Critique : Elser Un héros ordinaire
Comment définir un terroriste ? Et surtout comment en devenir un, alors qu’aucun élément dans la biographie ne prédispose à franchir le pas ? Ce film poignant ne cherche pas tant à apporter une réponse sans équivoque à ces questions plus que jamais d’actualité, qu’à tendre la glace aux lâches en général et au peuple allemand de l’époque en particulier, à travers le cas guère ordinaire de Georg Elser.
Critique : Les Chansons que mes frères m’ont apprises
Plus personne ou presque ne s’intéresse au sort des Indiens. Ni le gouvernement américain, qui a des conflits raciaux plus brûlant à gérer sur son territoire. Ni le cinéma hollywoodien, qui se sert au mieux de l’odyssée du peuple indigène pour se donner bonne conscience, comme ce fut le cas de Danse avec les loups de Kevin Costner, sorti il y a déjà un quart de siècle.
Critique : La Cigale le corbeau et les poulets
Pour le grand public, la production des documentaires en France doit sans doute se résumer à quelques contes animaliers mignons, concoctés par Luc Jacquet ou Jacques Perrin dans un effort désespéré de sauver la planète. Dans le même ordre d’idées, les seuls autres documentaires français à attirer un public relativement nombreux sont ceux consacrés aux enfants en général, et au monde scolaire en particulier.
Critique : Blade runner (Final cut)
Le fait de ne pas être amplement familier avec ce classique de la science-fiction peut s’avérer avantageux pour mieux le découvrir dans toute sa splendeur lors de cette reprise en version restaurée. Car du haut de ses trente-trois ans, Blade runner n’est pas seulement un incontournable du cinéma de genre, qui n’a pas pris une ride.
La Roche-sur-Yon 2017 : La Surface de réparation
La 8ème édition du Festival International du Film de La Roche-sur-Yon a commencé d'une façon particulièrement prometteuse hier soir avec la présentation en avant-première de La Surface de réparation. Tourné dans la région, ce premier long-métrage parle moins du foot d'un point de vue sportif que de ce petit monde plus ou moins valorisé, plus ou moins légitime, qui tourne autour du ballon rond.
Critique : Les Nuits d’été
Si être homosexuel n’a jamais été facile, en dépit d’une récente poussée de tolérance dans certains pays occidentaux, obtenue au bout de longues années de lutte, être un travesti signifie de faire partie d’une minorité au sein d’une autre minorité, tout en étant la cible de railleries de tous bords. Cette envie de faire siens les attributs extérieurs féminins tout en restant un homme renvoie à une iconographie du mépris et de l’exclusion, dont la figure de proue cinématographique reste hélas jusqu’à ce jour La Cage aux folles. Le premier film de Mario Fanfani a le bon goût de ne pas du tout s’engager sur cette voie d’une discrimination plus ou moins larvée. Il va même plus loin en esquissant délicatement une sorte d’état des lieux et des mœurs dans la France profonde de la fin des années ’50, où la guerre d’Algérie préoccupait l’opinion publique au point de mal la préparer au choc moral de ’68.
Critique : Les Deux amis
Le premier film est toujours le plus personnel, celui qui révèle le plus cruellement les aspirations et les limitations du réalisateur débutant. Il est en quelque sorte le reflet de l’âme de son créateur, qui nous donne envie soit d’en apprendre davantage sur lui ou elle, soit de fuir ce nouveau monde filmique qui ne nous apporte rien.
Berlinale 2017 : Django (Etienne Comar)
Le film d’ouverture d’un grand festival est chargé d’un capital de prestige conséquent, en théorie pour assurer son avenir commercial, ainsi que celui forcément plus subjectif de la dizaine de jours de festivités cinématographiques qui suivront. Il fait en quelque sorte office d’indicateur de la capacité des grandes messes à Berlin, Cannes ou Venise d’attirer les vedettes les plus en vogue du moment.
Berlinale 2017 : L’Autre côté de l’espoir
Par les temps mouvementés qui courent, où la problématique des réfugiés provoque souvent de l’indignation bien intentionnée, mais rarement des actions concrètes pour en venir à bout, est-il convenable d’avoir un grand sourire aux lèvres en regardant un film qui traite frontalement le sujet ?
Critique : A second chance
Quelle misère ! La réalisatrice Susanne Bier continue de faire de la misère, extrême et amère, son fond de commerce. Les revers tragiques du destin se multiplient ainsi dans son nouveau film, qui s’attaque une fois de plus à la destruction en règle du monde faussement préservé au Danemark.
A Música Segundo Tom Jobim
Un documentaire sur le musicien brésilien, cofondateur du style "bossa nova", Antônio Carlos Jobim, dit Tom Jobim.
Critique : En attendant les hirondelles
Après avoir dominé l'actualité du monde maghrébin depuis le point de vue français au cours des années 1990, ponctuées par une poussée inquiétante du terrorisme islamiste, l'Algérie s'est depuis en quelque sorte fait voler la vedette médiatique par ses voisins, davantage investis dans le printemps arabe et tout ce qu'il implique en termes d'évolutions politiques et sociales à vitesses multiples.