Après les longs jeudi, voici les courts ! Il existe deux compétitions de courts-métrages au sein de la sélection officielle : celle de la compétition pour la Palme d’or et celle de la Cinéfondation, les deux étant départagés par un même jury, présidé cette année par Claire Denis.
Voici tout d’abord les 11 films en lice la première, choisis par un comité de sélection qui a visionné 4240 courts métrages. Les candidats viennent essentiellement d’Europe avec deux candidats français et d’autres venus d’Albanie, de Finlande, de Grèce, de Suède et d’Ukraine, ainsi que d’autres venus d’Argentine, des États-Unis et d’Israël. Dans la liste des heureux élus : 9 fictions, 1 documentaire (éligible à l’Oeil d’or) et 1 film d’animation. La Palme d’or du court-métrage sera décernée lors de la cérémonie de clôture qui se tiendra le samedi 25 mai 2019.
Chloë Sevigny, déjà sélectionnée comme réalisatrice sur la Croisette à la Semaine de la Critique en 2016 avec Kitty, revient derrière la caméra en compétition officielle. Elle n’est pas la première personnalité reconnue en tant que comédien présent dans cette sélection. Avant elle, se sont notamment illustrés Nicole Garcia (1986), Vincent Perez (deux fois, en 1992 et 1999), Mélanie Laurent (2008), Alex Brendemühl (2009) ou Félix Moati (2016), mais aussi Sam Karmann et Serge Avédikian, respectivement Palmes d’or en 1992 avec Omnibus et en 2010 avec Chienne d’histoire.
Côté réalisateurs moins connus mais déjà actifs dans le long, on retrouve Teemu Nikki qui a réalisé le film Euthanizer, vu à L’Étrange Festival en 2017 et Yona Rozenkier dont le deuxième long, Un havre de paix, sort en salles en France le 12 juin. Vasilis Kekatos était lui en compétition à Locarno l’année dernière avec son précédent court, Le silence des poissons mourants. Signalons la présence, côté producteurs, de Sacrebleu Productions à qui l’on doit notamment La Chute de Boris Labbé et Le Tigre de Tasmanie de Vergine Keaton, avec L’Heure de l’ours qu’on espère aussi brillant.
Parmi les anciens lauréats de la Palme d’or du court, quelques cinéastes marquants : Albert Lamorisse (Crin blanc en 53 et Le ballon rouge en 56, le seul doublé dans cette catégorie), Norman Mc Laren (Blinkity Blank en 1955), Pierre Prévert (Paris la belle en 1960), Robert Enrico (La rivière du hibou en 1962), Jean-François Laguionie (La traversée de l’Atlantique à la rame en 1978), Raoul Servais (Harpya en 1979), Jane Campion (Peel en 1986), Garri Bardine (Fioritures en 1988), Gilles Carle (50 ans en 1989), Jim Jarmusch (Coffee and cigarettes en 1993) ou Xavier Giannoli (L’interview en 1998). Et côté participants malheureux, signalons encore les noms de Alain Resnais et René Vautier (1957), Agnès Varda et Walerian Borowczyk (1958), Nelly Kaplan (1962), Jan Svankmajer (1965), Paul Vecchiali (1978), Michel Ocelot et Bill Plympton (1987 et 1991), Pascale Ferran (1990), Nuri Bilge Ceylan (1995), Lynne Ramsay (1996 et 1998), Emmanuelle Bercot (1997), Juan Solanas (prix du jury en 2003 et présent cette année avec un documentaire en séance spéciale dans la sélection officielle) ou Claude Barras et Florence Miaihle (2006). On souhaite le même parcours aux réalisateurs ci-dessous…
Courts métrages
- All Inclusive de Teemu Nikki (Finlande)
- Anna de Dekel Berenson (Ukraine, Royaume-Uni, Israël)
- Butterflies de Yona Rozenkier (Israël)
- La distance entre nous et le ciel de Vasilis Kekatos (Grèce, France)
- Le Grand Saut de Vanessa Dumont et Nicolas Davenel (France)
- L’Heure de l’ours d’Agnès Patron (France)
- Monstre Dieu d’Agustina San Martín (Argentine)
- La Siesta de Federico Luis Tachella (Argentine)
- The Van de Erenik Beqiri (Albanie, France)
- White Echo de Chloë Sevigny (Etats-Unis)
- Who talks de Elin Övergaard (Suède)