Buried

Buried

ESP : 2010
Titre original : Buried
Réalisateur : Rodrigo Cortés
Scénario : Chris Sparling
Acteurs : Ryan Reynolds
Production : Rezo Films
Genre : thriller
Durée : 1H35
Date de sortie : 3 novembre 2010

Buried est un thriller espagnol réalisé par Rodrigo Cortés, sorti en novembre 2010 au cinéma. Il est le deuxième long métrage du réalisateur et a été présenté au Festival du film américain de Deauville en compétition, deux mois avant sa sortie en salle. Dans une volonté de ne pas briser l’angoisse du personnage (et par la même occasion du spectateur), le mot d’ordre lors du tournage du film était de tourner en permanence sous terre, sans montrer la moindre image de la surface.

Synopsis : Ouvrez les yeux. Vous êtes dans un espace clos, sous 1 tonne de terre irakienne avec 90 minutes d’oxygène et pour seule connexion vers l’extérieur un téléphone portable à moitié rechargé. Tel est le destin de Paul, entrepreneur Américain pris en otage et enfermé dans une boîte. Le temps file et chaque seconde qui passe le rapproche d’une mort certaine…(Allociné)

Buried est un film qui a d’abord été produit en indépendant avant de trouver des producteurs et un réseau de distribution grâce à sa diffusion dans plusieurs festivals américains dans lesquels il a été remarqué.  Bien qu’il s’agisse d’un film à petit budget, Buried a bénéficié d’une promotion hors pair : un véritable buzz a été créé autour de sa bande-annonce originale et interactive qui proposait aux participants de recevoir un appel téléphonique de la part de Ryan Reynolds, le héros.

Le film quant à lui parvient à relever un défi impressionnant : accrocher le spectateur sans jamais lui montrer autre chose qu’une scène sous terre. Et le tout avec simplement 1 acteur unique, une lampe de poche, un cercueil, un téléphone, un briquet et un serpent. Un petit budget donc, mais qui s’avère extrêmement efficace. On se demande dès le début si on va réussir à tenir durant 1h30 en regardant un film qui se passe dans le noir. Et bien oui. En effet, le réalisateur réussit à garder toute notre attention grâce à de nombreux rebondissements : et lorsqu’on pense que tout est terminé, une nouvelle intrigue arrive.

Par ailleurs, le jeu de lumière est très travaillé : on assiste à des scènes baignées de la lumière chaude du briquet, d’autres plus angoissantes illuminées par la lumière bleue du téléphone portable, et à d’autres instants la lumière blanche du néon nous réveille dans des scènes plus stressantes. Un côté théâtral est également présent : toutes les scènes sont séparées par une absence de lumière totale. Le spectateur se retrouve donc dans le noir total, simplement guidé par la respiration du héros et tous les autres bruits qui nous font languir. Puis une nouvelle scène est introduite par un rebondissement. L’intrigue et l’angoisse monte progressivement et nous tient en haleine devant l’écran. On se surprend à être scotché dans le scénario et a littéralement retenir son souffle dans des scènes diablement bien orchestrées. La fin est néanmoins une petite déception pour le spectateur. On aurait préféré un peu plus d’originalité et de surprise que cette scène finale trop prévisible… Dommage.

Au niveau des acteurs, on ne peut que féliciter Ryan Reynolds pour son travail. Pas facile en effet de jouer seul et couché dans un espace étroit. Le spectateur, tout comme le héros, ne comprend pas ce qu’il arrive. On parvient donc à se mettre à sa place (la position désagréable en moins) et à comprendre ses moments de solitude, ses instants de colère et de panique, et les scènes dans lesquelles chaque petit moment de joie est presque une délivrance. Un grand chapeau pour cet acteur qui n’a pas toujours (rarement même) fait de bons film.

Résumé :

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