A Lonely Place to Die (Poursuite Mortelle)
Grande Bretagne : 2011
Titre original : A Lonely Place to Die
Réalisateur : Julian Gilbey
Scénario : Julien Gilbey, Will Gilbey
Acteurs : Melissa George, Ed Speleers, Eamonn Walker
Distribution : Entertainment One
Durée : 1h38
Genre : Aventure, Action, Thriller
Date de sortie : 1er février 2012 (DTV)
Globale : [rating:3][five-star-rating]
Présenté au Paris International Fantastic Film Festival 2011, A Lonely Place to Die est reparti les mains vides. Ce film britannique qui est déjà sorti par là-bas depuis le mois d’avril 2011 jouit d’une plutôt bonne réputation auprès du public. Quid de l’avis de Critique-film.fr ?
Synopsis : Cinq alpinistes grimpent dans les montagnes écossaises. Ils trouvent une jeune fille serbe enterrée dans le désert, et tandis qu'ils essayent de l'en sortir, ils sont pourchassés par les ravisseurs.
Basé sur un scénario de Will Gilbey (The long weekend), A Lonely Place to Die (en français Poursuite Mortelle) est un film de genre made in UK. Un pur produit britannique donc qui a été tournée dans les magnifiques contrées lointaines et perdues de cette bonne vieille Ecosse. Le film se présente sous le genre du survival. Un genre qui se doit de respecter certains codes sous peine de finir dans la case nanar. Julien Gilbey va durant la première heure remplir sa mission à merveille. Sous ses airs un peu archétypiques, le film développe rapidement une véritable connexion avec le spectateur. La réalisation en est évidemment à l’origine. Bien que ce ne soit que son quatrième film, après une carrière débuté en 2000 avec le méconnu Reckoning Day, Gilbey fait preuve d’un véritable savoir-faire dans lequel rien n’est laissé au hasard. En cela, l’introduction du film qui représente les 5 premières minutes environ est esthétiquement impressionnante. A vrai dire ceux sont les paysages qui sont magnifiquement photographié et qui par le dynamisme de la mise en scène nous offre une entrée percutante et réussi dans le film. Son désir de plonger le spectateur à la place de l’alpiniste, avec des plans subjectifs au moment où ces derniers sont en train de grimper une falaise est réellement frissonnant.
Le scénario est plutôt conventionnel dans son entame. Un groupe dans lequel on repère vite qui seront les premières victimes mais qui dans son ensemble reste crédible. Une harmonie est tout de même perceptible entre les différents protagonistes. Le force scénaristique du film interviendra un peu plus tard et montre l’étendu du talent de Gilbey pour nous surprendre en mode « coup de poing dans ta face que tu n’avais pas vu venir comme ça » Un vrai régal dans lequel les plus aficionados de ce genre de film devrait trouver leur bonheur ! L’intrigue tend à mettre en avant le personnage interprété par Melissa George, que l’on a pu notamment apercevoir dans Mulhollland Drive de Lynch (Camilla Rhodes) mais également dans Grey’s Anatomy pour les moins exigeant d’entre vous. Rien de bien original, juste de quoi tenir une petite heure avant que le drame ne survienne. Occupons-nous dès 60 premières minutes pour l’instant. Je mets donc en avant le rôle de Melissa George, car malheureusement cette dernière par ces poses mystiques et bouches anti-sensuelles à moitié ouverte n’arrive jamais à convaincre. Ed Speelers en tant que fort second rôle est lui bien plus subtil, et l’écriture de son personnage lui permet de jouer un peu tous les registres allant de la légèreté extrême (quelques bonnes vannes vous attendent) à des moments plus graves où son personnage prend une autre dimension. Les seconds couteaux sont à vrai dire les personnages les plus intriguant, les plus subversifs et intéressant. On ne plaindra la mort d’aucun des protagonistes de bases tant ces derniers exceptés Speelers donc sont fades. Seule la mort le leur rendra grâce.
Malheureusement Gilbey sabote un peu son film dans le dernier tiers. Ayant surement pour volonté (ambitieux ?) de vouloir apporter plus de consistance à son film, ce dernier part malheureusement dans un fourre-tout. Le charme des montagnes et des meurtres surprises disparait pour laisser place à un mode shoot’em up. De plus, le scénario jusque-là plutôt convenable part dans un twist alambiqué et complètement tordu. On peut également rajouter dans les points négatifs, cette tendance lourde et incompréhensible de mettre des ralentis en veux-tu en voilà sur l’intégralité du film. Cela casse le rythme, l’attention du spectateur et surtout.. On n’arrive par la suite plus à se détacher de ce sentiment d’assister à un téléfilm.
Résumé
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=DF5IiCyb3ew[/youtube]
Le film n’a remporté aucun prix lors du PIFFF
Effectivement, merci pour la correction 😉
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