The square
Suède, Danemark, France, Etats-Unis, 2017
Titre original : –
Réalisateur : Ruben Östlund
Scénario : Ruben Östlund
Acteurs : Dominic West, Elisabeth Moss, Terry Notary
Distribution : Bac Films
Durée : 2h22
Genre : Comédie
Date de sortie : prochainement
4/5
Sélection officielle – En compétition
Le précédent film de Ruben Östlund, Snow therapy, avait remporté le prix du jury Un certain regard en 2014. Ici encore il explore les rapports de force entre les personnes, cette fois-ci non pas au sein d’une famille mais au sein de la société suédoise.
Synopsis : Christian est un père divorcé qui aime consacrer du temps à ses deux enfants. Conservateur apprécié d’un musée d’art contemporain, il fait aussi partie de ces gens qui roulent en voiture électrique et soutiennent les grandes causes humanitaires. Il prépare sa prochaine exposition, intitulée « The Square », autour d’une installation incitant les visiteurs à l’altruisme et leur rappelant leur devoir à l’égard de leurs prochains. Mais il est parfois difficile de vivre en accord avec ses valeurs : quand Christian se fait voler son téléphone portable, sa réaction ne l’honore guère… Au même moment, l’agence de communication du musée lance une campagne surprenante pour The Square : l’accueil est totalement inattendu et plonge Christian dans une crise existentielle
« The square est un sanctuaire où régnent la confiance et l’altruisme. Tout le monde y a les mêmes droits et les mêmes devoirs « . C’est avec ces mots que s’ouvre le film, et ce sont aussi ces phrases qui définissent l’exposition qu’ inaugure Christian, conservateur dans un musée d’art contemporain de Stockholm. Christian , protagoniste du film, va être pris dans tourbillon de mésaventures, avec d’un côté la tentative de retrouver son portefeuille et son portable, qu’on lui a volé, et de l’autre la nécessité de faire face à une polémique causée par des agents de com’ de son musée … Comme l’induit la citation, la société suédoise n’est pas égalitaire en elle-même puisque des espaces semblent nécessaires pour établir une égalité entre ses habitants. Cela va d’ailleurs être le fil rouge de l’intrigue : le rapport des différentes classes sociales entre elles, qu’il s’agisse de gens aisés comme Christian par rapport aux habitants d’HLM, de l’opinion publique par rapport aux mendiants … La grande force du film est son humour, cynique, qui arrive à faire cohabiter des scènes hilarantes et des moments de tension, comme le montre la scène phare du film. Une scène d' »happening » qui dégénère, dans laquelle on finit par rire nerveusement. Il faut dire que le long-métrage profite d’une mise en scène soignée, au cadre extrêmement travaillé – et comme vous pouvez l’imaginer, rempli de carrés. Le tout baigne dans une atmosphère musicale qu nous happe dès les premières notes, qu’elle soit composée de morceaux de Justice ou de « musique classique contemporaine ».
Conclusion
Pour faire simple, on pourrait comparer The square à Toni Erdmann qui l’année dernière représentait aussi une comédie cynique, et mettait en scène une protagoniste enfermée dans sa bulle, dans son environnement aisé. Pourtant, si le film de Maren Ade avait été quasi-unanimement acclamé, The square lui divise les critiques …