The Homesman
États-Unis : 2014
Titre original : The Homesman
Réalisateur : Tommy Lee Jones
Scénario : Tommy Lee Jones
Acteurs : Tommy Lee Jones, Hilary Swank, David Dencik
Distribution : EuropaCorp Distribution
Durée : 2h02
Genre : Western
Date de sortie : 18 mai 2014
Note : 3.5/5
Deuxième réalisation avec The Homesman et seconde sélection officielle au Festival de Cannes après Trois Enterrements en 2005, Tommy Lee Jones est apprécié sur la croisette et c’est justifié !
Synopsis : En 1854, trois femmes ayant perdu la raison sont confiées à Mary Bee Cuddy, une pionnière forte et indépendante originaire du Nebraska.
Sur sa route vers l’Iowa, où ces femmes pourront trouver refuge, elle croise le chemin de George Briggs, un rustre vagabond qu’elle sauve d’une mort imminente. Ils décident de s’associer afin de faire face, ensemble, à la rudesse et aux dangers qui sévissent dans les vastes étendues de la Frontière.
Un road movie à chariot
The Homesman est l’adaptation du roman « Le Charlot des Damnés », publié par l’auteur américain Glendon Swarthout en 1988. Présenté comme un western, le film s’apparente bien plus à un road movie. Bon un road movie en chariot c’est évidemment pas ce qu’il y a de plus rapide, le rythme du film étant très lent. D’autant que Tommy Lee Jones continue de suivre le chemin d’Eastwood en signant un film contemplatif qui reprend les thèmes cher au cinéaste dont il s’inspire (la folie, la nature et l’homme, l’humanité…).
Les fans de westerns ne devront pourtant pas bouder The Homesman car les codes du genre sont bien présents, on retrouve des cowboys bourrus, des chevaux, des duels épiques et même des indiens sauvages ! Mais malgré les codes classique du western le film s’attache beaucoup plus aux rapports humains des protagonistes puisque le spectateur suit le parcours de deux personnes atypiques Mary Bee Cuddy (Hilary Swank), une jeune fermière indépendante au caractère bien trempé qui désespère de se trouver un mari et Georges Briggs (Tommy Lee Jones), un vieux soldat un peu barré qui ne sait pas vraiment où la vie le mène. Et ces deux compères de fortune vont être chargés de ramener dans l’Est trois femmes à qui la conquête de l’Ouest a fait perdre la tête.
La force du film repose dans la profondeur des personnages. En effet les trois jeunes femmes complétement folles, sont atteintes de troubles très divers mais tous fascinants : violence, mutisme et syndrome de Peter Pan. Nos trois malades sont pris en charge par ce duo improbable formé par Cuddy qui paraît être le personnage le plus sensé et responsable et Briggs (seul homme de l’aventure) qui est aussi un original difficile à cerner. Au final ces rôles vont évoluer, presque s’inverser face aux épreuves qu’ils traversent. Au final on se dit que chaque personnage du film est atteint de ces psychoses et personne ne semble sain d’esprit.
Une image léchée
Le cinéma de Tommy Lee Jones est beau. Les paysages du Nebraska sont sublimés par les nuances de couleurs des terres arides associées à la beauté du ciel. La mise en scène est précise, pointue même. On plonge avec un plaisir non dissimulé dans cette époque reproduite avec réalisme. On sent que le réalisateur s’intéresse particulièrement à cette thématique « On a voulu montrer ce que les écoliers américains apprennent, cette époque de l’histoire américaine avec la migration vers l’ouest des États-Unis » expliquait-il lors de la conférence de presse.
Hilary Swank est une nouvelle fois excellente dans son rôle de vieille fille froide, désespérée et désespérante. L’actrice peut largement prétendre à une récompense dans la compétition. Tommy Lee Jones au visage buriné et au comportement imprévisible campe un personnage complexe, énigmatique, hanté par son passé. Le duo fonctionne parfaitement.
Résumé
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