Les Vacances du Petit Nicolas
France : 2013
Titre original : –
Réalisateur : Laurent Tirard
Scénario : Laurent Tirard, Grégoire Vigneron, Jaco van Dormael, d’après l’oeuvre de Goscinny et Sempé
Acteurs : Valérie Lemercier, Kad Merad, Dominique Lavanant
Distribution : Wild Bunch Distribution
Durée : 1h25
Genre : Comédie
Date de sortie : 9 juillet 2014
Note : 2/5
Les premières aventures sur grand écran du héros créé par Sempé et Goscinny avait été un succès mérité en 2009, justement honoré par une citation au César de la meilleure adaptation déjà signée par Laurent Tirard et Grégoire Vigneron qui reprennent leur poste.
Synopsis : C’est le temps des vacances pour le petit Nicolas, qui va partir en vacances à la mer avec ses parents et sa grand-mère qui réclame sans cesse des bisous. La famille va passer un séjour mémorable sur la plage de l’Hôtel Beau-Rivage où Nicolas va se faire de nouveaux amis et tomber sous le charme de la jolie Isabelle.
Le Petit Nicolas à la plage… et à la peine
Après une telle réussite, artistique et publique, une suite était inévitable. Dans le premier volet, les enfants étaient les protagonistes principaux, ce qui n’est pas si souvent la cas. Les adultes restaient au second plan pour les mettre en valeur mais ici hélas le rapport est inversé. Les parents, toujours interprétés par Kad Merad et Valérie Lemercier, sont au centre d’une intrigue de vaudeville qui manque de subtilité, avec gloire hollywoodienne rêvée pour la mère et tentation de l’amourette avec une nudiste pour le père. Les seconds rôles sont trop superficiels, même les pourtant excellents Lionel Abelanski en architecte de château de sable dévoué à ses créations ou Bouli Lanners et Judith Henry parents belges de la petite Isabelle. Ils peinent à exister dans des vignettes trop courtes qui tombent comme un cheval sur la soupe. Oui, comme un cheval. Pourquoi pas ? D’autres trouvent néanmoins le ton juste. Présents dans le premier film, François-Xavier Demaison le surveillant de la cour et Daniel Prévost en patron du père de Nicolas reviennent pour de brèves participations un peu forcées alors qu’ils auraient peut-être pu mieux s’intégrer dans l’équipe que les vacanciers que l’on nous propose de suivre sans enthousiasme. Francis Perrin en directeur d’école qui comme Demaison s’ennuie sans les enfants aurait gagné à être plus présent, lui. Enfin, dans le rôle de Mémé, Dominique Lavanant, adorable fausse méchante, remplace au pied levé Bernadette Lafont décédée quelques jours après les premières prises de vue et à qui le film est dédié.
Où sont les enfants ?
Laurent Tirard parvient à créer à nouveau un univers graphique proche d’une bande dessinée mais ne retrouve pas la même magie en grande partie à cause de ce changement de perspective. La distribution des enfants, irréprochables dans le premier volet, n’est plus la même, les enfants ayant vieilli. Nicolas s’est trouvé un nouvel interprète (Mathéo Boisselier remplace Maxime Godart) et ses camarades sont remplacés par de nouveaux personnages, les copains de vacances n’étant pas les mêmes que ceux de la cour de récré. Ceux qui se détachent sont nettement Fructueux qui a toujours faim et mange de tout et de vraiment n’importe quoi et surtout Crépin qui pleure tout le temps. Il est de loin le plus drôle de la troupe même si les filles sortent aussi du lot. Nicolas est perdu entre une fillette la ville et une autre à la plage, chacune le poussant à écrire une lettre de rupture définitive à sa rivale comme deux amusantes mégères avant l’heure. Il est regrettable que l’intrigue centrale ne se soit pas focalisée sur les p’tits jeunes.
Résumé
Le film aurait pu s’intituler Les Parents du Petit Nicolas, tant les adultes prennent le devant de la scène devant les marmots qui devraient porter le récit. En choisissant de les mettre au second plan, les scénaristes perdent le rythme du premier volet, les gags ne fonctionnant que très très rarement. Les enfants s’amuseront peut-être mais ce n’est hélas pas gagné…