Le réveillon de l’impossible !

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Imaginez, on vous donne la chance de passer le réveillon de la Saint-Sylvestre avec une personnalité du cinéma, vivante ou non, de n’importe quel pays et de n’importe quelle génération…avec qui passeriez-vous ce dîner? Avec qui voulez-vous parler? Et…qu’est-ce que vous pourriez bien leur dire?

Certains rédacteurs de Critique-Film se sont prêtés au jeu, et voilà avec qui ils lanceraient les cotillons:

Jean-Jacques:

Cette année, j’aurais bien voulu passer le réveillon de Jour de l’An avec Joel et Ethan Coen : j’ai été tellement déçu par « Inside Llewyn Davis » dont j’attendais énormément que j’avais une foultitude de questions à leur poser. La plus importante : Pourquoi avoir tenu à présenter leur film comme ayant été inspiré par The Mayor of MacDougal Street, l’autobiographie de Dave Van Ronk, tout en n’ayant pratiquement rien repris de ce livre foisonnant et tout en présentant un personnage aux antipodes de ce qu’était l’auteur de ce livre ?

frères coen

Pascal:

Révélé en 2012 avec la sortie en salles du moyen-métrage Un monde sans femmes de Guillaume Brac, Vincent Macaigne, 34 ans tout rond, est devenu le roi du court et du moyen-métrage avec une belle série de films où il est un héros romantique et comique gentiment loser. Deux d’entre eux, Les Lézards et Le Monde à l’envers sont en lice pour les prochains César. Trois films présentés à Cannes cette année (La Bataille de Solférino, Deux automnes
trois hiver à l’ACID et La Fille du 14 juillet à la Quinzaine) lui ont permis d’être mieux exposé. Sa belle palette de
jeu ne demande qu’à être exploitée par les grands réalisateurs confirmés de longs-métrages en plus de ceux de la nouvelle génération qui lui font déjà confiance. Il un atout majeur danssa manche : celui d’avoir la capacité d’inspirer des artistes créatifs et de pouvoir faire vivre des films originaux, à vérifier notamment en 2014 avec le premier long de Guillaume Brac, Tonnerre qui sort le 29 janvier.

vincent macaigne

Anaïs:

S’il y a un acteur que je regrette de ne pas avoir pu croiser de son  vivant, c’est bien Louis de Funès. J’adorerais passer un réveillon avec lui, pas seulement parce que je connais ses films par coeur et qu’il me fait toujours autant rire, mais surtout parce qu’il avait l’air d’être un homme si en avance sur son temps qu’il était malheureux à son époque. Nous parlerions de sa vie incroyable, de ses multiples tournages, de son talent inimitable pour faire rire, et je lui ferais réaliser qu’il a non seulement marqué des générations de spectateurs mais qu’il a aussi contribué à la « French touch » du cinéma en s’exportant si bien . En gros, je lui dirais merci.

louis-de-funes

Eric:

Pour un peu d’amour:

Elizabeth Taylor et Montgomery Clift

Parce qu’ils sont le couple le plus jeune, le plus beau, le plus amoureux et qu’il faut espérer que la «magie de Noël» rende leur amour heureux.

Jackie Coogan et Charlie Chaplin

Parce que Noël c’est quand même plus pour les enfants.

Bing Crosby

Parce qu’il va nous faire pleurer de nostalgie en chantant «White Christmas » …. et que l’on essayera de l’arrêter en lui offrant du champagne

Delphine Seyrig

Parce qu’on rêve d’être un instant Antoine Doinel et de la découvrir à la fermeture dans le magasin de chaussures de son mari choisissant une sublime paire de sandale pour la fête…Romantisme, élégance et inaccessibilité!

Bette Davis

Parce qu’elle est simplement fabuleuse quand elle vérifie cigarettes et chocolats et promet que ça va tanguer ce soir

davis-bette

Claudette Colbert

Parce que née Emilie Chauchouin à Saint-Mandé dans le Val de Marne, elle fit une carrière presque exclusivement américaine sans oublier sa langue maternelle. Elle m’aiderait à comprendre mes invités anglo-saxons!

Jeanne-Fusier-Gir

Parce qu’elle magistrale lorsqu’elle éconduit Pierre Fresnay, médecin de sa nièce dans « Le corbeau »

Simone Renant

Parce qu’elle est née à Amiens et que ce serait la seule à avoir une toute petite raison d’accepter ce réveillon

Nicolas :

Peter Jackson et/ou Steven Spielberg. Parce qu’il n’y a que ces deux-là pour réveiller le petit garçon qui sommeille en moi. Parce que Spielberg a accompagné mon enfance avec bonheur (Indiana Jones, Hook, Jurassic Park…) et mon adolescence, parfois avec une grande tristesse (La liste de Schindler, La couleur Pourpre…). Je pense que le repas ne finirais jamais si je lui demandais de me raconter les anecdotes de son immense carrière ; en tout cas ce serait un bonheur indescriptible de le rencontrer. Surtout après l’avoir raté à Cannes cette année !

Comme beaucoup j’ai du découvrir Peter Jackson avec la trilogie du Seigneur des Anneaux, mon film (car oui c’est UN film de 9h) préféré par-dessus tout. J’ai ensuite rattrapé son début de carrière, des très drôles premiers pas dans la gerbe sanguinolente (Bad Taste, Braindead), son côté fantaisiste (Fantômes contre Fantômes) et sa puissance dramatique (Créatures Célestes). Sans compter ce qu’il a pu faire après et jusqu’au Hobbit aujourd’hui. Si je ne trouve pas cette nouvelle trilogie parfaite, le fanboy en moi rugit de plaisir de retrouver cette nostalgie d’il y a dix ans. Alors si à défaut d’avoir monsieur Spielberg à ma table je peux avoir monsieur Jackson, je ne pourrai que lui déclarer ma flamme, toute platonique et artistique.

peter jackson steven spielberg

Et vous…ce serait qui votre invité surprise du 31?

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