Alice au Pays des Merveilles
USA : 1951
Titre original : Alice in Wonderland
Réalisateur : Hamilton Luske, Wilfred Jackson, Clyde Geronomi
Scénario : D’après l’oeuvre de Lewis Carroll
Acteurs : CKathryn Beaumont, Bill Thompson, Sterling Holloway
Production : Walt Disney Pictures
Durée : 1h15
Genre : Animation
Date de sortie : 1951
Réalisation : [rating:3.5]
Scénario : [rating:4.5]
Acteurs : [rating:4.0]
Musique : [rating:4.0]
Globale : [rating:4.0]
Alice au Pays des Merveilles est le 17ème long métrage d’animation des studios Disney sorti en 1951. Adapté du roman de Lewis Carroll, Alice est l’un des films les plus critiqués des studios Disney, ayant connu un échec lors de sa sortie et engendré une perte sèche estimée à 1 million de dollars. Walt Disney lui-même a avoué ne pas aimer le dessin animé.
Synopsis : Alors qu’elle travaille à ses leçons, Alice se laisse entrainer par le sommeil et tombe dans une profonde rêverie. Poursuivant un lapin très en retard elle accède au pays des merveilles où une suite d’aventures rocambolesques et insolites l’attendent. Tantôt rapetissée, tantôt gigantesque, Alice oscile au gré de ses rencontres entre la quête du merveilleux et l’expérience cauchemardesque. (Allociné)
Il y a une grosse différence entre regarder Alice au Pays des Merveilles en tant qu’enfant et en tant qu’adulte. Normal me direz-vous, toutes les œuvres sont perçues différemment selon l’âge du spectateur. Mais ce film plus particulièrement peut paraître choquant de nos jours pour le public adulte, tant le coté psychédélique et déjanté de Lewis Carrol a bien été retranscrit dans ce film à l’origine destiné aux enfants…
Il faut bien avouer que le roman de Lewis Carroll nous embarque dans une œuvre absurde dans laquelle le réel est peu présent au profit de la folie qui tient une place plus qu’importante. Les scénaristes des studios Disney ont probablement retranscrit le roman trop fidèlement, ce qui lui confère une atmosphère presque dérangeante qui a probablement participé à son échec. Mais l’univers de Lewis Carroll est profond et embarquant.
Alice a cependant connu une seconde vie durant les années 60, grâce au public universitaire de l’époque, plus célèbre sous le nom de « hippies ». La consommation de drogue importante de cette génération a probablement contribué au phénomène. Le public trouvait dans le coté psychédélique du film une manière parfaite de triper au rythme des dessins fous, des personnages déjantés tels que le lièvre et le chapelier fou, et des musiques qui font planer.
Le problème d’Alice au pays des merveilles n’était donc pas qu’il déplaise aux enfants, mais plutôt que les adultes le trouvent trop dérangé. En effet, un enfants qui regarde Alice n’y remarquera rien de mauvais et s’amusera devant les aventures loufoques de la jeune fille à la poursuite du lapin. Mais pour des parents à la recherche de bienséance, Alice peut effectivement déranger.
Les dessins et mélodies de cette aventure sont superbes. Les images sont soignées et même 50 après toujours aussi belles. Le film est bien plus moderne que La Belle au bois dormant pourtant sorti 6 ans après. Les chansons sont entraînantes et restent facilement en mémoire. Le film passe très vite sans que l’on ne s’ennuie une minute. Les studios Disney iront jusqu’à l’adaptation film réalisé par Tim Burton en 2010. (voir Alice au Pays des Merveilles 2010)
Les personnages sont tous dotés de personnalités folles et sont depuis devenus cultes, à l’instar du chapelier fou, du lapin toujours en retard, de la chenille fumant un narghilé ou encore de la belle Alice. Mais derrière cette histoire nous avons bien droit à une morale : la jeune Alice qui rêve d’un monde sans règles se rend rapidement compte de l’impossibilité de vivre dans un monde où chacun fait ce qu’il veut.
Résumé :
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