Tu seras un homme
France : 2013
Titre original : Tu seras un homme
Réalisateur : Benoit Cohen
Scénario : Eléonore Pourriat, Benoit Cohen, Jules Sagot
Acteurs : Jules Sagot, Aurélio Cohen, Grégoire Monsaingeon, Eléonore Pourriat
Distribution : Zelig Films Distribution
Durée : 1h27
Genre : Comédie
Date de sortie : 15 mai 2013
Globale : [rating:3.5][five-star-rating]
Bien que le titre ne soit pas une ode à l’originalité, le tout dernier long métrage de Benoît Cohen est une belle découverte qu’il convient de mettre en lumière. La passion du septième art qui a toujours animé le réalisateur le fait revenir à ses prodiges, dans le sillage de Nos enfants chéris. Long métrage à la fois drôle et touchant, il s’inscrit comme un astre au coeur de l’univers de l’enfance.
Synopsis : Léonard est âgé de dix ans. Jeune garçon solitaire à l’indéniable fibre poétique, la lecture symbolise pour lui la fuite d’un monde qu’il ne comprend pas. Théodore est quant à lui âgé de vingt ans. Adolescent insouciant, son nouveau travail de baby-sitter le conduit vers le jeune Léonard. Tous les deux vont rapidement se lier d’amitiés. Mais ce lien n’est pas du goût du père de Léonard, qui décide d’y mettre un terme. Théodore décide alors d’entrainer Léo pour une escapade au bord de la mer, au risque de s’attirer de gros ennuis.
A la recherche du bonheur perdu
Amis pour toujours
Le film s’axe indéniablement autour de la relation d’amitié qui lie les personnages de Théo et Léo, deux jeunes qui n’arrivent pas à s’insérer dans le moule terrifiant qu’on leur impose. C’est à travers l’originalité d’une relation qui transcende le temps, que Benoît Cohen dépeint en filigrane la singularité des protagonistes. Cette relation n’est fort heureusement pas synonyme de stéréotypes ni de facilités. Elle se construit sur les rêves d’une vie à venir et sur les ruines de souvenirs douloureux. L’ambivalence entre ces deux aspects est traitée avec subtilité et intelligence. Mais, Tu seras un homme met en lumière le potentiel de l’acteur Julien Sagot, véritable diamant à l’état brut, et dont le jeu plein de charme contribue à sublimer la beauté de la souffrance. L’alchimie entre Julien Sagot (Théo) et Aurélio Cohen (Léo) opère avec un naturel déconcertant. Malheureusement, le contraste s’avère saisissant, notamment en comparaison de la prestation maladroite de certains acteurs comme c’est le cas pour ceux qui interprètent la bande d’amis (Clara Bonnet, Bastien Bernini…), pourtant perçus comme des acteurs prometteurs.
Résumé
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