La 71ème Mostra de Venise a eu lieu cette année du 27 août au 6 septembre. Le jury présidé par le compositeur français Alexandre Desplat a honoré le cinéaste suédois Roy Anderson pour Un pigeon sur la branche (A Pigeon Sat On A Branch Reflecting On Existence) est son 5ème film après deux tournés dans la première moitié des années 70 et les trois autres dans les années 2000 dont Chansons du second étage, prix du jury à Cannes en 2000. » C’est un grand honneur de recevoir ce prix et particulièrement ici, en Italie, pays qui a donné tant de chefs-d’oeuvres au cinéma « a-t-il déclaré…
Lion d’argent (Grand prix du jury) : The Look of Silence de Joshua Oppenheimer (Danemark), documentaire sur le massacre anticommuniste de 1965 en Indonésie. Une suite à son précédent long, The Act of Killing où le cinéaste montrait d’anciens bourreaux. Ici, il suit le frère d’une de leur victime qui les a confronté après avoir découvert son film.
Lion d’argent du meilleur réalisateur : Andreï Kontchalovski pour Les Nuits blanches du facteur Alexeï Triapitsyne (The Postman’s White Nights) (Russie)
Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine et de la meilleure interprétation féminine : Adam Driver et Alba Rohrwacher pour Hungry Hearts de Saverio Costanzo (Italie)
Jude est américain, Mina italienne. Ils se rencontrent à New York, tombent fou amoureux et se marient. Lorsque Mina accouche de leur premier enfant, elle s’efforce de le protéger du monde extérieur et s’enferme dans une relation fusionnelle avec le nouveau-né. Par amour pour Mina, Jude soutient sa position jusqu’à ce qu’il prenne conscience de la réalité : son fils ne grandit pas comme il le devrait, et ses jours sont en danger.
Prix Osella du meilleur scénario : Rakhshan Bani-Etemad et Farid Mostafavi pour Tales de Rakhshan Bani-Etemad (Iran)
Prix Marcello-Mastroianni du meilleur espoir : Romain Paul pour Le Dernier Coup de marteau d’Alix Delaporte (France)
Prix spécial du jury : Sivas de Kaan Müjdeci (Turquie)
Parmi les films malchanceux, citons Birdman, le très attendu tour de force réalisé par Alejandro Gonzalez Inarritu avec Michael Keaton, Good Kill d’Andrew Niccol avec Ethan Hawke, Manglehorn de David Gordon Green, considéré comme le meilleur rôle de Al Pacino depuis des lustres ou le Pasolini d’Abel Ferrara (bande-annonce et photos) et les films français Loin des hommes de David Oelhoffen, avec Viggo Mortensen et Reda Kateb et deux films avec Benoît Poelvoorde : La Rançon de la gloire de Xavier Beauvois, où il est le voleur du cercueil de Charlie Chaplin et Trois cœurs de Benoît Jacquot.
Des Lions d’or ont été remis à la monteuse Thelma Schoonmaker, veuve de Michael Powell et monteuse attitrée de Martin Scorsese, à la comédienne américaine Frances McDormand et au documentariste américain Frederick Wiseman. Le Prix Jaeger-LeCoultre Glory to the Filmmaker a été remis au versatile et prolifique James Franco.
Les prix de la section Orizzonti
Meilleur film : Court de Chaitanya Tamhane (Inde) qui reçoit aussi le Lion du futur
Meilleur réalisateur : Naji Abu Nowa pour Theeb (Jordanie)
Prix spécial du jury : Belluscone, una storia siciliana de Franco Maresco (Italie)
Prix d’interprétation (acteur ou actrice) : Emir Hadžihafizbegovi pour These Are The Rules d’Ognjen Svilicic (Croatie)
Meilleur court-métrage : Maryam de Sidi Saleh (Indonésie)
Le court-métrage Daily Bread (Pat – Lehem) d’Idan Hubel (Israël) représentera le Festival de Venise lors de la prochaine cérémonie des European Film Awards.
Les prix Venise Classiques :
Meilleur film restauré : Une journée particulière d’Ettore Scola (Italie)
Meilleur documentaire sur le cinéma : Animata Resistenza de Francesco Montagner et Alberto Girotto (Italie)
Parmi les autres films en lice : Baisers volés de François Truffaut (France, 1968), Blanches colombes et vilains messieurs de Joseph L. Mankiewicz (États-Unis, 1955), Gelin de Lütfi Akad (Turquie, 1973), L’Homme de la plaine d’Anthony Mann (États-Unis, 1955), Les Contes d’Hoffmann de Michael Powell et Emeric Pressburger (Royaume-Uni, 1951), Maciste chasseur alpin de Luigi Maggi (Italie, 1917) ou Sans fin de Krzysztof Kieślowski (Pologne, 1985).