Comme l’année dernière, c’est le magazine spécialisé Variety qui a vendu la mèche par rapport au film qui fera l’ouverture du Festival de Cannes. Mais cette fois-ci, la confirmation officielle du bureau de presse du festival est arrivée au bout d’une heure ou deux. C’est donc la comédie de zombies The Dead don’t die de Jim Jarmusch qui ouvrira les festivités du côté de la Croisette le mardi 14 mai. Le treizième long-métrage de fiction du réalisateur sortira le même jour au cinéma en France et concourra à la Palme d’or du jury sous la présidence du réalisateur mexicain Alejandro Gonzalez Iñarritu. La cérémonie d’ouverture au Grand Théâtre Lumière sera par ailleurs animée comme l’année dernière par l’acteur français Edouard Baer, comme on l’a appris hier. La 72ème édition du festival aura lieu du mardi 14 au samedi 25 mai. La sélection officielle sera annoncée lors de la conférence de presse traditionnelle à Paris jeudi prochain, le 18 avril.
Le réalisateur américain Jim Jarmusch (* 1953) est tout sauf un inconnu au Festival de Cannes. Il y a fait escale à de très nombreuses reprises, à commencer par la Caméra d’or qu’il avait gagnée pour Stranger than Paradise en 1984. Ensuite, il a présenté sept de ses longs-métrages en compétition : Down by law, Mystery Train, Dead Man, Ghost Dog La Voie du samouraï, Broken Flowers, Only Lovers left alive et Paterson. En 1993, il a gagné la Palme d’or du court-métrage pour Coffee and cigarettes et douze ans plus tard le Grand Prix pour Broken Flowers.
Parmi la distribution fort prestigieuse de The Dead don’t die figurent également quelques habitués de la Croisette, comme Bill Murray qui était entre autres à l’affiche du film d’ouverture de la 65ème édition du festival en 2012 Moonrise Kingdom de Wes Anderson, Adam Driver qui avait été nommé à l’Oscar du Meilleur acteur dans un second rôle plus tôt cette année pour le Grand Prix 2018, Blackkklansman de Spike Lee, et qui était de même la vedette du film de clôture l’année dernière L’Homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam, Tilda Swinton, membre du jury de Quentin Tarantino en 2004 qui avait attribué la Palme d’or à Fahrenheit 9/11 de Michael Moore et enfin Chloë Sevigny, qui était au cœur du scandale autour d’une séquence sulfureuse dans The Brown Bunny de Vincent Gallo, présenté en compétition en 2003.