Fruitvale Station

Fruitvale Station

Etats-Unis : 2013
Titre original : –
Réalisateur : Ryan Coogler
Scénario : Ryan Coogler
Acteurs : Octavia Spencer, Michael B. Jordan, Chad Michael Murray
Distribution : ARP Sélection
Durée : 1h30
Genre : Drame
Date de sortie : 01 janvier 2014

Acclamé au dernier festival de Sundance d’où il repartit avec le Grand Prix du jury, Fruitvale Station est aujourd’hui présenté en sélection Un Certain Regard du festival de Cannes 2013. En tant que premier film, il concourt par ailleurs pour la caméra d’or.

Synopsis : Le 1^er janvier 2009 au matin, Oscar Grant, 22 ans, croise des agents de police dans la station de métro Fruitvale, San Francisco.  Cette rencontre va transformer un inconnu en fait divers. Le film raconte les vingt quatre heures qui ont précédé cette rencontre.

Au plus proche de la réalité

Adapter un fait divers au cinéma n’est jamais aisé, tant les possibilités de chutes sont nombreuses, notamment au niveau du pathos. Fruitvale Station suit Oscar dans la dernière journée de sa vie qui va le mener inexorablement vers les événements tragiques de cette nuit du 1er janvier 2009. Sa chute est présentée dés l’introduction du métrage. La journée précédente est racontée sans misérabilisme et présente un décalage assez net avec cette fin attendue : celui d’une famille heureuse avec ses soucis quotidiens. Bien sûr la vie d’Oscar n’est pas si rose, ex-petit dealer ayant fait de la prison et trompé sa femme, il cherche à se racheter une conduite même si la vie n’est pas rose, qu’il vient de perdre son emploi et qu’il faut bien faire vivre sa famille. Michael B. Jordan interprète Oscar avec énormément d’émotions. On s’attache très rapidement au personnage malgré ses déboires parce qu’il est humain, donc pas irréprochable, parce qu’il cherche la repentance auprès d’une figure maternelle qu’il a déçu, et veut rattraper le temps perdu avec sa petite fille. Une histoire de vie assez banale si ce n’est par son débouché horrible, sorte d’antithèse au reste intervenant de manière froide et impromptue. On finit par éprouver une telle empathie pour les personnages qu’à la fin la larmichette de rigueur se dessine sur le contour de l’œil. Qu’est ce qui a pu conduire à de tels événements, pourquoi cet accès de violence de la part de la police ? Du racisme ordinaire ? Le film n’apporte évidemment aucune explication se contentant d’être au plus proche des faits, sans en faire jamais trop, le personnage est présenté avec ses failles. Il n’y a pas vraiment de public spécifique pour le voir, être humain devrait suffire à être bouleversé par cette histoire.

Résumé

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