Blue Valentine
USA : 2010
Titre original : Blue Valentine
Réalisateur : Derek Cianfrance
Scénario : Derek Cianfrance
Acteurs : Ryan Gosling, Michelle Williams, Mike Vogel
Distribution : Films sans Frontières
Durée : 1h54
Genre : Romance , Drame
Date de sortie : 15 juin 2011
Réalisation : [rating:3.5]
Scénario : [rating:4.0]
Acteurs : [rating:4.5]
Musique : [rating:3.0]
Globale : [rating:4.0]
[five-star-rating]
Blue Valentine est le second film de Derek Cianfrance. Un long-métrage indépendant qui a fait fureur au Festival de Sundance. On y suit un couple que l’on voit à 2 instants de sa vie : au moment de la rencontre et juste avant la séparation. On y retrouve Michelle Williams, 5 ans après Brokeback Mountain qui lui a valu une nomination aux Oscars.
Synopsis : A travers une galerie d’instants volés, passés ou présents, le film raconte l’histoire d’un amour que l’on pensait avoir trouvé, et qui pourtant s’échappe… Dean et Cindy se remémorent les bons moments de leur histoire et se donnent encore une chance, le temps d’une nuit, pour sauver leur mariage vacillant.
Dans la plus pure tradition des films indépendants
Blue Valentine est un film indépendant et il est difficile de ne pas le voir dès le départ : photographie effacée, cadrage tanguant et caméra au poing. Et pourtant Derek Cianfrance nous offre un film réussi, centré sur son scénario. L’image est au second plan et malgré quelques imprécisions, la qualité est bonne et donne une saveur au film : sale, vieilli comme le couple que l’on suit. La gestion de la narration est habile et les flashbacks toujours placés au bon moment, certes certains passages tirent en longueur et auraient mérité d’être coupés mais dans son ensemble le film est d’une excellente qualité.
Le scénario de Blue Valentine est également signé Derek Cianfrance. Il a commencé à écrire cette histoire il y a 12 ans et 66 réécritures plus tard il l’a enfin mise en scène. Autant le dire tout de suite, ne vous attendez pas à être surpris, le film suit une ligne directrice classique dès le départ. Une ligne toute tracée qui nous propose des éléments narratifs évidents qui peuvent endormir le spectateur qui devinera tout à l’avance. Malgré ça le scénario est de qualité grâce notamment à son extrême réalisme. On se sent proche des personnages et chaque détail de leur existence est criant de vérité. Nombreux seront les spectateurs qui trouveront dans cette histoire des éléments communs à leur histoire.
Le passé de documentariste de Derek Cianfrance n’y est certainement pas pour rien et son histoire est plus vraie que nature. La comparaison entre le couple au début de la romance et le même quelques années plus tard en pleine crise est impressionnante. La disparition de la magie est omniprésente, le poids du couple, sorte de troisième personnage du film qui envenime les rapports et rend tout plus compliqué est intéressant. On ne doute pas que des éléments personnels du scénariste aient aidé à l’écriture tant les détails sont précis. Les personnages ne sont jamais tout blanc ou tout noir et chacun à ses responsabilités dans cet échec porté à l’écran.
Un duo d’acteurs impressionnant
Le casting est le véritable point fort du film, ce couple que l’on suit dans les moindres détails de sa vie se devait d’être interprété parfaitement pour rendre crédible et intéressant le film. Pari réussi puisque Michelle Williams (Brokeback Mountain, Incendiary) est impressionnante dans le rôle d’une femme qui a abandonné tout espoir en son couple et dont le passé trouble ressurgit inexorablement. Un rôle très difficile dans lequel l’actrice s’est mise à nue (au sens propre comme figuré), elle qui avait fait un break dans sa carrière depuis la mort de Heath Ledger son ancien compagnon. Pour lui donner la réplique, Ryan Gosling (La Faille, Stay) joue Dean son mari. Un homme qui a fait des sacrifices énormes pour sa femme et constamment hanté par le passé. Un jeu solide et une métamorphose physique déconcertante entre les scènes actuelles et les flashbacks.
Résumé :
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