Snow in Paradise
Grande Bretagne : 2014
Titre original : Snow in Paradise
Réalisateur : Andrew Hulme
Scénario : Martin Askew
Acteurs : Frederick Schmidt, Aymen Hamdouchi, Martin Askew
Distribution : The Jokers / Le Pacte
Durée : 1h48
Genre : Thriller, drame
Date de sortie : 4 mars 2015
Note : 2/5
Présenté au Festival de Cannes 2014 dans la sélection Un Certain Regard, le premier film d’Andrew Hulme (qui a travaillé sur des projets tels que Slevin ou The American) avait de quoi intriguer dans cette sélection un peu trop sage. Malheureusement Snow in Paradise n’a pas attiré les foules durant les projections sur la croisette.
Synopsis : D’après une histoire vraie. Dave est un petit délinquant qui mène sa vie, entre drogue et de violence, dans l’East End de Londres. Lorsque ses agissements entraînent la mort de Tariq, son meilleur ami, Dave est terrassé pour la première fois par la honte et le remords. Alors qu’il commence à faire la paix avec lui-même, son passé de criminel revient le mettre à l’épreuve.
Une plongée dans le grand banditisme
Tiré d’une histoire vraie, Snow in Paradise conte l’histoire Dave, une petite frappe qui, poussé par sa famille va être confronté au milieu du grand banditisme avant de trouver son salut dans l’Islam. Le scénario a de quoi enthousiasmer et on comparera forcement Snow in Paradise à des films de gangsters modernes tel que les Pushers. Malheureusement la comparaison s’arrête là puisque Andrew Hulme n’arrive que très rarement à nous faire entrer dans son film, la faute à une réalisation tatillonne.
Pourtant il y a du bon, comme cette scène d’introduction étonnante dans laquelle les deux héros regardent des bourgeois londoniens à travers la vitre d’un café en leur reprochant de ne pas appartenir à la même classe sociale. C’est provoquant, ça nous évoque Kubrick et ça fonctionne pendant ces quelques premières minutes. Malheureusement le reste ne sera pas du même niveau. Hulme mélange trop les genres : film noir, drame social, film de gangsters et fini par perdre le spectateur. 1h48, ça peut paraître très long quand on sait où l’on va, surtout lorsque les scènes se suivent et se ressemblent. Enchaînant les répétitions, Snow in Paradise fini par ennuyer, voire énerver. N’est pas Nicolas Wending Refn qui veut…
La révélation Frederick Schmidt
Et dans ce naufrage filmographique ressort une petite perle. Frederick Schmidt qui joue le personnage principal du film survole largement Snow in Paradise. Bien aidé par la profondeur de son personnage, unvoyou des quartiers, ancien boxeur qui intègre la pègre et sombre progressivement dans la haine. Ce gamin en quête de racines et de valeurs se cherche. Son absence de but va le faire sombrer dans la dépression, la drogue, la violence. L’acteur tout en muscle et en puissance interpelle, sa transformation physique est impressionnante et son visage se décompose à mesure que son personnage trempe dans la mafia. C’est lui qui porte le film, dès qu’il n’est pas présent à l’écran, on s’ennuie ferme. Certaines performances ont la capacité de s’approprier les films de l’intérieur.
Résumé
Snow in Paradise est un film sans grande ambition, une œuvre oubliable qui permet tout de même de découvrir un talent, celui de Frederick Schmidt, acteur fort, avec un physique et une gueule que l’on oublie pas et dont on va surement entendre parler à nouveau.