Angel – L’intégrale

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L’intégrale de la série Angel, le spin off de Buffy contre les vampires, nous détaille pendant cinq saisons la suite et « fin »  des aventures de notre ténébreux vampires dotés d’une âme. Des bohémiens jettent un sort à Angel  pour le punir de ses crimes. Ce qui nous donne un vampire obligé de sauver les humains et contraint à ne jamais être heureux sous peine de redevenir le monstre qu’il était jadis et de perde toutes chances d’accéder à la rédemption.

 Dans cette série nous retrouvons Angel (David Boreanaz, Bones) à Los Angeles dans la peau d’un détective privé prêt à casser du méchant vampire et autre monstre. Il se retrouve vite flanqué de deux acolytes. Tout d’abord Doyle (Glenn Quinn, décédé d’une overdose en décembre 2002) un démon recevant des visions de personnes en détresse et aidant Angel dans ses différentes missions pour sauver la veuve et l’orphelin. Puis il y a Cordelia (Charisma Carpenter, The Expendables 1 et 2), peste incontestée de Sunnydale, qui tente de percer dans le monde du showbiz et qui se retrouve finalement reléguée au rang de secrétaire et bras droit d’Angel. Dans la saison 2, Wesley (Alexis Denisof, How I Met Your Mother)  l’observateur de Faith, tueuse de vampire présente dans la « série mère », rejoint l’équipe. Il apporte une nouvelle dimension à la série avec ses recherches et autres notes sur les moyens de tuer les ennemis. N’oublions pas Gun (J. August Richards, Les 4400) chef de gang, tueur de vampires vivant dans les bas-fonds de Los Angeles. Sa sœur, seul lien avec la vie qui le retient encore, se fait transformer et devient une ennemie de plus que le jeune homme se doit d’éliminer. Enfin il y a Lorne (Andy Hallett, décédé en 2009 d’une maladie cardiaque) démon pacifique chanteur et patron d’un cabaret, pouvant lire dans les pensées des gens lorsqu’ils chantent. Il devient petit à petit un membre à part entière d’Angel Investigations. Toute cette équipe est donc prête à en découdre avec les forces du mal.

À la fin de la saison 2, une petite nouvelle viendra gonfler les rangs : Fred (Amy Acker, La Cabane dans les Bois), petit génie scientifique prisonnière dans une dimension parallèle appelée Pyléa et sauvée par Angel et son équipe.

La saison 3 est basée sur l’arrivée de Connor (Vincent Kartheiser, Mad Men, Time Out), le fils d’Angel et de Darla, créatrice d’Angel. Connor enlevé peu après sa naissance et, emmené dans une autre dimension, en revient déjà adolescent et animé d’un désir de vengeance contre son père.

La saison 4 nous entraine dans un tourbillon d’événements apocalyptiques en passant par la bête destructrice et la déesse aimée de tous mais se nourrissant de ses adorateurs sans oublier Connor qui bascule de plus en plus dans la folie.

La saison 5 nous emmène dans un tout nouvel univers, celui de Wolfram et Hart l’ennemi juré d’Angel Investigations. Angel en devient le directeur général et combat le mal grâce aux moyens colossaux mis à sa disposition. Il se voit rejoint par Spike, vampire lui aussi doté d’une âme après avoir sauvé Sunnydale de la bouche des enfers. L’épisode final se clôture sur le combat impossible entre les pires démons, dragons  venus de la profondeur des enfers et Angel et sa petite équipe d’humains toujours à ses côtés. Le dénouement n’est connu que dans la saison 6… en bande dessinée.

Cette série diffusée pour la première fois en France en mars 2001 a été créé par Joss Whedon et David Greenwalt. L’ambiance  est  volontairement plus sombre et plus adulte que dans Buffy. Au départ chaque épisode concerne une histoire, un dossier bien précis. Par la suite nous entrons dans une sorte de quête  nous amenant petit à petit à  la prophétie selon laquelle Angel retrouverait sa vie humaine en échange de son dévouement pour les personnes en danger.

Plus les saisons défilent plus les démons et autres créatures se diversifient et deviennent de plus en plus forts et manipulateurs. Les effets spéciaux et maquillage évoluent aussi au fil des saisons et deviennent même parfois impressionnants pour l’époque. La musique du générique interprétée par Darling Violetta est juste parfaite et résume excessivement bien l’ambiance. La bande originale intitulée Angel Live Fast, Die Never sortie en mai 2005, regroupe 25 morceaux pour la plupart instrumentaux. Tantôt sombre, tantôt limite spirituel ou dramatique, cette bande son arrive à représenter tout l’univers d’Angel. Bien sûr, il y a quand même un petit hommage à l’acteur Andy Hallet (Lorne) avec quelques chanson a lui à la fin de l’album, Angel ne serait pas Angel sans la voix si particulière de Lorne. Quant au générique en lui-même,  il évolue au fil des saisons introduisant les nouveaux personnages et l’évolution du mystérieux Angel tout en gardant certaines images de la saison 1 comme pour ne pas perdre de vue les racines de la série.

Les deux premières saisons, même si elles sont beaucoup plus sombres et adultes, sont assez similaires sur leur construction que Buffy contre les vampires. On garde le coté terreur et dégoutants des monstres qui explosent et enduisent les héros d’une substance verdâtre limite radioactive,  sans  oublier la petite pointe humoristique qui caractérise les deux séries.

L’incursion dans la dimension parallèle de Pyléa nous fait connaitre une nouvelle facette d’Angel et ses acolytes. Ils  sont  simplement perdus, leurs points de repères et l’assurance de chacun sont ébranlés au plus haut point. Et on s’attache encore plus à chacun des personnages et à leurs faiblesses.

Pour ce qui est de la saison 3 et 4, l’arrivée de Connor est un grand chamboulement dans la série et dans la vie  d’Angel. Ce dernier n’ayant jamais dû montrer ou encore exprimer quelques sentiments que ce soit, se trouve d’un coup submergé sans trop savoir quoi faire ; d’abord très heureux et limite papa poule avec le nourrisson, ensuite tyrannisé par son propre fils revenu d’une dimension démoniaque pour le tuer. Ces deux saisons nous aident à comprendre  un peu plus la psychologie d’Angel et ce qu’il aurait pu être si on ne lui avait pas interdit le sentiment d’amour.

Quant à la dernière saison, on sent le bouclage rapide de saison et le bâclage des épisodes qui perdent toutes cohérences. En effet, l’épisode final n’est pas une fin du tout et nous laisserait même plutôt sur la nôtre. La psychologie des personnages est complétement oubliée, reléguée en arrière-plan pour une saison traitant quand même de l’apocalypse et de la probable fin de notre monde. Les protagonistes se lancent dans le combat final avec  la rage au ventre et puis rideau. L’écran redevient noir entrainant des questionnements sur la véritable fin et le but recherché par les scénaristes après 110 épisodes de cette série qui restera, malgré toutes les critiques, une référence au style vampire.

1 COMMENTAIRE

  1. Une suite directe de la série a été publiée aux Etats Unis (mais malheureusement pas en France), supervisée par Joss Whedon himself, et intitulée « After The Fall ». Plutôt cohérente par rapport à la série, et apportant les réponses aux questions restées en suspens à la fin de la série.

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