Cannes 2017 : sommaire de nos critiques

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Avant un bilan détaillé de ce 70 Festival de Cannes, retrouvez un sommaire de toutes nos critiques écrites pendant le Festival. Revivez ainsi la compétition officielle jour par jour, avec un lien vers l’article correspodant, mais aussi nos avis sur des films en dehors de la compétition que, vu l’ampleur du festival, nous n’avons pas eu le temps de chroniquer.

Compétition officielle

1er jour

Le musée des merveilles de Todd Haynes

L’avis de Nicolas Santal : « L’environnement sonore du film, tout comme son sound design, sont vraiment réussis. Cela n’empêche pas que les bons sentiments inondent la fin du récit, ce qui fait passer un long-métrage alors jusque là plutôt maîtrisé à un mélo bon enfant, comme si l’acid trip for kid, pour reprendre les mots du réalisateur, était devenu un simple bonbon acidulé. » (3/5) – Lire l’article

Faute d’amour d’Andreï Zviaguinstsev

L’avis de Julien Mathon : « Un malaise s’installe tout au long du récit de Loveless. Un récit froid et sombre qui dresse le portrait d’un peuple en perte d’identité, qui doit retrouver ses valeurs pour survivre. » (3/5) – Lire l’article

L’avis de Nicolas Santal : Mon coup de cœur du Festival. Un récit glaçant, superbement mis en scène, qui nous prend aux tripes pendant plus de deux heures. 4.5/5

2eme jour

Okja de Bong Joon-ho

L’avis de Nicolas Santal : « Okja est une fable écologique aux personnages (un peu trop ?) colorés. Souvent sympathique, plutôt maîtrisée, cette histoire de cochon mutant est cependant un peu décevante à la vue du pédigrée de son auteur. Un film avec lequel Netflix ne remportera sûrement pas une Palme d’or dont on imagine déjà les débats qu’elle susciterait ! » (4/5) – Lire l’article

La lune de Jupiter de Kornél Mundruczó

L’avis de Pascal Le Duff : « Grosse déception pour ce film que l’on espérait comme la confirmation d’un «jeune» talent en qui on croit beaucoup. Ici pourtant, le temps semble trop dilaté, le propos incertain, le symbolisme outrancier, alors que celui de White God nous avait captivé, troublé, fasciné. On est étouffé comme des chrétiens par l’avalanche de situations pénibles à suivre car frappées du sceau de l’outrance. Revoyons plutôt L’Autre côté de l’espoir d’Aki Kaurismäki qui avait su évoquer le sort des réfugiés syriens avec un art du décalage dans la mise en scène et l’histoire, sans rien édulcorer ni oublier d’un drame qui s’impose de plus en plus dans le cinéma d’aujourd’hui, dans la fiction donc, mais aussi via des documentaires ( ou le de Vanessa Redgrave dévoilé ici en séance spéciale…). » (2/5) – Lire l’article

L’avis de Nicolas Santal : Si quelques scènes sont extrêmement réussies (notamment les séquences de vol), le film souffre d’un rythme très inégal, et surtout d’un message ambigu, le cul entre deux chaises, vis-à-vis des migrants. 3/5

3eme jour

120 battements par minute de Robin Campillo

L’avis de Julien Mathon : « 120 battements par minute fait partie de ces oeuvres qui laissent des traces. Un film dont on ne sort pas indemne, qui choc et fait réfléchir … de la même manière qu’une action militante. » (4.5/5) – Lire l’article

L’avis de Nicolas Santal : Un film militant mais un poil répétitif dans sa narration. Au final, peu de scènes marquent vraiment l’esprit. 3/5

The square de Ruben Östlund

L’avis de Nicolas Santal : « Pour faire simple, on pourrait comparer The square à Toni Erdmann qui l’année dernière représentait aussi une comédie cynique, et mettait en scène une protagoniste enfermée dans sa bulle, dans son environnement aisé. Pourtant, si le film de Maren Ade avait été quasi-unanimement acclamé, The square lui divise les critiques … » (4/5) – Lire l’article

L’avis de Pascal Le Duff : Constamment surprenant durant près de deux heures, cette satire du monde de l’art contemporain et de nos petits travers s’égare avec une scène de fête dans laquelle on retrouve Dominic West (The Wire ; The Affair) et la suite devient atrocement explicative alors que tout avait été dit en images et par la mise en scène. L’acteur principal Claes Bang a un charisme impressionnant et peut rêver du prix d’interprétation. (3,5/5)

4eme jour

The Meyerowitz stories de Noah Baumbach

L’avis de Julien Mathon : « The Meyerowitz stories est une comédie agréable à découvrir qu’il est difficile de ne pas comparer à un Woody Allen. Malheureusement cette comparaison dessert un film sans prétention mais réconfortant à regarder. » (3/5) – Lire l’article

L’avis de Nicolas Santal : Une sympathique comédie indépendante, avec un trio d’acteurs impeccables, qui ne propose cependant rien de bien neuf. Peu de chances que Netflix reparte avec une Palme grâce au film de Baumbach ! (3/5)

L’avis de Pascal Le Duff : pas très original certes, mais le plaisir, au sein d’une compétition un peu morne (soit films décevants, soit d’une tristesse folle) d’un peu de dérision d’auteur avec bons mots et bons acteurs pour les dire. Rien de transcendant mais un bon petit produit qui détend, avec un peu de profondeur. (3/5)

Le redoutable de Michel Hazanavicius

L’avis de Nicolas Santal : « Le retoutable est dont à la fois un excellent film sur la figure de Jean-Luc Godard et une excellente comédie. Le film entier est un hommage à la figure mythique de ce cinéaste, sans être complaisant envers lui – loin de là ! Et si au final Michel Hazanavicius n’était jamais aussi bon que lorsqu’il parlait de cinéma ? » (4/5) – Lire l’article

5eme jour

Mise à mort du cerf sacré de Yorgos Lanthimos

L’avis de Julien Mathon : « C’est agréable de découvrir Yorgos Lanthimos dans un autre registre, Mise à Mort du Cerf Sacré est un thriller horrifique réussit qui captive par son coté énigmatique et emballe grâce à la performance de son casting. » (4/5) – Lire l’article

L’avis de Nicolas Santal : Colin Farrell est très bon derrière sa grosse barbe (qui semble être à la mode, de Vincent Lindon en Rodin à Joaquin Phœnix en néo-Travis Bickle), mais le long-métrage s’enferme dans des références constantes au cinéma de Stanley Kubrick (2.5/5)

Happy End de Michael Haneke

L’avis de Nicolas Santal : « Pas sûr que le film lui-même, mollement applaudi, reparte avec quelque chose. Même si Happy end est considéré par beaucoup comme un Haneke mineur, il n’en reste pas moins un bon long-métrage, plutôt drôle de surcroit ! » (3.5/5) – Lire l’article

Le jour d’après de Hong Sang-soo

L’avis de Nicolas Santal : « Long malgré son heure et demi, sans être désagréable, il est regrettable de se dire qu’il ne s’agit que d’un « Hong sang-soo de plus ». Et après tout, que ressemble plus à un Hong Sang-soo qu’un autre Hong Sang-soo ? » (2.5/5) – Lire l’article

6eme jour

Vers la lumière de Naomi Kawase

L’avis de Julien Mathon : « Naomi Kawase frappe fort dans cette compétition avec une romance intense, d’une sensibilité extrême qui au delà de l’oeuvre cinématographique est d’abord une poésie. » (4/5) – Lire l’article

7eme jour

Rodin de Jacques Doillon

L’avis de Julien Mathon : « Quelle déception que ce Rodin qui semblait si prometteur, Lindon ne parvient pas à humaniser ce personnage aussi vide et froid que ses sculptures, dommage…  » (2.5/5) – Lire l’article

L’avis de Pascal Le Duff : une biographie plutôt classique pour Jacques Doillon à l’univers d’ordinaire bien plus personnel. Ici il s’efface (un peu trop) derrière son sujet malgré de belles réflexions sur la création, comme les échanges entre les amants sur le contexte de la fabrication du buste de Victor Hugo ou le sous-texte des sculptures de Rodin. Le rapport fusionnel de l’artiste aux matières (la terre en premier lieu) est souligné par le jeu rugueux de Vincent Lindon, une nouvelle fois exceptionnel, même s’il n’est pas interdit de considérer que son travail «se voit». Son souci d’authenticité reste quand même assez remarquable. (2,5/5)

Les proies de Sofia Coppola

L’avis de Nicolas Santal : « Les proies version 2017 souffre donc de problèmes d’écritures, ce qui empêchent peut être les acteurs d’être irréprochables dans leur rôles … Le film ne semble se réveiller qu’à la fin, et ce n’est pas la douce image de Philippe le Sourd qui donner l’envie au spectateur, et surtout au festivalier, de rester éveillé » (2.5/5) – Lire l’article

L’avis de Pascal Le Duff: Il est difficile de s’enthousiasmer pour un film dont la raison d’être nous échappe. À quoi bon faire le remake d’un chef d’oeuvre pour en faire une version aussi plate et chaste, un comble pour un sujet qui appelait une passion charnelle forte. Pas raté dans l’absolu mais terriblement inutile (2/5)

8eme jour

Good Time de Ben & Joshua Safdie

L’avis de Nicolas Santal : « Good Time est un sympathique film indépendant, bien qu’il soit loin de révolutionner le genre. Porté par deux acteurs au top de leur forme, le film est avant tout un beau portrait fraternel, souvent touchant, toujours juste. » (3.5/5) – Lire l’article

L’avis de Pascal Le Duff : L’avis de : Robert Pattinson est une nouvelle fois impressionnant

Une femme douce de Sergei Lonitza

L’avis de Julien Mathon : « Sergei Loznitsa frappe fort avec un film profondement engagé, une descente dans l’enfer d’un système gangrené dans son ensemble. » (4/5) – Lire l’article

L’avis de Nicolas Santal : L’austérité de la première partie du récit aurait pu être compensée par le lyrisme des scènes finales. Mais éprouvant de bout en bout, Une femme douce endors littéralement le spectateur (j’avoue, ce fut le cas pour moi) sans au final avoir grand chose à raconter (2/5)

9eme jour

In the fade de Fatih Akin

L’avis de Julien Mathon : « In The Fade est un film irrégulier, l’idée et la première partie sont emballantes, malheureusement, la suite sous fond de vengeance n’est que déception. Heureusement, Diane Kruger et son interprétation magistrale sauve l’ensemble. » (2.5/5) – Lire l’article

10eme jour

You were never really here de Lynne Ramsay

L’avis de Nicolas Santal : « You were never really here est un hommage à Taxi Driver qui n’a ni la saveur du film original ni la maîtrise de son cinéaste. Heureusement que Joaquin Phœnix confirme qu’il est toujours un des plus grands acteurs de sa génération ! » (2/5)

Un certain Regard

Un homme intègre de Mohammad Rasoulof

L’avis de Nicolas Santal : Un récit sur la corruption en Iran dont il faut saluer le courage, mais qui semble avoir été vu mille fois. 3/5

Wind river de Taylor Sheridan

L’avis de Nicolas Santal : Récit maladroit sur la condition des natives americans qu’on laisse mourir à petit feu dans des réserves naturelles. Un « polar » enneigé sans aucune orginalité, et réalisé sans aucun panache. (2/5)

Hors compétition

D’après une histoire vraie de Roman Polanski

L’avis de Nicolas Santal : Le dernier Polanski ressemble à un téléfilm France 3, alliant un récit cousu de fil blanc, une mise-en-scène peu inspirée et surtout des actrices totalement à côté de la plaque niveau jeu d’acteur. Drôle sans le vouloir, Polanski signe ainsi le pire des trente films que j’ai eu l’occasion de voir cette année à Cannes. (1/5)

How to talk to girls at parties de John Cameron Mitchell

L’avis de Nicolas Santal : si le titre annonce une comédie adolescente de tout ce qu’il y a de plus classique, le film de J.C. Mitchell est en fait un récit punk suprenant, porté par de jeunes acteurs convaincants et une Nicole Kidman méconnaissable. Une très bonne surprise (3.5/5)

The vilainess de Jung Byun-gil

L’avis de Nicolas Santal : un film qui recycle mal les codes du polar coréeen (2.5/5)

Merciless de Byun Sung-hyun

L’avis de Nicolas Santal : un film qui recycle bien les codes du polar coréen ! Souvent jouissif, toujours lisible. (3.5/5)

Les fantômes d’Ismael d’Arnaud Despleschin

L’avis de Nicolas Santal : Après un Trois souvenirs de ma jeunesse tout en douceur et poésie, Despleschin s’enferme dans un film qui ressemble plus à un ego-trip qu’autre chose. Très inégal. (2.5/5)

Séances spéciales

Napalm de Claude Lanzmann

L’avis de Nicolas Santal : « Lanzmann, qui s’est tant battu contre le révisionnisme, devrait garder à l’esprit que des camps de concentration existent encore dans le monde. Actuellement en Tchétchénie, mais aussi depuis des années en Corée du nord, où des familles entières sont enfermées dans des camps lorsqu’un de leur membre est suspecté de trahison. Si on peut émettre un doute quand à son véritable avis sur le pays, le résultat est un film au message beaucoup trop ambigu … » (1.5/5) – Lire l’article

Semaine de la Critique

Brigsby Bear de Dave McCary

L’avis de Nicolas Santal : Seul film vu à la Semaine de la critique, un bonne surprise. Véritable ode à la créativité, étonnamment philanthrope et optimiste par rapport aux films de la compétition officielle ! 3.5/5

Quinzaine des réalisateurs

L’amant d’un jour de Philippe Garrel

L’avis de Julien Mathon : « Avec L’Amant d’un jour, Garrel termine avec brio cette trilogie. Espérons le revoir rapidement dépeindre les relations amoureuse avec le génie qui lui est propre. » (4/5) – Lire l’article

L’avis de Pascal Le Duff : Après les déjà très réussis La Jalousie et L’Ombre d’une femme, Philippe Garrel choisit à nouveau le velouté du noir et blanc (toujours de Renato Berta) pour sublimer un drame sentimental d’une grande simplicité sur les affres du coeur. Il n’élude rien de la souffrance physique et morale des ratés sentimentaux. Eric Caravaca est bouleversant en amoureux fragile et doux, terrifié à l’idée d’être blessé et qui évidemment le sera.

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