Halloween. Mais quelle belle fête ! Je crois que toutes les séries US ont connu un jour ou l’autre son épisode contextualisé par cette évènement, bien grassement commerciale. Il ne faut surtout pas se leurrer, c’est une tradition, et Super Fun Night n’y coupe pas. Il y a l’épisode de Noël, il y a celui de Thanksgiving, et il y a celui d’Halloween. Sur la checklist de cette série, on peut y mettre un bâton. Check ! La pression est là, Rebel, et il faudrait vraiment qu’il soit à la hauteur de cette coutume Outre-Atlantique.
« Halloween », entre draguouilles et citrouilles
Le volet numéro 3 s’ouvre sur le journal intime virtuel de Kimmie Boubier (Rebel Wilson). Habillée en sirène, ou dauphin (je ne suis pas sûr) elle nous narre ses souvenirs gustatifs liés à un porte à porte du soir d’Halloween. Personnellement, je n’ai pas de souvenirs liés à cette fête. Qu’est-ce que j’aurais aimé me pavaner fièrement dans ma rue, grimé en vieux phallus dégarni, totalement hors-sujet pour cette fête des ténèbres. Il faut savoir lire entre les lignes, une fois dans l’année, la mendicité mêlée au travestissement est tolérée. Voilà, ce que vont devenir nos enfants : des gens « obésifiés » par tout ce saccharose, tout ce glucose, tous ces gélifiants, aimant le déguisement, les cotillons ! Elle est belle notre jeunesse ! Ah ça oui ! Elle est belle ! Au fond… je m’insurge pour rien !! J’aime les bonbons ! J’aime les déguisements ! On dévie sensiblement du principal but de ces écrits : le point de vue, la vision, la critique. Bon, lors de cet épisode, nous aurons le droit, non pas à une, mais à deux séquences (la chance !) : d’un côté, la soirée au cabinet de Kimmie Boubier la bienheureuse, toujours en proie de mettre le grappin sur son boss, le toujours bien sapé Richard Royce (Kevin Bishop). Lui-même est convoité par Kendall Quinn (Kate Jenckinson), la carriériste dont les dents rayent brutalement le parquet. De l’autre côté, Marika (Lauren Ash) et Helen-Alice (Liza Lapira), doivent, elles, se la jouer en duo, en compagnie de leurs nouveaux voisins de paliers, Ruby (Dan Ahdoot), Dan (John Gemberling), et Benji (Paul Rust). Les deux filles sont invitées par les trois « guys ». Et il est fort à parier qu’ils vont s’éclater tous azimuts (expression inutilisée depuis août 1969 lorsque Joe Cocker susurra à l’oreille de Janis Joplin qu’une petite fête psychédélique était organisée et qu’ils allaient sévèrement « s’éclater tous azimuts »).
Même l’épisode porte un costume… Qui ne lui va pas du tout !
Je vais être plus explicite face à ce « Halloween », je ne vais pas prendre de pincette. Dans cette série, on attend énormément de blagues, calembours ou autres jeux de mots. On peut admettre certains quiproquos douteux, mais on laissera moins passer de soporifiques moments d’ennuis. On se noie dans la mélancolie de Kimmie. Cela ne lui va pas du tout. « Tout le monde peut cuisiner » vous dira le chef Gusteau dans « Ratatouille », tout le monde a le droit d’être aimé, je ne vais absolument pas vous contredire car c’est un fondement fondé fondamental. Mais diantre (terme plus utilisé depuis le 13 Juillet 1793, où Jean-Paul Marat dans sa baignoire, avant son assassinat, fut surpris par Charlotte Corday : « Mais diantre, que faites-vous donc avec cette dague, ma chère Charlotte ? »), ce que l’on souhaite, c’est se bidonner un peu ! On essaye de sourire à chaque cabriole de Kimmie, à ses déguisements : mignonne en poule, rigolote lorsqu’elle feint la ponte d’un œuf (enfin un moment décrispant !) et finalement « encéphalogrammement » plate en Vampirella. Nous avons tendance à aimer les petites surprises, les petites attentions. Au restaurant, lorsque nous commandons de la langoustine, il est frustrant de recevoir des crevettes. La comédie, c’est pareil. On commande des rires, on ne veut pas recevoir de la complainte, du désespoir. Je ne vais pas être si vache. Kimmie, je l’apprécie bien. Rebel Wilson aussi. Elle a le droit à un carton jaune, un avertissement sans frais. De l’autre côté de la ville, la soirée est tout aussi pathétique. Marika et Helen-Alice se disputent avec les garçons et se réconcilient. Je n’en dirai pas plus. Mais je vous avoue n’avoir pas compris la susceptibilité de Marika.
« Halloween » – ma conclusion
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