Un article des chroniques du canapé intergalactique également lisible ici.
Autant vous le dire d’emblée, ce cinquième épisode nous a déçu. Après un quatrième épisode incroyable entre violence et tendresse, si maitrisé, on accuse le coup devant un épisode qui ne fait rien avancer et surtout très frustrant.
Avec une fin de seconde saison si flamboyante et des affiches qui nous promettent « You can’t be half a gangster » figurant un Nucky menaçant, on s’attendait à un basculement de Nucky dans la violence. Au lieu de cela Nucky Thompson semble justement ne pas réussir à être un gangster qui s’assume dans cet épisode qui ne sert qu’à nous montrer qu’il continue à perdre pied.
L’ancien homme fort d’Atlantic City s’enlise donc dans ses doutes et ses erreurs nées des différentes trahisons de la seconde saison. Certes, ceci est intéressant au niveau de l’évolution du personnage. Mais dans cet épisode tout ceci reste stérile car dénué de dramatisation. Alors que les épisodes précédents nous le montrait faible et sentimental, le quatrième épisode lui nous faisait entrevoir un Nucky reprenant du poil de la bête en férocité. Fausse joie pour l’instant, cet épisode cinq nous livre un Nucky qui dépense son énergie et son influence à soutenir sa muse New Yorkaise, plutôt que de consacrer ses efforts à mettre sur la touche ce détraqué de Rosetti.
Pire, quand il est rappelé à l’ordre par son client de New York, Mr Rothstein, qui lui, attend toujours son alcool, il l’envoie bouler, et Rothstein de negocier directement avec Rosetti. Mais que fait Nucky ?! Si on ajoute à ça ses soucis de couple, cet épisode nous présente un Nucky qui n’est plus que le fantôme de lui-même, et on aimerait bien le secouer pour qu’il réagisse enfin !
En dehors de cette trajectoire descendante assez frustrante pour le spectateur, on revient avec joie (et angoisse) dans la vie de l’ex agent de la prohibition Van Halden. Pour lui, même tarif que pour Nucky, les erreurs du passé le poursuivent et cet épisode voit notre VRP qui essaie de se faire oublier mis à rude épreuve nerveuse. Harcelé par un agent anti prohibition comment va-t-il s’en sortir ?
Reste Gyp Rosetti, ce taré violent et instable, qui prend un peu en épaisseur, lorsqu’on le découvre en privé et qui offre à l’épisode ses scènes les plus réussies. Approché, on l’a dit, par Rothstein, il semble que sa petite entreprise soit sur le point de décoller. Et ce n’est pas ce ballot de Nucky qui aurait la tête à l’en empêcher efficacement.
Au final, ce « you’d be surprised » n’a rien de surprenant et manque cruellement d’enjeux. Il ne met pas en scène le génial Richard Harrow, ni le parfait Al capone, si formidables dans les épisodes précédent. Au lieu de cela il s’appesanti sur un Nucky assez irritant à force d’immobilisme. S’il ne se ressaisit pas rapidement, le personnage risque malheureusement de perdre beaucoup en sympathie et en intérêt. Il lui manque un côté tragique qui en ferait quelque chose de plus bouleversant qu’un simple mec paumé. On a été habitué à mieux.
Reste que les autres personnages sont toujours aussi intéressants. Alors qu’on nous montrait Eli renouer avec son frère en fin d’épisode 4, dont on attendait impatients l’aboutissement, Eli est à l’écran 2 minutes. Une sensation de frustration qui illustre bien notre ressenti général sur l’épisode…. Frustrant.
Heureusement le traditionnel promo trailer de la semaine prochaine semble bien plus musclé et relever le niveau de cet épisode un peu faible. Après tout même dans l’excellence, quelques faiblesses ça peut arriver.
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