On se disait bien qu’il manquait encore quelque chose, après la présentation fleuve au début du mois de la cinquantaine de films sélectionnés par voie de label au Festival de Cannes. C’était la compétition des courts-métrages. Elle a été annoncée ce jour. Les onze courts-métrages, issus de dix pays différents, seront regroupés dans un programme d’une durée d’environ deux heures et demie. Celui-ci sera projeté à Cannes dans le Palais des Festivals à l’automne. Puis, le jury, dont la composition sera dévoilé prochainement, attribuera sa Palme d’or.
Eh oui, il y aura donc bien une Palme d’or à Cannes cette année, même si ce n’est « que » celle du court-métrage, comme ce fut le cas sans interruption depuis 1972. Le nouveau lauréat succédera à la Palme du court de 2019, La Distance entre le ciel et nous du réalisateur grec Vasilis Kekatos. Il rejoindra la liste des courts honorés de la sorte sur la Croisette dans le passé, parfois réalisés par des cinéastes passés ensuite avec succès au long-métrage, tels que Robert Enrico, Jean-François Laguionie, Jane Campion, Jim Jarmusch et Xavier Giannoli.
Le comité de sélection a reçu cette année 3 810 candidats venus de 137 pays. Ce qui représente une légère baisse par rapport à l’année dernière et ses 4 240 courts en lice pour la sélection cannoise.
La compétition 2020 des courts-métrages du Festival de Cannes
L’Agneau de dieu (Portugal) de David Pinheiro Vicente
Benjamin Benny Ben (Canada) de Paul Shkordoff
Camille sans contact (France) de Paul Nouhet
David (États-Unis) de Zachary Woods
Filles bleues peur blanche (France) de Marie Jacotey et Lola Halifa-Legrand
I am afraid to forget your face (Égypte) de Sameh Alaa
Motorway65 (Grèce) de Evi Kalogiropoulou
Shiluus (Mongolie) de Lkhagvadulam Purev-Ochir
Son of Sodom (Colombie) de Theo Montoya
Stéphanie (Belgique) de Leonardo Van Dijl
Sudden Light (Royaume-Uni) de Sophie Littman