C’est l’une des séries US fraîchement débarquée dans l’année 2014, Intelligence, diffusée par la chaine américaine CBS, marque le retour d’un des acteurs phares de la série culte Lost : les disparus au premier rang d’une série mêlant action et science-fiction. On vous donne notre avis !
Fini le temps des cheveux longs et de l’arrogance pataude pour Josh Holloway alias Sawyer dans la série Lost : les disparus. Il nous revient ici en personnage principal de cette série à mi-chemin entre la saga Jason Bourne et la série 24 heures chrono. Où il incarne Gabriel, un agent pas comme les autres puisqu’il a une puce nanotechnologique implantée, qu’il lui permet d’accéder à toutes les technologies sans passer par un ordinateur, un smartphone ou une tablette. Si le commun des mortels userait de cet outil pour espionner autrui ou connaître la météo en deux secondes, Gabriel, lui, s’en sert pour déjouer les menaces terroristes.
L’introduction du pilot impose un univers avec une esthétique qui rend crédible la situation de ce super-agent. L’apparition en détails des informations, la circulation dans l’espace, les personnages en fondu, comme si le personnage principal recréait le tableau de sa conscience, participent à l’adhérence du téléspectateur. Les capacités physiques de combat de Gabriel et sa façon d’interagir avec les autres séduiront très certainement les téléspectateurs : son intelligence le rend farceur. Il est rare d’avoir un tel condensé, dans ce genre de format (42 min) : la série reprend les codes habituels des films d’actions, le téléspectateur étant propulsé d’un lieu à l’autre avec des personnages dont il ignore encore tout. Les informations lui arrivant au compte-goutte pour mieux ménager le suspense.
Pour les fans des Experts, la présence de Marg Helgenberg (Catherine Willows) qui introduit les principales premières informations sur ce fameux implant et pour les autres celle de Elden Henson qui jouait Lenny dans le film L’Effet Papillon, incarnant ici un technicien de pointe, finiront de convaincre que cette série vaut le coup d’œil. Ce sont les alliés de Gabriel et la bonne idée de ce premier épisode est d’inclure dès le départ, Riley (Meghan Ory, le Petit Chaperon Rouge dans la série Once Upon a Time). C’est une femme insensible à ce programme et tout aussi impressionnante, qui est chargée de la protection de Gabriel et qui vient contrebalancer le caractère du personnage principal.
Le montage en parallèle pendant les échanges de tirs de la séquence dans la salle de paintball avec la musique électro en fond vient appuyer la force scénaristique des deux acolytes et l’esthétique générale. À partir de cette séquence, leur relation est mise en avant pour que le téléspectateur comprenne davantage les enjeux de la série et de l’épisode en lui-même. L’esthétique s’adapte à l’avancée de l’enquête, aux deux esprits qui rebondissent en fonction de l’autre.
La série est ponctuée de traits d’humour efficaces et de scènes de combat sous pression qui permettent de donner un rythme particulier. C’est aussi le point noir de cet épisode où le téléspectateur a l’impression que tout ce qui est possible en matière d’action est mixé : un kidnapping, des méchants chinois puis russes. De même que pour les personnages eux-mêmes : la femme de Gabriel supposée morte est terroriste à laquelle s’ajoute une ébauche de romance entre les deux compères. Malgré tout, rien de bien nouveau, surtout que tout cela est saupoudrée de sentiments patriotiques à foison : l’Amérique avec un grand A. Le final prévisible de cet épisode pilot sert d’introduction à la prochaine affaire que va devoir gérer le super-agent et il semblerait que ce soit le format de scénario adopté pour l’ensemble de la série.
Il faut donc que les scénaristes soient prudents pour convaincre à 100 % les téléspectateurs et créer une unité entre les épisodes sans tomber dans les clichés du genre. Le casting est néanmoins convaincant et le pitch intéressant. À voir sur la durée ce que cette série nous offrira !
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