Berlinale 2018 : La Prière

Les journalistes en mission au Festival de Berlin ont eu droit à une programmation bien en phase avec les pratiques du dimanche matin, grâce à la projection en compétition de ce film français, qui pourrait faire office de substitut pour la visite de la messe dominicale. Au détail près que La Prière ne prétend pas forcément être un film religieux.

Critique : Loin des hommes

Aride comme les hauts plateaux de l’Atlas, pudique comme la philosophie humaniste d’Albert Camus, cette adaptation libre de l’une de ses nouvelles a surtout donné un très beau film. Avec une intensité sourde, David Oelhoffen n’y évoque point un choc des cultures, mais plutôt une bataille subtile pour un peu de compréhension et de solidarité, pendant que l’équilibre social et historique se détraque irrémédiablement. Si l’on veut considérer Loin des hommes comme un western – une référence pleinement assumée par son réalisateur –, ce serait alors un western algérien aux multiples facettes. Car sa principale qualité est une redistribution cyclique des cartes à une vitesse impressionnante, un changement de donne permanent auquel les deux personnages, interprétés magistralement par Viggo Mortensen et Reda Kateb, s’adaptent aussi bien qu’ils le peuvent.

Critique : Mise à l’épreuve 2

Kevin Hart est la petite valeur qui monte vite et fort à la bourse hollywoodienne. En France, les spectateurs ne voient pratiquement rien de ce gain en popularité régulier, parce que le comique est abonné aux films destinés au public afro-américain. Au lieu de devenir le digne héritier de Eddie Murphy ou de Chris Tucker, Hart et sa filmographie riche d’au moins deux films par an devraient donc connaître le même sort que le réalisateur et acteur Tyler Perry : adulé par ses fans sur un marché de niche, mais dépourvu de la moindre renommée internationale.

Critique : Confident royal

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Tout porte à croire que ça sente la fin de cycle, voire de règne du côté du cinéma britannique. Il est évidemment encore trop tôt – délais de production toujours aussi longs obligent – pour voir apparaître sur les écrans de cinéma les répercussions du vote du Brexit, cette mise hors jeu sur la scène internationale totalement absurde et même masochiste opérée l'année dernière.

Berlinale 2016 : Quand on a 17 ans

Téchiné restera toujours Téchiné. Le nouveau film du réalisateur, présenté en compétition au 66ème Festival de Berlin, s’apparente à un magnifique retour en arrière, à un déjà-vu cinématographique dont l’aspect a changé alors que l’essence est restée identique.

Berlinale 2020 : Lands of Murders

Au sein du réseau de cheminements qu'empruntent les remakes de pays en pays, nous n'étions pas tellement conscients qu'il existe également une correspondance entre l'Espagne et l'Allemagne. En effet, c'est plutôt le cinéma hollywoodien qui est connu pour sa voracité en termes de recyclage peu scrupuleux d'histoires ayant déjà fait leurs preuves quelque part ailleurs sur le globe.

Critique : Milla

Ce ne sont pas les descendants directs de Bonnie et Clyde, mais il plane tout de même un air de marginalité autour du couple au cœur de Milla. Ils squattent, ils volent et quand leur quotidien commence à se conformer à un style de vie moins bohémien, l'aventure commune est d'ores et déjà terminée.

Albi 2022 : Tempête (Christian Duguay)

Appliquer la distinction entre des films du monde d'avant la crise sanitaire et ceux d'après, est-ce que cela a encore du sens, un an et demi après la réouverture des salles de cinéma en France ? Les préoccupations et les pratiques des spectateurs ont certainement connu une évolution profonde à partir de cet événement planétaire.

Critique : I feel good

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Quand la marque de fabrique de l'univers de Benoît Delépine et Gustave Kervern, l'absurdité subversive, rencontre une manifestation concrète d'humanité altruiste, cela donne un film comme I feel good.

Critique : The Circle

Alors que nous ne sommes qu'aux tout débuts de l'ère numérique, il est d'ores et déjà indispensable de disposer d'une présence virtuelle pour se faire entendre et donc exister. De nos jours, si vous n'avez ni profile Facebook, ni comptes Instagram et Twitter, ni smartphone dernière génération pour alimenter tout cela en permanence, vous serez au mieux la risée de vos proches et au pire définitivement largués d'une façon irrécupérable.

Critique : Jane got a gun

Par les temps qui courent, chaque western serait bon à prendre. Le genre américain par excellence est en effet délaissé à tel point depuis une quarantaine d’années, que toute nouvelle tentative de le ranimer ponctuellement se voit confrontée à des attentes démesurées.

Berlinale 2018 : L’Île aux chiens

Wes Anderson goes to Japan … et reste pourtant intimement fidèle à lui-même ! Dans son deuxième film d'animation après Fantastic Mr. Fox, présenté en ouverture et en compétition du 68ème Festival de Berlin, il adopte une fois de plus ce ton joliment irrévérencieux, conscient de lui-même et néanmoins pas imbu de sa personne, qui a jusqu'à présent fait le succès de sa filmographie assez homogène.

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Critique Express : Les linceuls

Là où le bât blesse dans "Les linceuls", c'est que cette idée de connexion entre un(e) défunt(e) et une personne vivante aurait apporté une réflexion beaucoup plus riche sur le travail de deuil qui pourrait en être tiré si elle ne s'était pas limitée au suivi de la décomposition du corps.

Paris sportifs hors ARJEL : comment trouver les meilleures plateformes fiables ?

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Le secteur des paris sportifs hors ARJEL intrigue, attire et parfois inquiète les parieurs à la recherche de meilleures cotes et d’une plus large...

Critique : Aimons-nous vivants

Contrairement à ce que la bande-annonce pourrait laisser supposer, Aimons-nous vivants n'est pas tout à fait une farce romantique dans laquelle ses deux vedettes, Valérie Lemercier et Gérard Darmon, resteraient entièrement fidèles à leurs registres respectifs. Il y a certes un peu de cela dans le quinzième long-métrage de Jean-Pierre Améris.

Critique : Ma mère, dieu et Sylvie Vartan

A l'heure du choix de la date de sortie de Ma mère dieu et Sylvie Vartan, la Gaumont a dû se trouver face à un dilemme. Valait-il mieux profiter de la période des vacances de Pâques, propice aux entrées, ou bien attendre jusqu'à la prochaine fête des mères fin mai, afin d'inciter à ce moment-là les familles à rendre hommage à leur pilier officieux par voie de sortie au cinéma ?

Critique : Mexico 86

Présenté sous la forme d'un passionnant thriller d'espionnage et bénéficiant de l'interprétation XXL de Bérénice Béjo, ce drame sur les choix cornéliens que doit faire une mère engagée dans la résistance contre une dictature a tous les atouts pour plaire à un très vaste public.