Critique : Kick-Ass 2

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Kick_Ass_2_afficheKick-Ass 2

États-Unis : 2013
Titre original : –
Réalisateur : Jeff Wadlow
Scénario : Jeff Wadlow d’après Mark Millar et John Romita Jr
Acteurs : Aaron Taylor-Johnson, Chloë Moretz, Christopher Mintz-Plasse, Jim Carrey
Distribution : Universal Pictures International France
Durée : 1h43
Genre : Action
Date de sortie : 21 août 2013

Globale : [rating:3.5][five-star-rating]

C’est avec une joie non feinte que nous nous sommes rendus à la première du film, au célèbre Grand Rex. Il faut dire que le premier Kick-Ass constituait une très belle surprise : ses personnages ordinaires offraient une diversion salutaire au typique film de super-héros : ils étaient comme nous, facile dès lors de s’identifier à eux. Saupoudré de gags sur l’adolescence, d’une excellent BO et de personnages iconiques, le film s’est rapidement revendiqué comme un modèle de film geek débridé. Si cette suite est légèrement en-dessous de son aîné, elle constitue quand même une très bonne surprise !

Synopsis : L’audace insensée de Kick-Ass a inspiré une pléthore de vengeurs masqués autodidactes, le Colonel Stars & Stripes en tête, auxquels notre héros va s’allier pour patrouiller les rues de la ville et assurer la sécurité générale. Mais quand Red Mist, réincarné en Mother F%&*^r, décide de s’attaquer à ces super-héros amateurs, seuls les sabres acérés de Hit Girl sauront les sauver de la destruction.

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Fun and guns

Exit Nicolas Cage et cette fois place à Jim Carrey. L’acteur a été un argument marketing fort depuis les prémices du projet, malgré la polémique : il a en effet refusé il y a quelques semaines d’assurer la promotion d’un film qu’il juge trop violent. Un peu fort alors d’accepter un rôle dans une oeuvre réputé violente, surtout après avoir vu le premier opus, lu le scénario du second, et accessoirement en connaissant les comics dont le métrage s’inspire ! Et Jim Carrey justement est l’une des déceptions de Kick-Ass 2. Partant d’un personnage assez fou et sympathique au demeurant, l’acteur n’a pas plus d’un quart d’heure de présence à l’écran dans un rôle très secondaire. Les amateurs de la BD ne seront pas surpris mais il faut avouer que la présence de Carrey est un peu gadget et c’est dommage. Autant Nicolas Cage apparaissait peu dans le premier mais avait une vraie consistance, plutôt fou et touchant à la fois et surtout très iconique en pastiche de Batman, autant le grand Jim est transparent. Heureusement des gueules, le casting en compte et beaucoup : l’univers prend son envol et on découvre de nombreux nouveaux « héros » improvisés. Du côté des méchants déjà, Christopher Mintz-Plasse décide de passer du côté obscur après la mort de son père. Fini Red Mist, place à Motherfucker et son look SM. D’ailleurs l’acteur s’est vraiment lâché pendant le tournage et gagne une vraie substance comique, il devient totalement dingue mais également très jouissif. À ses côtés dans sa team du mal on notera particulièrement Mother Russia, tueuse sous stéroïdes, aussi ridicule dans son déguisement que froide et violente.

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Du côté des gentils, Kick-Ass se sent seul. Il faut dire que Hit-Girl s’est mise au vert, une promesse faite à son tuteur : essayer de s’adapter au monde qui l’entoure et de vivre sa jeunesse. On craignait au départ que le personnage soit en cela totalement flouté ou que le film ait un gros coup de mou au départ (car on devine aisément qu’elle reviendra sur sa promesse). Heureusement il n’en est rien : en la mettant dans une situation inconfortable hors de son élément naturel, on assiste à des scènes vraiment très drôles dans sa relation aux autres mais également… touchantes. Il faut dire que Hit-Girl avait marqué les esprits dans le premier opus : une fillette d’une dizaine d’années en ninja tueuse avec un langage de camionneur ça ne court pas les rues ! Chloë Moretz, devenue une vraie icône geek, transcende le rôle qu’elle a crée à l’écran, toujours le summum du cool tout en étant un peu plus sérieuse. Et c’est globalement l’idée de cette suite : un ton plus sérieux, plus grave. Le fameux mantra du héros « un grand pouvoir implique de grandes responsabilités » prend son sens même si tu n’as pas de pouvoirs mais de gros guns entre les mains ! Les personnages semblent habités par une cause supérieure, une sorte de devoir moral qui consiste à protéger la veuve et l’orphelin, tout en se déguisant. Personnification de cet héroïsme anonyme mélangé à de la culture pop. Et ces responsabilités apportent irrémédiablement des ennuis, donc plus de violence, plus de noirceur, et des enjeux moins légers. Le film pointe du doigt notre société hyper connectée et ce besoin d’image et d’existence sociale. La maturité prend son envol dans cette suite même s’il y a quand même moyen de bien s’éclater !

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Côté réalisation,  Jeff Wadlow n’est pas Matthew Vaughn, se reposant un peu trop sur ses lauriers et calquant bien souvent son modèle au premier Kick-Ass. Globalement on pourra regretter cette légère redondance, tant niveau mise en scène que scénario (le film adopte exactement la même structure narrative que le premier, allant jusqu’à répéter certaines scènes comme l’introduction). C’est louable car plutôt bien fait, même si on regrettera l’absence de prise de risque et cette impression parfois d’être devant Kick-Ass 1.5. Cela dit les références à la culture pop et à l’imagerie geek sont tellement présentes, tellement percutantes, employées où il faut quand il faut, et les personnage toujours aussi bizarres et instantanément cultes… qu’on aime malgré les défauts ! Oui on prend son pied devant Kick-Ass 2 mes amis. Certes le film est plus violent : c’est jouissif même si certains râleront devant la surenchère gore. Le divertissement est vraiment un genre noble dés qu’il devient une communion jouissive avec d’autres spectateurs. Et comme d’habitude avec les AVP au Grand Rex, l’ambiance était au rendez-vous !

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Résumé

Une suite surprenante dans la mesure où elle parvient à se hisser pratiquement au niveau du premier opus. Si on pourra regretter un moindre fun au profit d’un ton plus grave, et quelques redondances, Kick-Ass 2 nous a vraiment foutu un coup de pied au cul mother fuckers !

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1 COMMENTAIRE

  1. Pour moi quand un film en vient a faire des sketchs scatophiles, c’est qu’il est conscient de sa propre bêtise.. Il se chie carrément dessus. 1/20

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