Jean-Jacques Corrio

"La familia" se situe quelque part entre le néoréalisme italien, le cinéma des frères Dardenne et celui de Ken Loach.

Sa présence en compétition officielle à Cannes a permis à ce film attachant et généreux de marquer profondément le public  et, depuis, "Yomeddine" a reçu de nombreuses récompenses dans les festivals où il a été présenté.

Film humaniste et résolument anti-militariste, "Marthe" est également un film sur l'amitié et un très beau film d'amour.

Arriver à faire cohabiter dans un même film une approche ethnologique concernant un peuple autochtone d'Amérique du Sud et les schémas d'un film de gangsters "à la Scorsese" n'avait rien d'évident au départ. On peut considérer que la réussite est presque totale.

"Tel Aviv on fire" s'avère être une comédie sympathique, basée sur un excellent scénario mais dont la réalisation manque souvent de vitalité

"Sergio et Sergei" montre comment l'amitié est capable de faire fi des frontières, qu'elles soient géographiques, linguistiques ou culturelles.

Avec ce film très sensible, à la mise en scène tout à la fois discrète et efficace, Claire Burger, bien aidée par la prestation de Bouli Lanners et de la brochette de comédiennes qui l'entoure, vient confirmer les qualités que "Party girl" laissait entrevoir.

"L'homme qui surpris tout le monde" entre dans la catégorie finalement assez rare des films où le fond, c'est à dire la grande qualité des thèmes abordés, le dispute à l'excellence de la forme, mise en scène, montage, photographie, interprétation;

Face à un scénario qui donne une impression de déjà vu, mais avec des éléments "tout neufs" et fort intéressants, on ne peut que regretter la mollesse de la réalisation et le côté complaisant de certaines scènes.

"Rebelles" fait plutôt bonne figure dans un genre qui sourit rarement au cinéma français, la comédie présentée comme étant déjantée,

"Lune de miel" apporte une nouvelle preuve de la qualité du cinéma roumain.

"Sibel" est un film qui, de façon intelligente et feutrée, stigmatise l'exclusion dont sont trop souvent victimes les hommes et les femmes qui ne rentrent pas dans le moule et met en exergue la solidarité féminine, trop souvent absente face au poids des traditions et à la domination masculine.