Ninja Turtles
États-Unis : 2014
Titre original : Teenage mutant ninja turtles
Réalisateur : Jonathan Liebesman
Scénario : Josh Appelbaum, André Nemec, Evan Daugherty
Acteurs : Megan Fox, Will Arnett, William Fichtner
Éditeur : Paramount Home Entertainment
Durée : 1h41
Genre : Fantastique, Action
Date de sortie cinéma : 15 octobre 2014
Date de sortie DVD/BR : 25 février 2015
Tenez-vous prêts : quatre héros de légende vont bientôt faire parler d’eux à New York. Leonardo, le leader, Michelangelo, le beau gosse, Raphael, le rebelle et Donatello, le cerveau, vont tout faire pour défendre la ville de New York, prise entre les griffes de Shredder. Entre deux dégustations de pizzas (sans anchois, bien sûr) et un entraînement intense aux arts martiaux, prodigué par leur maître Splinter, ils vont accomplir leur destin, aidés par la courageuse reporter, April O’Neil…
Le film
[3,5/5]
Les polémiques font rage autour de Ninja turtles, dernière adaptation en date des personnages créés par Kevin Eastman et Peter Laird au début des années 80. Les « puristes » auto-désignés poussent leurs habituels hurlements d’orfraie, basant souvent leur culte sur le dessin animé devant lequel ils ont grandi, et qui était finalement déjà assez éloigné du comic book original de Eastman & Laird. Mais comme il y a eu plusieurs Conan avant Schwarzenegger ou encore plus de Batman avant Christopher Nolan, les icônes de la pop culture se métamorphosent avec les années, toute adaptation étant de toutes façons à sa manière une trahison.
Blockbuster familial, plutôt destiné aux 6-10 ans, ce Ninja turtles cuvée 2014 reprend le flambeau et l’ambition de la série animée : divertir les kidz. On ne s’arrêtera pas sur le scénario, rempli d’ellipses et d’incohérences, pour la bonne et simple raison qu’il s’agit d’un film AVEC DES TORTUES GÉANTES QUI PARLENT ET QUI PRATIQUENT LES ARTS MARTIAUX. Voilà qui devrait logiquement vous passer l’envie de chercher la petite bête, l’erreur de continuité ou le vilain cliché. Ne condamnons donc pas Jonathan Liebesman de n’avoir point livré une œuvre à la croisée des travaux d’Orson Welles et de Stanley Kubrick ; ne le condamnons même pas d’avoir choisi Megan Fox alors qu’un simple paquet de chips aurait probablement réussi à faire passer plus d’émotion dans son personnage ; ne le condamnons pas d’avoir opté pour un film familial dont le rythme, l’humour et l’imagerie extraordinaire (effets spéciaux littéralement époustouflants) devraient logiquement enflammer l’imagination des gamins, comme la série TV diffusée sur Nickelodeon depuis 2012, et comme la série de 1987 l’avait déjà fait pour la génération de leurs parents.
Et réjouissons-nous de retrouver cette nouvelle mouture des Tortues Ninja qui ne sont certes pas tout à fait celles avec qui nous avons grandi, mais qui s’avèrent capables de mêler action et humour de façon à ne jamais provoquer l’ennui, et même de nous livrer, comme tout bon blockbuster qui se respecte, des scènes d’action des plus spectaculaires et impressionnantes (la fameuse descente sur la montagne enneigée). Le contrat est pleinement rempli.
Le Blu-ray
[4/5]
Le Blu-ray de Ninja turtles, édité par Paramount Home Entertainment, bénéficie, côté image, de l’expérience aguerrie de l’éditeur en termes de haute-définition : le rendu vidéo est tout simplement extraordinaire. La définition et le piqué sont d’une précision chirurgicale, les couleurs et les contrastes au taquet et irréprochables : c’est du très lourd. Côté audio, on note déjà qu’il nous a été impossible de tester la piste Dolby Atmos, faute d’équipement adéquat. En revanche, la V.O encodée en Dolby Digital TrueHD 7.1 se révèle parfaitement immersive, à la fois tonitruante dans les séquences d’action et d’une précision redoutable dans la restitution des ambiances. Bien sûr, comparé à la piste HD, le mixage français en Dolby Digital 5.1 fait un peu figure de parent pauvre, mais reste néanmoins largement dynamique et somme toute assez fréquentable.
Dans la section suppléments, plusieurs featurettes reviennent longuement et dans le détail sur la création des tortues ninja par les techniciens d’Industrial Light & Magic, et le boulot des quatre acteurs chargés d’assurer la « performance capture ». C’est très didactique et intéressant, et ne se révèle pas trop redondant ; il est même un peu amusant de tant insister sur les quatre acteurs inconnus présents sur le plateau et bourrés de capteurs (et de carapaces en mousse) alors qu’aucun sujet sur le disque n’évoque jamais le casting de voix connues choisies pour les tortues ou le processus de doublage. Un autre sujet évoque le choix de convertir le film en 3D, et les choix d’axes, profondeur de champ ou de cadrages que Jonathan Liebesman a du faire pour les prendre en compte. Intéressant et original, on trouvera également un module donnant la parole au compositeur Tyler Bates. Celui-ci explique notamment qu’il a commencé à travailler le thème avant de voir la moindre image du film, avec pour ambition de retrouver l’énergie des grands thèmes de John Williams, tels que Les aventuriers de l’arche perdue ou Superman. Quelques images de l’enregistrement de la musique complètent cette visite éclair. Sous l’appellation de « fin version longue », on trouvera en fait une courte séquence (46 secondes) mettant en scène Megan Fox et qui aurait du se trouver vers la fin du métrage. Pour terminer, on aura également droit au clip de « Shell Shocked » par Juicy J, Wiz Khalifa & Ty Dolla $ign – non je ne plaisante pas, ce sont bien leurs noms. Wiz Khalifa reviendra sur son amour des Tortues Ninja (il a un tatouage de Donatello sur la jambe !) dans un making of du clip, d’une durée d’une minute et trente secondes. Il n’évoque pas le grand honneur de passer derrière Vanilla Ice. Tous les suppléments sont en HD et VOST.