Critique : Don Jon

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2017

don jon_afficheDon Jon

États-Unis : 2013
Titre original : –
Réalisateur : Joseph Gordon-Levitt
Scénario : Joseph Gordon-Levitt
Acteurs : Joseph Gordon-Levitt, Scarlett Johansson, Julianne Moore
Distribution : Mars Distribution
Durée : 1h30
Genre : Comédie, Drame
Date de sortie : 25 décembre 2013

Globale : [rating:3][five-star-rating]

Joseph Gordon-Levitt continue son petit bonhomme de chemin et endosse de multiples casquettes pour Don Jon, son premier film en tant que réalisateur dont il est également scénariste et interprète principal. Passé par Sundance et Berlin, il raconte l’histoire d’un jeune homme accro au porno ne se satisfaisant d’aucune relation et qui va rencontrer son idéal féminin.

SynopsisJon Martello est un beau mec que ses amis ont surnommé Don Jon en raison de son talent à séduire une nouvelle fille chaque week-end. Mais pour lui, même les rencontres les plus excitantes ne valent pas les moments solitaires qu’il passe devant son ordinateur à regarder des films pornographiques.
Barbara Sugarman est une jeune femme lumineuse, nourrie aux comédies romantiques hollywoodiennes, bien décidée à trouver son Prince Charmant.
Leur rencontre est un choc, une explosion dans la vie de chacun. Bourrés d’illusions et d’idées reçues sur le sexe opposé, Jon et Barbara vont devoir laisser tomber leurs fantasmes s’ils veulent avoir une chance de vivre enfin une vraie relation…

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Vivre n’est pas jouir

Johnny, surnommé « Don Jon », est un peu le macho dans toute sa splendeur, ne se souciant que se taper toute la gent féminine, astiquer sa grosse bagnole, développer ses muscles et se regarder avec satisfaction dans le miroir tout en s’enorgueillissant d’aller à l’église chaque semaine. Ce qui est amusant avec ce personnage, c’est le fait de placer le mec de base dans une position un peu castrée. Car oui, Don Jon ne prend son pied qu’en se masturbant devant ses films pornographiques. L’homme ne sait jouir qu’avec ce contenu frelaté qu’il imagine être « l’amour ». De fait, l’acte va bien au-delà d’un quelconque idéal féminin. Il est fascinant de se dire que Jon enchaîne les coups d’un soir, affichant une certaine performance sexuelle devant ses amis, sachant qu’il ne sera nullement satisfait de toute façon ! Mais une femme va débouler dans sa vie, qui pourrait bien changer les choses. Il paraît surréaliste de sortir avec une nana comme Scarlet Johansson, d’être hétéro, et de ne pas s’en satisfaire ! Pourtant Jon, dès le premier soir avec elle va s’adonner à sa « passion ». Le monsieur sortira-t-il de cette vilaine habitude au profit de l’amour de sa vie ?

Premier constat, le film est répétitif, reproduisant le même schéma à l’infini. Cela illustre la vie assez organisée du personnage et ses semaines centrées autour du porno, mais l’ennui guette un tantinet le spectateur. Ensuite dans les doléances, notons un montage hyper désagréable qui prend souvent la forme d’un clip. Certains arrivent à manier ce type de cadre (Danny Boyle pour ne citer que lui), ici c’est juste agressif. Heureusement il se rattrape grâce à son traitement léger qui en fait un film agréable et assez drôle par moment. JGL a écrit sur l’addiction mais l’a fait avec beaucoup de second degré.  Don Jon est au final un peu trop à la gloire de Joseph Gordon-Levitt. Pour le coup il aurait peut-être du prendre un peu le recul, l’exercice paraît un peu narcissique.

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Résumé

Peut-être est-ce parce que Don Jon parle de masturbation qu’il est si répétitif ? Joseph Gordon-Levitt livre un premier film inégal, drôle et agréable, mais faussement irrévérencieux et usé par un montage bordélique. On guettera cependant la suite de sa carrière de réalisateur avec attention.

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