Une année pour un cinéphile ce sont des films bien sûr, mais aussi (et surtout ?) de formidables interprétations d’acteurs. Parfois leur jeu compense même un scénario plutôt faible : ils illuminent et irradient l’écran. À l’occasion de la nouvelle année, en plus de notre traditionnel Top 10 des meilleurs films, l’équipe de Critique-Film a décidé de se pencher sur les acteurs qui ont fait de 2013 une année magique. Chaque rédacteur vous révèle, avec toute la subjectivité de mise, ces stars qui ont fait chavirer nos petit cœurs.
Eric : ex-æquo sans conteste Catherine Deneuve et Fanny Ardant parce que :
– un peu marquées par l’age mais superbement féminines, belles et séductrices toujours – vivant leurs vies avec ses heurts, ses malheurs, ses bonheurs, ses joies, ses amours – faisant sauter les carcans de l’habitude, du comme il faut, du comme l’on doit – sur les écrans et que sur les écrans sans besoin d’exister par la presse people – réunies par ces deux portraits (Elle s’en va – Les beaux jours) après avoir été réunies dans le même film par François Ozon (8 femmes en 2001)Nicolas : Rosario Dawson
Car c’est sûrement mon coup de cœur érotique de cette année 2013, totalement électrisante dans le Trance de Danny Boyle. L’avoir croisé dans une chambre d’hôtel lors d’une rencontre avec le réalisateur n’aidant en rien ! Enfin, car en plus d’être l’une des plus belles femmes au monde c’est une actrice talentueuse qu’on a pu voir notamment chez Larry Clark, Tony Scott ou encore Oliver Stone.
Jean-Jacques : Guillaume Gallienne
L’année 2013 a vu l’arrivée de Guillaume Gallienne au sommet du cinéma français. Certes, depuis sa première apparition au cinéma en 1992, on l’avait vu dans de nombreux films mais sa prestation dans « Les garçons et Guillaume, à table !« , qu’il a lui-même réalisé, est tellement époustouflante qu’il est inimaginable, dorénavant, de ne pas le retrouver régulièrement en tête d’affiche de nombreux films qui pourront embrasser les genres les plus divers : pas de problème, il sait tout faire !
Claudine : Guillaume Gallienne
Avec son premier essai derrière la caméra, Guillaume Gallienne a tout simplement réussi l’exploit de réaliser la meilleure comédie française de l’année : décalé, drôle et émouvant, Les garçons et Guillaume, à table ! est une petite perle. Le film doit beaucoup à l’interprétation magistrale de Gallienne, qui se dédouble pour l’occasion, jouant à la fois son propre rôle et celui de sa mère et offrant un moment des plus jubilatoires en se grimant en Impératrice Sissi ou en Archiduchesse Sophie.
Anaïs : Leonardo DiCaprio
Pas une révélation, certes, mais un excellent acteur qui, même s’il n’a jamais reçu la plus prestigieuse des statuettes, a toujours su choisir ses films avec brio. Il a également toujours été excellent dans ses personnages. Mais en 2013, il aura été présent tout au long de l’année avec des films exceptionnels. Qu’il soit un esclavagiste sans pitié chez Tarantino, un multimilliardaire romantique chez Lhurmann ou le loup de Wall Street pour Scorsese, le roi « Leo » est toujours incroyable et irréprochable.
Marion : Michael Douglas
L’année 2013 a vu éclore à l’écran des premiers rôles brillants, mais la palme de l’acteur le plus déroutant revient probablement à Michael Douglas. Plus rien à prouver pour ce routard du grand écran et pourtant, quelle surprise ! Ignorons la comédie grotesque Last Vegas comme une erreur de vieillesse, et retenons Ma Vie avec Liberace : le voir incarner le célèbre pianiste avec tant d’humanité est aussi perturbant qu’émouvant. Loin de jouer le caméléon qui revêtirait des artifices éprouvés, Michael Douglas, sous ses costumes et ses bagues miroitantes, nous sert une performance d’acteur saisissante de justesse et de spontanéité.
Pascal : Vincent Macaigne
Révélé en 2012 avec la sortie en salles du moyen-métrage Un monde sans femmes de Guillaume Brac, ce comédien de 34 ans tout rond est devenu le roi du court et du moyen-métrage avec une belle série de films où il est un héros romantique et comique gentiment loser. Deux d’entre eux, Les Lézards et Le Monde à l’envers sont en lice pour les prochains César. Trois films présentés à Cannes cette année (La Bataille de Solférino, Deux automnes trois hiver à l’ACID et La Fille du 14 juillet à la Quinzaine) lui ont permis d’être mieux exposé. Sa belle palette de jeu ne demande qu’à être exploitée par les grands réalisateurs confirmés de longs-métrages en plus de ceux de la nouvelle génération qui lui font déjà confiance. Il un atout majeur dans sa manche : celui d’avoir la capacité d’inspirer des artistes créatifs et de pouvoir faire vivre des films originaux, à vérifier notamment en 2014 avec le premier long de Guillaume Brac, Tonnerre qui sort le 29 janvier.