Carrie, la vengeance
États-Unis : 2013
Titre original : Carrie
Réalisateur : Kimberly Peirce
Scénario : Roberto Aguirre-Sacasa, Lawrence D. Cohen d’après Stephen King
Acteurs : Chloë Moretz, Julianne Moore, Judy Greer, Portia Doubleday
Distribution : Sony Pictures Releasing France
Durée : 1h40
Genre : Horreur
Date de sortie : 04 décembre 2013
Globale : [rating:2.5][five-star-rating]
Marre des remakes opportunistes, ou quand Hollywood recycle et s’attaque parfois à des films cultes comme le très bon Carrie de Brian De Palma. Pourtant, le remake réussi de Evil Dead cette année et le fait que Kimberly Peirce ait signé l’excellent Boys don’t cry inspirait à la confiance. Et au final, Carrie, la vengeance n’est pas un film raté, mais il peine à exister.
Synopsis : Timide et surprotégée par sa mère très pieuse, Carrie est une lycéenne rejetée par ses camarades. Le soir du bal de fin d’année, elle subit une sale blague de trop. Carrie déchaîne alors de terrifiants pouvoirs surnaturels auxquels personne n’échappera…
Net et inutile à la fois
Vous voyez le film de 1976 Carrie de Brian De Palma ? Et bien vous ne devriez pas être dépaysés puisque cette « Vengeance » est en tout point similaire. Et c’est le point fort de ce nouveau film adapté du classique de Stephen King : en réduisant la prise de risque à zéro il est relativement efficace et se suit avec intérêt. Le point faible c’est que de fait il ne se renouvelle pas. Prenez une actrice à la mode comme Chloë Grace Moretz (icône geek en devenir), assaisonnez le tout d’une pincée de teen movie et hop vous obtenez un divertissement facile, dans l’air de temps. Mais en plaçant l’intrigue de nos jours il gagne en bêtise. Déjà dans l’obscurantisme de la mère incarnée par Julianne Moore. Elle est démente certes, et justement on a du mal à croire que cette femme n’ait pas été enfermée depuis longtemps ou n’ait pas bénéficié d’un suivi psychologique de choc, tout comme sa fille qui est visiblement arriérée. Ensuite certains adolescents sont des caricatures sur pattes entre la bimbo, le beau gosse frimeur, la nunuche et la candide. Petite différence avec la précédente version : Carrie semble avoir cette fois-ci des élèves compatissants de son côté. C’est plutôt intelligent même si cette situation trouve dans ses dernières scènes un débouché particulièrement risible dans le climax final (Carrie qui devient voyante et devine la grossesse de son « amie »). La mère, présentée encore plus folle que dans la précédente version on l’a dit, suscite encore moins l’empathie et provoque un second degré forcé assez malvenu. En simple : le personnage est ridicule et provoque l’hilarité (voir sa dernière scène). Malgré tout, il n’y a pas de temps morts, Chloë Moretz arrive amplement à la cheville de Sissy Spacek et les scènes cultes (le bal) très efficaces.
Au final si vous n’avez jamais vu le film original, le remake n’a pas trop à rougir, il constitue une adaptation efficace du roman. Par contre si le Carrie de De Palma fait parti de vos références, il va être difficile à égaler ! Dans ce cas, la nouvelle version n’a aucun intérêt.
Résumé
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