Mickaël Lanoye
Test Blu-ray : Aux yeux de tous
D’entrée de jeu, Aux yeux de tous part avec un handicap de taille : celui d’être le remake américain de Dans ses yeux (Juan José Campanella, 2009), excellent polar argentin qui avait obtenu l’Oscar 2010 du meilleur film en langue étrangère. Il faudra donc que le spectateur « oublie » ou tente d’occulter de sa mémoire le souvenir du film de Campanella afin de parvenir à apprécier à sa juste valeur le film de Billy Ray, sans tenter de « comparer » les deux longs-métrages.
Test DVD : Mariage à la grecque 2
Avec 470.000 entrées enregistrées au box-office français en 2003 et 370 millions de recettes mondiales, le premier opus de Mariage à la grecque avait tout de la success story pour Nia Vardalos, qui dut être la première surprise du succès monstre de son bébé. Presque quinze ans après le premier opus, Nia Vardalos cède aux demandes incessantes de son public et réunit donc l’intégralité du casting du premier film afin de jouer les prolongations, pour le moins inattendues après autant de temps.
Test Blu-ray : La tour 2 contrôle infernale
Du haut de ses quinze ans (l’âge bête !), La tour Montparnasse infernale (2001) est devenu, avec le temps, une sorte de petit classique du rire à la française, une comédie quasi-culte dont beaucoup de lignes de dialogues ont traversé les années et sont encore citées de façon régulière par toute une génération de fans hilares. Pourtant, il faut tout de même admettre –revoyez-le ! – que le film de Charles Nemes est relativement paresseux. Mis en scène de façon plate et télévisuelle, le film se contentait d’enchainer sans génie une série de mini-sketches inégaux, qui donnait au final l’impression d’une comédie décousue émaillée de fulgurances comiques, allant bien d’avantage chercher du côté des films des Charlots que d’une mécanique du rire de précision.
Test Blu-ray : Triple 9
Sec, bourrin et sans fioritures, Triple 9 joue à fond la carte du badass, du gros polar énervé et violent. Avec son casting de stars et d'acteurs extraordinaires (Woody Harrelson impérial !), ses séquences tendues, démentiellement jouissives et son scénar brut de décoffrage, le film de John Hillcoat s'avère un véritable plaisir de cinéma, du genre de celui qui vous dresse tous les poils sur les bras et qui, malgré sa noirceur incroyable, vous laisse un grand sourire sur les lèvres à l'issue de la projection. Le meilleur représentant du genre depuis Sabotage en 2014.
Test Blu-ray : Le Casse
Dans Le Casse (The Trust), les frères Brewer (nouveaux cinéastes à suivre) s'amusent de cet état de fait en mettant en scène, pour de rire, deux flics préparant comme des amateurs un gros braquage censé leur apporter fortune et gloire.
Test DVD : The veil
Cinéaste issu du vidéo-clip, proche du groupe U2, Phil Joanou a connu une petite heure de gloire à la fin des années 80 et au début des années 90 avec quelques films tels que Les anges de la nuit ou Sang chaud pour meurtre de sang froid. Après un « petit » passage à vide d’une vingtaine d’années, il a refait parler de lui au sein de la geekosphère en réalisant l’excellent court-métrage Punisher : Dirty laundry en 2012, avec un Thomas Jane désireux de laver l’affront fait aux fans du comic-book avec le long-métrage sorti en 2004.
Test Blu-ray : Killjoys – Saison 1
Avant de se lancer dans le visionnage de la première saison de Killjoys, le spectateur pourra logiquement –et très légitimement– avoir quelques craintes vis-à-vis de la série. Produite pour le compte de Syfy par Michelle Lovretta, scénariste plutôt orientée « girly », mettant en scène en tête d’affiche par défaut le has-been Aaron Ashmore (Smallville, Warehouse 13), Killjoys partait avec un handicap dans l’esprit, forcément toujours un peu obtus, du téléspectateur.
Test DVD : Nom de code – Oies sauvages
Nom de code : Oies Sauvages fait partie de ces films de guerre décomplexés, enchainant séquences guerrières et explosions avec une belle et plaisante régularité et dans une ambiance badass et bon enfant, proche du comic-book.
Test DVD : La proie de l’autostop
Au regard de son parcours professionnel, l'inssaisissable Pasquale Festa Campanile semble avoir été un adepte du slalom, ou du grand écart artistique ; un coup d'oeil sur sa filmographie nous confirmera en effet que le lascar s'est avant tout aventuré sur l'ensemble de sa carrière dans la comédie graveleuse voire érotique, mais on trouvera son nom accolé de la même manière à Rocco et ses frères ou au Guépard de Luchino Visconti (pour lesquels il fut scénariste) qu'à Mon curé va en boite, qu'il a écrit et réalisé en 1980. Surtout connu en France pour Ma femme est un violon (1971) et La fille de Trieste (1982), Pasquale Festa Campanile a aussi contribué en 1977 aux glorieuses heures du bis en Italie avec La proie de l'autostop, un « rape and revenge » particulièrement scabreux et complaisant qu'Artus Films vient d'avoir la bonne idée de nous sortir en DVD.
Test Blu-ray : Vikings – Saison 2
L’année dernière, à l’issue du visionnage de la première saison de Vikings, nous vous avions fait part de notre étonnement à la découverte de cette série : vu son thème, qui développe dans l’inconscient collectif une vague idée de barbarie sanguinaire, avec pillages viols et morts à gogo, on s’attendait avec Vikings à diverses outrances niveau sexe et violence, à la façon de séries décomplexées et barges telles que Spartacus ou, dans une moindre mesure, Game of thrones. Il n’en fut finalement rien : à travers le récit de l’accession au « pouvoir » de Ragnar Lothbrok, la première saison du show développait un réalisme intense et terre-à-terre, à cent lieues des divers excès attendus.
Test DVD : The finest hours
Quelques mois après avoir navigué sur les flots dans Au cœur de l'océan, Disney nous propose de reprendre la mer pour un nouveau film historique mettant en scène une poignée de marins aux prises avec la grande bleue dans The finest hours.
Test Blu-ray : Sweet home
Sweet home, que notre rédacteur historique Julien Mathon avait découvert l’hiver dernier à l’occasion du Festival de Gérardmer 2016, est une production espagnole sans autre prétention que de vouloir proposer au spectateur un « ride » de train fantôme avec une sorte de patchwork composé d’influences et d’emprunts divers à une flopée d’autres films horrifiques (outre les clins d’yeux et autres hommages appuyés, on remarque rapidement que le film est tourné dans le même décor que [Rec]), dont les ombres relativement bienveillantes planent au-dessus de ce petit home invasion / survival en mode mineur mais parfaitement sympathique.