Journal de bord Gérardmer 2013 (partie 2)

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Samedi 2 Février – Jour 4

S’il était une journée que l’on placerait derrière la 7ème porte de l’Enfer, ce serait probablement celle-là – J’admire moi-même ma référence de folie à Toad Road. Les Anciens disent de cette journée qu’elle est la plus fournie, autant en terme de contenu cinématographique qu’en affluence. Une légende urbaine quelconque veut d’ailleurs que les plus faibles ne voient pas le bout de cette épreuve… Mais nous y reviendrons, soyez-en sûrs.

Mama, film d'horreur gérardmer 2013

 Mama [comp]

Le réveil fut déjà plus difficile que celui de la veille. Le rythme de Gérardmer étant dur à suivre, c’est avec des petits yeux que nous avons pris la direction de l’Espace Lac. Une fois conscients de notre programme et heureux de la neige qui remplaçait enfin la pluie incessante, c’est avec un peu plus de motivation que nous avons pris place pour la séance de 11h, qui n’était autre que celle de Mama, un des films en compétition les plus attendus de ce festival. A raison, puisqu’il a récolté pas moins de 3 Prix : Prix du Public, Prix du Jury Jeune et Grand Prix de ce festival (lire notre article sur le palmarès). Chapeau bas. Notre avis sur la question ? Même si l’équipe est plutôt mitigée sur l’équilibre du film, l’un trouvant quelques longueurs à certains passages, un autre étant déçu par la fin, nous sommes tous d’accord pour dire qu’il s’agit là d’un excellent film, où mystère et horreur se mêlent habilement à d’excellents acteurs.

1h20 plus tard et des sandwichs Leader Price engloutis, nous avons eu droit à Come Out And Play, un film mexicain d’un goût douteux, où le désaccord de l’équipe, cette fois, était de savoir si le film était moyen ou très mauvais. Me concernant, sur une notation coussin, j’aurai probablement donné un petit 1.5, pour les douleurs à la nuque et le manque de confort de l’Espace Lac, qui, à l’origine, n’est pas une salle de cinéma. La meilleure façon de mettre un point final à ce paragraphe est probablement de citer la dernière vanne CF.fr, qui voyait presque Christophe Mae évoluer en lieu et place de Ebon Moss-Bachrach. Après tout, il vaut mieux rire de son malheur, à ce qu’on dit…

The Thompsons, Twilight en téléfilm

La journée ayant commencé fort, c’est un peu déçus que nous nous sommes concertés sur la suite. The Thompsons parlant plus à la majorité que Berberian Sound Studio (oui, à tort, je leur avais dit !), direction le Paradiso, cette vieille salle de théâtre aux vieux fauteuils grinçants où aucune autre projection ne serait plus adaptée qu’un bon vieux Dracula.

Pour résumer la chose, The Thompsons est un long métrage où une famille de vampires tente de trouver un lieu propice au rétablissement de leur cadet. De là, une autre famille leur cause des petits soucis qui seront réglés en moins de temps qu’il n’en faut pour écrire ces trois pauvres lignes. Ah, oui. Y’a une histoire d’amour aussi. Complètement bidon, je vous passe les détails. De là, quelques « Twilight ! » ont fusé dans la salle sur un ton de moquerie. Nous en faisions partie. Oui, The Thompsons se rapproche vaguement de Twilight, mais en comparaison, Bella et Edward méritent un oscar. Mal joué, mal réalisé, mal financé, mal écrit et probablement mal noté pour ceux qui se tenteront à le faire, on tombe dans une version téléfilm de l’histoire de vampire commerciale et mal gérée. Aïe, ça pique les yeux…

CLOUD ATLAS

Le nuageux Cloud Atlas…

Cloud Atlas était attendu par toute la blogosphère Parisienne et il semblerait qu’elle n’ait pas été déçue. De notre côté, c’est les yeux tout irrités des deux derniers films que nous avons rejoint l’Espace Lac pour la fameuse séance. En chemin, Julien, le grand patron, nous rappelle à quel point il avait trouvé le film déroutant. Dans le sens propre du terme, bien entendu, si bien que nous avons rejoint la salle quasi à reculons…

2h50 et quelques parties de Tetris plus tard, nous sommes ressortis de bonne humeur. Nicolas parce qu’il a apprécié le film, Julien et moi parce que nous avons apprécié qu’il soit enfin fini. On se perd dans des histoires et des époques trop éloignées les unes des autres avant qu’un rapprochement maladroit soit finalement fait à la fin d’un film beaucoup trop long au goût de certains. Je n’en dirai pas plus, de peur de froisser les adeptes – nombreux en France – de ce (très) long métrage.

Une fois sortie de l’Espace Lac, les limites de certains ont commencé à pointer le bout de leur nez. La Mathon Mobile, rebaptisée CF Mobile pour l’occasion, tapait gentiment la pause avec ses portières complètement gelées. « Pisses-moi dessus » semblait nous murmurer la serrure. Ah, l’hiver… Ajoutons à cela la fatigue, et nous avons notre fuyard. Quand je vous disais que les plus faibles ne verraient pas la fin du Festival ! Après un Américain dans un petit snack du coin, Nicolas nous a abandonné, prétextant un mal de crâne pour ne pas nous suivre dans ce qui va être un de nos coups de cœur de cette année.

 You’re Next [comp]

Les adieux larmoyants terminés, nous avons pris la direction du Casino. Probablement la plus belle salle du festival, où nous avions déjà vu Hôtel Transylvanie. Pour le coup, exit les enfants et les personnages animés : il est 23h30, et ce soir c’est slasher. You’re Next nous entraîne dans un univers violent, où une famille réunie dans une résidence secondaire se fait attaquer par des tueurs professionnels aux visages masqués. L’action est de rigueur, intelligemment menée, et une ambiance fun de par la tournure des événements s’installe gentiment dans la salle, forçant les nombreux adeptes de sang à hurler de plaisir à chaque membre coupé. Le spectacle est appréciable et nous permet de nous remettre d’une journée quelque peu laborieuse, malgré un excellent premier film.

A la sortie de You’re Next, épuisés, Julien et moi-même avons finalement repris la direction du QG, renonçant à une nuit fantastique pourtant plaisante.

The End (La fin) Gérardmer 2013

Dimanche 3 février – Jour 5

Pour ce 5ème et dernier jour de Festival, la Team CF ne compte plus que deux membres. Nicolas nous ayant lâchement abandonné pour les lasagnes de son petit placard Parisien, c’est en duo que nous avons fini le Gérardmer 2013 avec The End. Intéressant mais mou et lent dans sa progression, The End nous promettait quelque chose qui n’est finalement pas venu. On sort de la salle avec un petit goût de déception, et un film qui n’avait, au bout du compte, que le titre idéal pour clore notre aventure.

Après quelques paroles échangées avec d’autres blogueurs et festivaliers, la Team CF a fini par se séparer. Les signes du syndrome post festival ont fini par se faire sentir, et chacun a regagné son chez soi.

Pour conclure sur Gérardmer 2013, on dira qu’il a été décevant de par son contenu. L’année passée, déjà, certains films laissaient malheureusement à désirer, parfois par un hors thème plus ou moins évident, parfois par leur qualité globale. Malgré cela, le Festival de Gérardmer est un rendez-vous incontournable pour tous les passionnés du cinéma de genre.

A suivre le Palmarès du Festival, ainsi que les critiques d’un maximum de films présentés. « Stay tunned », comme dirait l’autre !

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