Tobias Dunschen
Décès de l’acteur Christopher Lee
L’acteur anglais Christopher Lee est décédé le 7 juin dernier à Londres des suites d’une insuffisance respiratoire et cardiaque. Il venait de fêter son 93ème anniversaire fin mai. Au fil d’une carrière plus qu’impressionnante, qui comprend plus de 250 rôles au cinéma et à la télévision, Christopher Lee avait constamment su se réinventer.
Décès du producteur Robert Chartoff
Le producteur américain Robert Chartoff est décédé hier à Santa Monica d’un cancer du pancréas. Il était âgé de 81 ans.
Critique : Jurassic World
Une fois de plus, les dinosaures sont lâchés. Fidèles à leur nature depuis des millénaires, ils font preuve soit d’un pacifisme digne d’animaux de compagnie chez les herbivores, soit d’une méchanceté imprévisible chez les carnivores. Sinon, d’un point de vue cinématographique, ces quatrièmes aventures autour du parc Jurassic se situent quelque part entre l’intrigue du premier, mise à jour selon le progrès scientifique et l’état d’esprit propre aux années 2010, et le ton du troisième, à savoir un film de genre qui ne verse point dans l’esbroufe.
Critique : Fantasia (Wang Chao)
La Chine avec son milliard d’habitants, qui sont autant de vecteurs d’histoires sur le changement profond que leur culture vit en cette période de rattrapage économique effréné, est plutôt mal représentée sur les écrans de cinéma internationaux en général, et dans les salles françaises en particulier. Mis à part les maîtres incontestés du circuit art et essai comme Jia Zhang Ke et auparavant Zhang Yimou, ainsi que des réalisateurs encore plus confidentiels comme Wang Bing et le regard austère de ses documentaires, les rares surprises du cinéma chinois qui trouvent leur chemin jusque chez nous, comme le magnifique Black coal de Diao Yinan l’année dernière, restent malheureusement souvent sans suite.
Décès du scénariste Jean Gruault
Le scénariste français Jean Gruault est décédé hier à Paris d’un arrêt cardiaque. Il était âgé de 90 ans. L’un des plus importants scénaristes de la Nouvelle Vague, Gruault avait notamment signé l’adaptation de Jules et Jim pour François Truffaut.
Critique : Valley of Love
Valley of Love, ce titre nous évoque plein de choses, mais pas forcément la Vallée de la Mort. S’il fallait vraiment y voir une référence californienne, on penserait davantage à cette célèbre photo – mise exceptionnellement en exergue de notre texte – issue de Zabriskie point de Michelangelo Antonioni, où des couples de jeunes gens gisent tendrement enlacés sur le sol poussiéreux du désert.
Décès de la costumière Julie Harris
La costumière anglaise Julie Harris est décédée avant-hier à Londres des suites d’une infection des voies respiratoires. Elle était âgée de 94 ans.
La Cinémathèque Française cet été
Honneur aux centenaires dans le programme estival de la Cinémathèque Française que nous avons reçu ce jour. Ils sont en effet au nombre de trois à jouir d’une rétrospective plus ou moins fournie pendant les deux derniers mois de programmation de l’auguste institution à Bercy avant la fermeture annuelle en août : Frank Sinatra, Orson Welles et Ingrid Bergman.
Critique : Loin de la foule déchaînée
Quitte à tomber d’emblée dans la banalité sentimentale, nous sommes convaincus que la conception de l’amour, en termes à la fois sociaux et affectifs, évolue au fil du temps. Ainsi, elle n’a pas été la même entre le moment de la publication du roman de Thomas Hardy en 1874 et la sortie de sa première adaptation cinématographique par John Schlesinger en 1967.
Critique : San Andreas
Si le risque sismique faisait partie des craintes raisonnables en région parisienne, particulièrement tranquille de ce point de vue-là, nous aimerions qu’un homme beau et fort comme Dwayne Johnson vienne sauver l’humanité en cas de sinistre majeur. Par défaut, nous avions l’espoir sans doute démesuré que cet acteur au charme dévastateur revigore le genre du film catastrophe, retombé dans un état moribond depuis sa brève renaissance au tournant du siècle.
Critique : Mad Max Fury Road
De l’action, de l’action et encore de l’action. Le nouveau film de George Miller ne laisse aucun moment de répit au spectateur. Et pour une fois, un tel spectacle tonitruant pendant deux heures ne nous laisse pas avec une migraine, mais gonflés à bloc grâce à la virtuosité indéniable de Mad Max Fury Road !
Critique : Un flic
Hacher menu, tel est le mot d’ordre du dernier film de Jean-Pierre Melville. Cette entreprise de décomposition totale procède d’une façon immuable, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien d’autre que de la routine, dépourvue d’états d’âme et d’humanité. Il serait bien sûr absurde d’interpréter tant de flegme désillusionné comme un chant de cygne intentionnel de la part du réalisateur, qui allait mourir neuf mois après la sortie d’Un flic d’une crise cardiaque, alors qu’il n’était âgé que de 55 ans.