Test DVD : Tristesse club

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Tristesse club


France : 2014
Titre original : Tristesse club
Réalisateur : Vincent Mariette
Scénario : Vincent Mariette, Vincent Poymiro
Acteurs : Ludivine Sagnier, Laurent Lafitte, Vincent Macaigne
Éditeur : Blaq out
Durée : 1h26
Genre : Comédie
Date de sortie cinéma : 4 juin 2014
Date de sortie DVD : 7 octobre 2014

 

 

« J’ai une bonne nouvelle à t’annoncer. Papa est mort. » Et voilà Bruno, grand timide devant l’éternel, et son frère Léon, ex-tennisman fauché, en route vers les Alpes pour assister à la crémation d’un père démissionnaire. Il n’y a personne à la cérémonie, hormis Chloé, qui prétend être leur sœur…

 

Le film

[4/5]

Avec son rythme nonchalant et son humour à froid, Tristesse club aura certainement de quoi décontenancer nombre de spectateurs. Cela dit, le premier long métrage de Vincent Mariette dégage un je-ne-sais-quoi d’hypnotique et de vraiment fascinant, qui aura vite fait de captiver les autres. Installée dans une France désertée aux ambiances surréalistes et étranges, qui plus est uniquement peuplée d’originaux complètement barrés, l’intrigue suit son bonhomme de chemin mélancolique et décalé derrière un trio composé de Laurent Lafitte, Vincent Macaigne et Ludivine Sagnier. Trois acteurs en état de grâce, dont l’alchimie fonctionne à plein régime et qui donnent à Tristesse club un charme et une classe qui le rendent immédiatement attachant, comme une sorte de rencontre entre le cinéma de Hal Hartley et celui de Wes Anderson. Une excellente surprise en somme !

 

 

Le DVD

[4/5]

Côté DVD, la galette éditée par Blaqout nous propose une expérience très recommandable : le film est au format cinémascope respecté, et l’encodage ne présente aucune faiblesse particulière. L’image parait un poil lisse, manquant de piqué, mais cela est peut-être une volonté du réalisateur afin de proposer une vision du monde un peu éthérée et surréaliste, collant absolument au récit qui nous est proposé. Côté son, le DVD nous propose un Dolby Digital 5.1, avec un mixage à la spatialisation discrète mais bel et bien présente.

Dans la section suppléments, Vincent Mariette s’exprime sur Tristesse club au cœur d’un entretien concis mais très intéressant. Il y évoque, entre autres, ses intentions et ses influences. On retrouvera avec plaisir deux courts-métrages du jeune réalisateur, également introduits par ce dernier. Il s’agit de Double mixte (2011) et Les lézards (2012). Dans son esprit, et même formellement (cadre en scope sur France curieusement désertée, travellings sur transats, obsession du tennis…), l’hilarant Double mixte s’avère très proche de Tristesse club. Même si l’on y retrouve Vincent Macaigne, Les lézards en est plus éloigné. Lorgnant du côté des courts-métrages à tendance absurde de Werner Herzog dans les années 60/70, hommages et clins d’yeux à l’appui (format et typographie 60’s, présence d’un iguane, musique issue d’Aguirre, la colère de Dieu), Les lézards est une comédie sentimentale moins froide, moins noire et mélancolique que ses autres films. Comme si l’utilisation du noir et blanc donnait d’avantage de chaleur à son cinéma… Différent et sympathique !

 

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