Tobias Dunschen
Décès du réalisateur Curtis Hanson
Le réalisateur et scénariste américain Curtis Hanson est décédé hier à Los Angeles. Il était âgé de 71 ans. Hanson serait mort d’une crise cardiaque et aurait souffert ces dernières années de la maladie d’Alzheimer. Célèbre surtout pour avoir réalisé l’adaptation magistrale de James Ellroy L.A. Confidential en 1997, il avait par la suite été l’un des metteurs en scène les plus fiables de Hollywood, grâce entre autres à Wonder boys et 8 Mile.
Critique : L’Attrape-rêves
Quand un film patiente plus de deux ans sur les étagères des distributeurs, bien qu’il jouisse d’un certain prestige par sa distribution – c’est le cas ici – ou par sa présentation aux festivals les plus importants – idem –, il y a généralement anguille sous roche. Le troisième film de Claudia Llosa pâtit en effet d’une intrigue trop vague pour éveiller notre intérêt envers des personnages dans un état de flottement existentiel avancé.
Critique : Mercenaire
Ecrire que le rugby est un sport rudement physique relève de l’évidence. Dans cette discipline, élevée au rang de fierté nationale aux côtés du foot, les joueurs s’affrontent dans des combats musclés, à l’ancienne et donc sans les protections de mise dans l’équivalent américain. Or, ces corps qui s’entrechoquent violemment dans la boue ne sont guère prisés par le cinéma, peut-être refroidi par les différentes phases de jeu qui imposent sur le terrain une certaine immobilité paradoxale.
La Roche-sur-Yon 2016 : la sélection
Les principaux films retenus pour être projetés au Festival International de La Roche-sur-Yon ont été annoncés hier. La 7ème édition de ce festival en province, en Vendée pour être précis, présentera pendant une semaine, du lundi 10 au dimanche 16 octobre 2016, l'actualité du cinéma contemporain dans toute sa richesse et sa diversité.
Critique : Potiche
Au cours d’une filmographie qui évolue et progresse au rythme d’un florilège de genres divers, François Ozon n’a sans doute jamais été plus frivole que dans Potiche. Les origines de l’histoire, issue du théâtre de boulevard pur et dur, y sont certainement pour quelque chose. La mise en scène sait néanmoins conférer à ce conte sur l’ascension d’une femme dans la France des années 1970 une élégance à la fois légère et stylisée.
Les sorties du 14 septembre 2016
Un petit dilemme se présente à nous en ce dernier jour de canicule de l’été, tous les météorologues sont d’accord là-dessus : piscine ou cinéma ? Non, trêve de plaisanteries, il s’agit bien sûr du choix de notre film de la semaine. La solution facile serait d’opter pour la ressortie du diablement salace Showgirls de Paul Verhoeven, l’un de nos petits péchés mignons de cinéma préférés.
Critique : Ben-Hur (Timur Bekmambetov)
Chaque époque a le Ben-Hur qu’elle mérite ! Certes, l’histoire d’un prince juif qui jure vengeance pour sauver in extremis son âme grâce au message altruiste du Christ n’a nullement marqué l’Histoire, ni d’un point de vue culturel, ni en s’inscrivant d’une façon indélébile dans les annales du cinéma.
Critique : Brooklyn village
Par la thématique de ses deux films précédents, Keep the lights on et Love is strange, on aurait pu croire que le réalisateur Ira Sachs devienne le porte-parole d’un certain courant homosexuel du cinéma indépendant américain. En dépit d’une suggestion très discrète en ce sens dans son nouveau film, Brooklyn village rectifie cette impression partiellement trompeuse pour mieux asseoir le savoir-faire de Sachs dans un domaine assez différent : les petits tracas de la vie quotidienne, vécus par des gens ordinaires qui tentent en toute humilité de joindre les deux bouts, à la fois financièrement et affectivement.
Les sorties du 7 septembre 2016
Le programme de la semaine déborde carrément d’options séduisantes, principalement d’origine française ou américaine. Le seul bémol est qu’il n’y a vraiment pas de quoi rire dans cette sélection faite de péplums bibliques, de westerns modernes, de chroniques familiales et d’après-guerre, ainsi que d’une forme plus récente de traumatisme post-combat. Pour un peu de franche rigolade à l’ancienne, mieux vaut se tourner vers les trois films de Marcel Pagnol avec l’inimitable Fernandel qui sortent en reprise.
Critique : La Ligne rouge
Le cas Terrence Malick a été perçu d’une manière sensiblement différente au moment de la sortie de La Ligne rouge il y a près de dix-huit ans par rapport à maintenant, quelques heures à peine après la présentation de son nouveau film au Festival de Venise. A l’époque, tout un mythe s’agençait autour du réalisateur, qui revenait alors au cinéma après un long hiatus, pour ce qui n’était que son troisième film en un quart de siècle.
Critique : Dernier train pour Busan
Même en plein été, alors que les productions américaines trustent l’immense majorité du box-office, il n’est pas courant de voir débouler un film coréen sur des centaines d’écrans en France. Et il est encore plus étonnant de se rendre compte que le film en question est bien apparu sur le radar de spectateurs lambda, qui ne s’intéressent d’habitude qu’à une marchandise filmique joliment formatée.
Paul Verhoeven de retour aux Fauvettes en septembre
Le réalisateur néerlandais Paul Verhoeven ne quitte plus l’actualité cette année ! Après avoir été l’un des invités d’honneur de la quatrième édition du festival Toute la mémoire du monde en février dernier et après avoir présenté son dernier film, Elle avec Isabelle Huppert, au Festival de Cannes au mois de mai, il est en quelque sorte rappelé à l’attention des cinéphiles franciliens par le biais d’une rétrospective partielle aux Fauvettes, intitulée « Verhoeven Recall ».