Jappeloup

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France : 2012
Titre original : Jappeloup
Réalisateur : Christian Duguay
Scénario : Guillaume Canet
Acteurs : Guillaume Canet, Marina Hands, Daniel Auteuil
Distribution : Pathé Distribution
Durée : 2h10
Genre : Drame, Biopic
Date de sortie : 13 mars 2013

Globale : [rating:3/5][five-star-rating]

Une vraie bonne surprise vous attend avec Jappeloup qui ne traite pas seulement de l’ascension d’un cheval et de son cavalier (et non d’un cavalier et de son cheval !) des compétitions régionales aux Jeux Olympiques mais aborde des thèmes bien plus profonds. L’histoire est inspirée de la vie bien remplie de Pierre Durand, cavalier de saut d’obstacles, qui collectionne les médailles sportives et honorifiques et de celle de Jappeloup de Luze, mâle hongre, dont la carrière inattendue au regard de sa petite taille et de son mauvais caractère a été tellement remarquable qu’elle a fortement marqué le monde hippique. Karine Devilder, belle-soeur de Pierre Durand, est l’auteur de l’oeuvre originale intitulé « Crin Noir » sur laquelle se base le film.

SynopsisAu début des années 80, abandonnant une carrière d’avocat prometteuse, Pierre Durand se consacre corps et âme à sa passion, le saut d’obstacle. Soutenu par son père, il mise tout sur un jeune cheval auquel personne ne croit vraiment : Jappeloup. Trop petit, trop caractériel, trop imprévisible, il a de nombreux défauts mais une détente et des aptitudes remarquables. De compétition en compétition, le duo progresse et s’impose dans le monde de l’équitation. Mais les JO de Los Angeles sont un terrible échec et Pierre prend alors conscience de ses faiblesses. Avec l’aide de Nadia, sa femme, et de Raphaëlle, la groom du cheval, Pierre va regagner la confiance de Jappeloup et construire une relation qui va les mener aux JO de Séoul en 1988.

Jappeloup

Un bijou audiovisuel

De prime abord, l’histoire pourrait ne pas plaire à tout le monde car il s’agit avant tout d’un projet réalisé et adapté par des passionnés d’équitation également cavaliers. Toutefois, ponctué de rebondissements surprenants, le scénario alternant scènes de joie et scènes plus tristes ne laisse pas place à l’ennui avec un rythme soutenu sans être perturbant. Les prises de vue sont splendides notamment grâce à l’utilisation d’une caméra au bras articulé (appelée steadicam) pour laquelle le réalisateur manifeste une préférence. On ressent tout le soin apporté à la mise en scène sans que cela n’enlève à ce film son charme ainsi que le soucis quasi-obsesssionel du détail présent dans tous les esprits de l’équipe technique.
Jappeloup

Des comédiens épatants

On ne le présente plus tellement sa réputation le précède, sa carrière est impressionnante et son talent est indéniable : Daniel Auteuil (La Mer à boire, Le Guetteur) nous régale une nouvelle fois par son jeu d’acteur à nous faire frissonner. Guillaume Canet (Le dernier vol, Ne le dis à personne), jeune star montante du cinéma français, était le candidat idéal pour interpréter le rôle de Pierre Durand pour être lui aussi passionné d’équitation et avoir dû interrompre son métier de jockey suite à une chute (un mal pour un bien !). Il a proposé Marina Hands pour le rôle de l’amie d’enfance puis de l’épouse de Pierre Durand et Marie Bunel pour celui de la mère de Pierre Durand. Enfin, Jappeloup de Luze a été joué par plusieurs chevaux dressés par Mario Luraschi dont on peut saluer le travail.

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Mais un travail pré-mâché

L’histoire réelle s’est déroulée de la fin des années 1970 à celle des années 1980 et les détails ont été consignés dans le roman visé en introduction. Biopic, le scénario n’apporte aucune nouveauté mais prend tout son intérêt en abordant notamment le thème sérieux et intemporel des rapports parents-enfants. Les premiers (en majorité) croient bon de se sacrifier pour les seconds qui en grandissant paraîtront inévitablement ingrats par leurs choix professionnels ou autres. Aimer sans compter ce n’est ni contribuer financièrement à une réussite espérée, ni vivre sa passion à travers le parcours de son enfant. Donner la vie donne-t-il le droit d’imposer – le plus souvent inconsciemment – le chemin à sa progéniture ?

Résumé

Au final, on ne saurait dire s’il s’agit d’un film biographique sur un cavalier ou pire encore d’un film biographique sur un canasson ! Ceci étant, l’ensemble est tout à fait appréciable et mérite amplement les applaudissements qui lui ont réservés les spectateurs lors du générique de fin.

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