Cannes 2017 : You were never really here

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You were never really here

Angleterre, 2017
Titre original : –
Réalisateur : Lynne Ramsay
Scénario :  Lynne Ramsay
Acteurs : Joaquin Phoenix, Ekaterina Samsonov
Distribution : SND
Durée : 1h35
Genre : Thriller, Drame
Date de sortie : prochainement

2/5

Sélection officielle – Compétition

Lynne Ramsay est la cinéaste derrière le remarqué We need to talk about Kevin, et on peut dire que son dernier film a fait sensation lors de sa présentation à la presse. Tout comme Wonderstruck (Le musée des merveilles), il est produit par Amazon Studios, qui contrairement à Netflix n’est pas opposé à une sortie en salles.

Synopsis officiel : La fille d’un sénateur disparaît. Joe, un vétéran brutal et torturé, se lance à sa recherche. Confronté à un déferlement de vengeance et de corruption, il est entraîné malgré lui dans une spirale de violence…

Enfin ! Enfin Joaquin Phœnix est de retour après deux ans sous les radars. Depuis Inherent Vice, un des plus grands acteurs de sa génération n’avait en effet tourné dans aucun film. Ici, on le retrouve en vétéran converti en détective privé qui va tenter d’arracher la fille d’un sénateur d’un réseau de prostitution. L’acteur, regard hagard et silhouette massive, est comme à son habitude impeccable. Le film lui, pourtant préssenti par beaucoup comme future Palme d’Or, m’a beaucoup moins emballé.

Il faut dire que Ramsay cite ouvertement une Palme d’Or mythique : Taxi DriverYou were never really here, avec son ancien militaire violent qui tente d’arracher une mineur d’un traffic de prostitution, n’en a pourtant pas la carrure. Derrière la caméra, Ramsay semble plus se regarder filmer que de regarder ses personnages. Son récit, volontairement brumeux, perd un peu le spectateur avec ses longues séquences comtemplatives qui ne semblent là que pour faire « joli ». À vouloir refléter le mental de son protagoniste, qui malheureusement est loin d’être aussi passionnant que Travis Bickle, on finit ainsi par sortir du film, qui ne vient nous réveiller que lors quelques scènes parsemmées çà et là. C’est ainsi le cas pour la scène finale, qui continue de citer le film de Scorsese, mais ne perd pas le spectateur.

Conclusion

You were never really here est donc un hommage à Taxi Driver qui n’a ni la saveur du film original ni la maîtrise de son cinéaste. Heureusement que Joaquin Phœnix confirme qu’il est toujours un des plus grands acteurs de sa génération !

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