Assaut sur le central 13

Assaut sur le central 13

USA, France : 2005
Titre original : Assault on Precinct 13
Réalisateur : Jean-Francois Richet
Scénario : James DeMonaco
Acteurs : Ethan Hawke, Laurence Fishburne, John Leguizamo
Distribution : Metropolitan FilmExport
Durée : 1h50
Genre : Action
Date de sortie : 2 mars 2005

Jean-François Richet a choisi de tenter sa chance aux USA avec un remake de l’Assaut, de John Carpenter, qui le soutient dans cette démarche et avait notamment apprécié Ma 6-T va crack-er, sorti en 1997. Avec un bon film d’action au script retravaillé, Richet a-t-il réussi son arrivée aux States ?

Synopsis : Une nuit de réveillon, l’un des membres les plus dangereux de la mafia, Marion Bishop, est temporairement incarcéré dans un bâtiment gardé par une équipe de police placée sous le commandement du sergent Jake Roenick. Alors que le monde entier fait la fête, flics et malfrats vont devoir s’unir pour avoir une chance de survivre à l’assaut mortel venu du dehors. Face aux moyens démesurés des attaquants, un seul objectif : tenir jusqu’à l’aube…

Les bases sont solides

En reprenant un film du célèbre John Carpenter – et avec son soutien, s’il vous plait –, le réalisateur français Jean-François Richet, qui misait sur ce film pour s’imposer aux États-Unis part sur quelque chose de solide. Les fondations étaient déjà posées et les murs déjà coulés que le boulot commençait à peine. Une fois le script remis au goût du jour en collaboration avec James DeMonaco, il ne restait plus qu’à soigner la déco. Et c’est chose faite, puisque Richet nous a sorti un bon film d’action, avec des personnages très intéressants et une ambiance prenante où un vieux commissariat est assiégé par des dizaines d’hommes armés et entraînés, n’ayant pour but que d’en finir avec Bishop, mafieux craint et respecté de tous. Les policiers présents n’auront d’autre choix que de s’allier le temps d’une nuit avec les criminels qu’ils avaient mis en cellule quelques heures plus tôt, créant ainsi un petit groupe de défenseurs du central 13 aussi copains et assortis que chiens et chats.

Crédible, mais petit bras

D’un point de vue scénaristique, le tout s’enchaîne plutôt bien, sans longueur ni incohérence apparente. La mise en scène est efficace et aidée par quelques effets spéciaux des plus classiques, et sur lesquels ne repose pas l’ensemble du film, comme tous ces « grands » films d’action plus actuels. Mais malgré ce bon travail, les assauts ennemis, si supérieurs en nombre et en matériel, font petit bras et un peu trop mesurés pour réellement nous emballer. Une poignée d’hommes, quatre ou cinq tout au plus, s’aventure à l’occasion par une fenêtre ou une porte, ou tirent à travers un carreaux, tout en restant timide et sans vraiment mettre en danger les assiégés. On reste donc dans l’attente de quelque chose d’explosif, d’une ultime charge, qui finalement n’aura pas vraiment lieu, puisque la scène finale manque cruellement d’intensité. Ainsi, Assaut sur le Central 13 nous laisse un peu sur notre faim côté « baston », bien que les personnages et les divers rebondissements auxquels on assiste tout au long du film compensent plutôt bien cette petite déception.

Un casting haut en couleur

Si un film ne se passant que dans un petit commissariat et ses alentours, avec quelques dialogues et un peu d’action se passe aussi bien, c’est souvent dû à ses personnages, qui suffisent à satisfaire la salle par leur présence, et par le talent des acteurs qui les interprètent. Dans ce cas précis, on apprécie Laurence Fishburne et son incroyable charisme, John Leguizmo et son personnage un peu dingo qui lui va comme un gant, et Ethan Hawke qui s’en sort très bien dans ce rôle de policier torturé. Les acteurs sont à la hauteur, ce qui permet au long métrage de reposer, comme prévu, sur ses personnages, dont le potentiel est très bien utilisé.

Résumé

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