Toutes les récompenses de la 40ème édition des prix annuels du cinéma français
Timbuktu triomphe avec sept César dont le triplé film / réalisateur / scénario auxquels s’ajoutent la musique, la photo, le montage et le son suivi de loin par Les Combattants avec 3 trophées : premier film, actrice (Adèle Haenel) et espoir masculin (Kevin Azaïs). Drôle de coïncidence, la comédienne déjà César du second rôle pour Suzanne est cette fois-ci primée aux côtés du frère de Vincent Rottiers, avec qui elle a débuté dans Les Diables en 2002.
Les autres films en lice se contentent d’un César chacun, à commencer par les deux biopics rivaux : costumes seulement pour le Saint Laurent de Bonello pour dix citations et acteur pour Pierre Niney dans le Yves Saint-Laurent version Jalil Lespert. On constate à cette occasion le très jeune âge des deux lauréats du César du meilleur acteur et de la meilleure actrice, moins de 50 ans à eux deux, c’est probablement (faut vérifier) du jamais vu. Même total pour Hippocrate, Sils Maria, La Famille Bélier, La Belle et la Bête, Minuscule, Mommy, Diplomatie et Le Sel de la Terre, ces deux derniers permettant aux cinéastes allemands Volker Schlondörff et Wim Wenders de remporter chacun leur premier César, très mérité. Deux acteurs américains ont également été primés, Kirsten Stewart qui n’est que la deuxième actrice américaine récompensée en compétition après Adrien Brody, César du meilleur acteur pour Le Pianiste de Roman Polanski et Sean Penn (qui l’avait dirigée dans Into the wild) pour l’ensemble de sa carrière.
Côté déceptions, la plus grande est la défaite du Chant de la mer de Tomm Moore dans la catégorie animation et l’on espère que Claude Gensac recevra un César d’honneur l’an prochain… si elle devient américaine peut-être et tourne dans une production Besson ? C’est pas gagné…
Enfin coup de gueule, le comité de sélection du court-métrage devrait se retirer la merde qu’ils ont devant les yeux : comment sélectionner un film aussi nul, les mots ne sont pas pesés, que La Femme de Rio qui se retrouve honoré devant cinq autres films d’un tout autre niveau ? Et pourquoi pas Le Cri de la carotte non plus ? Ah non c’est déjà fait ! Démission à ceux qui ont mis ces deux « films » dans leur liste des douze meilleurs courts de l’année !
Côté pronostics, douze bonnes sélections pour dix à côté de la plaque, ce qui est dans ma moyenne annuelle…
Meilleur film : Timbuktu d’Abderrahmane Sissako, produit par Sylvie Pialat et Etienne Comar
Meilleur réalisateur : Abderrahmane Sissako pour Timbuktu
Meilleur acteur : Pierre Niney dans Yves Saint Laurent
Meilleure actrice : Adèle Haenel dans Les Combattants
Meilleur acteur dans un second rôle : Reda Kateb dans Hippocrate
Meilleure actrice dans un second rôle : Kristen Stewart dans Sils Maria
Meilleur scénario original : Abderrahmane Sissako et Kessen Tall pour Timbuktu
Meilleure adaptation : Cyril Gely et Volker Schlöndorff pour Diplomatie
Meilleur premier film : Les Combattants réalisé par Thomas Cailley
Meilleur espoir masculin : Kévin Azaïs dans Les Combattants
Meilleur espoir féminin : Louane Emera dans La Famille Bélier
Meilleure musique originale : Amine Bouhafa pour Timbuktu
Meilleure photo : Sofian el Fani pour Timbuktu
Meilleur montage : Nadia Ben Rachid pour Timbuktu
Meilleurs décors : Thierry Flamand pour La Belle et la Bête
Meilleurs costumes : Anaïs Romand pour Saint Laurent
Meilleur son : Philippe Welsh, Roman Dymny, Thierry Delor pour Timbuktu
Meilleur film étranger : Mommy de Xavier Dolan (Canada)
Meilleur film documentaire : Le Sel de la terre réalisé par Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado
Meilleur film d’animation :
– long-métrage : Minuscule – la vallée des fourmis perdues réalisé par Thomas Szabo et Hélène Giraud
– court-métrage : Les Petits Cailloux réalisé par Chloé Mazlo
Meilleur court métrage : La Femme de Rio réalisé par Emma Luchini et Nicolas Rey
César d’honneur : l’acteur et réalisateur américain Sean Penn