Americano

Americano

France : 2011
Titre original : Americano
Réalisateur : Mathieu Demy
Scénario : Mathieu Demy
Acteurs : Mathieu Demy, Salma Hayek, Geraldine Chaplin
Distribution : Bac Films
Durée : 1h45
Genre : Drame, Aventure
Date de sortie : 30 novembre 2011

Premier long métrage de Mathieu Demy, fils des célèbres cinéastes Marc Demy (Les demoiselles de Rochefort) et Agnès Varda. Le réalisateur et acteur, plus habitué au courts métrages, franchi un pas de plus et tente de s’affirmer avec Americano où il tient le premier rôle au coté de Salma Hayek et de Chiara Mastroianni et nous propose un film qui se veut personnel et introspectif.

Synopsis : Martin vit à Paris avec Claire. Leur relation est dans une impasse. Lorsqu’il perd sa mère, restée en Californie, Martin doit retourner dans la ville de son enfance pour s’occuper des formalités liées à son héritage. Arrivé à Los Angeles, il retrouve Linda, une amie de la famille, qui le mène jusqu’à l’appartement de sa mère, dans un quartier qu’il a bien connu lorsqu’il vivait avec elle. Des images de son enfance refont alors surface, et le troublent. Incapable d’affronter cette épreuve, il fuit vers Tijuana où il s’égare sur les traces de Lola, une jeune femme mexicaine qu’il a connue jadis, et qui a depuis occupé une place importante dans la vie de sa mère. Il la retrouve à l’Americano, un club dans lequel elle danse tous les soirs… Mais pour faire son deuil, Martin va devoir revisiter son passé.

Un ennui profond

Americano nous plonge dans l’histoire d’un petit garçon dont les parents divorcent et qui doit quitter sa mère, trop souvent absente, pour partir en France alors qu’ils habitent en Californie. Martin, alors âgé de huit ans, se retrouve chez son père. Il apprend dans les 5 premières minutes du film la mort de sa mère et doit alors partir en Californie, où sa mère a toujours vécu, pour s’occuper des papiers et de l’héritage.

Jusque là rien d’extraordinaire, mais la suite l’est encore moins. Je ne me souviens de la dernière fois où je me suis autant ennuyé au cinéma. Ce fut deux heures très longues, un film au scenario très peu accrocheur et un peu vide. Des acteurs certes bons individuellement mais dont l’association laisse à désirer. Le duo de Martin et Lola, joué par Mathieu Demy et Salma Hayek n’est pas très enthousiasmant.

Par rapport à la manière de filmer, je la situerais entre le film d’auteur et le documentaire qui, mêlée à l’histoire peu joyeuse, à la lenteur du film et le peu de rebondissements, m’a donné envie de quitter la salle à plusieurs reprises. Durant tout le film, j’ai espéré un revirement de situation, un démarrage foudroyant qui m’aurais récompensé de cette attente douloureuse, plongée dans cette atmosphère morbide où on parle de morgue, de testament… j’attendais une émotion particulière qui aurait donné un sens pour moi au film, mais rien.

En sortant de la salle, l’ambiance déprimante du film m’a donné l’impression d’avoir passé une semaine dans une maison de retraite à jouer au sudoku. Il y a juste la scène où on voit apparaître Lola, la stripteaseuse joué par Salma Hayek, qui m’a vraiment donné l’impression qu’il allait enfin se passer quelque chose mais même elle n’arrive pas à donner vie au film.

Un film introspectif

Le film se veut profond et nostalgique mais c’est comme un plat où tout y est mais il manque juste l’assaisonnement, du coup c’est raté. Du début à la fin, c’est mou, je me rappel d’une scène d’environ huit minutes où Martin conduit sa voiture, l’air préoccupé et pensif.

Si encore il y avait une voix off, des flash back, un plan de camera mettant en valeur la détresse de Martin, quelque chose pour retenir notre attention mais non, juste de l’ennui, on est pas dedans, on y croit pas. J’ai trouvé que la réalisation était du coup un peu superficielle.

Couper le cordon artistique

On sent bien qu’avec ce film, le réalisateur veut se défaire du poids d’être un « fils de » et se différencier. Cela dit, Mathieu Demy ne se cache en aucun cas de son héritage car il y puise abondamment, en effet, il va même insérer dans son récit des images du documentaire de sa mère, dont il fut l’un des protagonistes quand il était petit.

Le nom de Lola, la stripteaseuse qui va légèrement pimenté le film est une référence à la Lola du film Model shop de son père. Ces références à ses parents lui permettent alors de s’assumer mais aussi de s’en défaire. Il va même faire mourir sa mère au début du film !

Résumé

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