Tobias Dunschen

Traverser les frontières sans jamais arriver nulle part. Être à la recherche de quelqu'un et de soi-même sans jamais trouver ni l'un, ni l'autre. Tels sont les thèmes principaux de notre entrée en la matière tout à fait réussie au Festival de La Roche-sur-Yon.

Alors que nous n'y sommes plus retournés depuis quatre ans, est-ce que le Festival de La Roche-sur-Yon nous a manqué ? A force d'éplucher le programme de sa quinzième édition, qui s'ouvrira lundi prochain, le 14 octobre, pour se terminer le dimanche suivant, le 20 octobre, on ne peut qu'acquiescer avec enthousiasme !

Sous la pluie, les vacances ? On n'y est pas tout à fait, puisqu'il faudra encore attendre une bonne semaine avant le début des vacances de la Toussaint. Néanmoins, les sorties cinéma se mettent doucement, mais sûrement, en ordre de marche afin de profiter de cette période traditionnellement propice au nombre d'entrées en hausse.

Il serait aisé de l'oublier, mais la pratique des César d'attribuer deux trophées honorifiques par an, l'un pour une célébrité américaine et l'autre pour un monument du cinéma français, ne date pas de l'édition 2024.

L'acteur et réalisateur français Michel Blanc est décédé le 4 octobre à Paris des suites d'un choc anaphylactique. Il était âgé de 72 ans. Extrêmement populaire en France depuis qu'il avait participé à la fondation de la troupe du Splendid dans les années 1970, Blanc avait connu ses plus grands succès commerciaux dans les trois films des Bronzés dans le rôle de Jean-Claude Dusse.

Et hop, il aura suffi de quelques jours de repos sous le soleil espagnol, pour que nous accumulions un retard irrattrapable en termes de nouvelles de la planète cinéma ! En effet, au cours de la deuxième moitié du mois de septembre, cette dernière n'a point arrêter de tourner.

À intervalles réguliers, l'agriculture et l'immigration sont des thématiques qui tiennent en haleine l'attention médiatique et les tensions sociales en France. Tout un chacun se croit autorisé à proférer un avis fertile ou stérile à leur sujet, sans que cette obsession nationale n'aboutisse à quoique ce soit de tenable sur la durée.

Il est quand même fort regrettable que le cinéma français du XXIème siècle ait largement abandonné le genre de films dont Claude Sautet détenait le secret ! Vous savez, ces œuvres hautement sophistiquées et aux thèmes adultes qui ont hélas disparu des salles obscures en même temps que leur créateur, au tournant du siècle.

Sa réputation en tant que l'une des vedettes les plus appréciées, voire admirées de l'âge d'or du cinéma hollywoodien n'est plus à faire. Cary Grant, cette incarnation intemporelle de la classe et de l'auto-dérision élégante ne courait guère le risque de voir ses films tomber dans l'oubli.

La longévité de l'univers Alien est quand même impressionnante ! Qui aurait cru, il y a quarante-cinq ans, que le premier film réalisé alors par Ridley Scott allait donner naissance à désormais neuf longs-métrages ayant trait, de près ou de loin, aux vilaines créatures pratiquement invincibles ?

Doucement, mais sûrement, la rentrée cinématographique monte en puissance. Le nombre de nouveaux films à l'affiche à partir d'aujourd'hui est aussi raisonnable que celui des semaines passées, une dizaine à peine.

Le voici, le champion du box-office de cet été, le film qui a réuni plus de spectateurs en salles que n'importe quel autre depuis la crise sanitaire. Au jour d'aujourd'hui, on en est quand même à plus de dix millions d'entrées, à mi-chemin du territoire ultra-exclusif de La Grande vadrouille, de Bienvenue chez les Ch'tis et d'Intouchables !