Le dernier rempart
Etats-Unis : 2012
Titre original : The last stand
Réalisateur : Kim Jee Woon
Scénario : Jeffrey Nachmanoff
Acteurs : Arnold Schwarzenegger, Jaimie Alexander, Peter Stormare, Rodrigo Santoro, Forest Whitaker
Distribution : Metropolitan Filmexport
Durée : 1h47
Genre : action
Date de sortie : 23 janvier 2013
3/5
Pour son premier film tourné aux Etats-Unis, le réalisateur coréen Kim Jee-Woon a décidé de remettre en haut de l’affiche un dinosaure autrichien du film d’action que l’on avait déjà pris plaisir à revoir dans Expendables 2, Arnold Schwarzenegger. Mais est-ce que ce mélange nous offre pour autant une dose d’adrénaline suffisante pour passer un bon moment ?
Synopsis : Un shérif américain vivant prêt de la frontière mexicaine tente d’arrêter le chef d’un cartel de drogues avant que celui-ci ne s’échappe à Mexico
Retour gagnant du Gouvernator (?)
Depuis son « I’m back » résonnant dans les salles de cinéma cet été, on avait hâte de revoir un peu plus notre papy Terminator sur grand écran. Maintenant qu’il ne fait plus de politique, il peut donc revenir tâter de la mitraillette pour notre plus grand plaisir. Tout comme Stallone qui tiendra le haut de l’affiche dans « Du plomb dans la tête » très bientôt, ou Bruce Willis qui rempile avec un nouveau « Die Hard », Schwarzy revient au cinéma dans un rôle qui ne change pas de ses vieilles habitudes. Comprenez scénario simpliste, peu de répliques et beaucoup de morts et de bruit.
Pourtant, de la part du réalisateur de « J’ai rencontré le diable » et du complètement fou « Le Bon, la Brute et le Cinglé » on pouvait s’attendre à quelque chose de fou, d’osé et de qualité, ce qui ne sera pas le cas ici malgré un film bien à part. Toutefois, on sent que Kim Jee-Woon a voulu rendre hommage à la carrière de Schwarzenegger et lui offre avec « Le Dernier Rempart » un retour en force fait d’action et d’humour comme il le fallait.
Bienvenue à Sommerton !
Tout comme devant les précédents films de Kim Jee Woon, on a tendance à se demander ici « Mais c’est quoi ce film ? ». Flirtant toujours avec l’absurde, on ne sait trop si le réalisateur se prend au sérieux ou bien s’il pousse le kitsh tellement loin que ça en devient jouissif.
C’est le cas ici dans cette histoire complètement loufoque et dont le scénario tient pourtant sur un ticket de métro. On y retrouve un baron des cartels de la drogue qui s’évade de prison qu’un gentil shérif doit arrêter avant qu’il ne s’enfuie au Mexique. Voilà. Les répliques quant à elles s’en tiennent toujours au strict minimum, et heureusement, puisqu’il faut avouer que Gouvernator ne joue toujours pas mieux. Mais peu importe, c’est ce que l’on attend de lui, et la crise de fou rire guette devant certaines situations ou phrases clés.
Pourtant, le film met beaucoup (trop) de temps à démarrer et on s’ennuie longtemps avant que le tout ne se mette en place. Mais pendant cette première partie où Schwarzy reste quasi absent, les fans de Fast & Furious et de poursuites en belles cylindrées seront eux ravis. Mais une fois que l’action démarre enfin, on trouve exactement ce qu’on espérait trouver : des cervelles explosées sans faire dans la dentelle, des « punchlines » qui sont bien ridicules et drôles, et un papi Schwarzy derrière une mitraillette qui a certes pris un très gros coup de vieux, mais qui n’en reste pas moins une masse de muscles impressionnante. Alors oui le film est stupide et long, oui il y a plein d’incohérences, et oui on se demande ce que Forest Whitaker vient faire face à Johnny Knoxville (monsieur Jackass) dans toute sa bêtise, mais on apprécie quand même. Que demander de plus ?
Résumé
Même si Expendables 2 était bien plus « badass » et jouissif à regarder pour son casting, on ressort tout de même du Dernier Rempart avec le sourire, d’autant plus quand on sait avant d’y aller que ce ne sera pas le film de l’année et qu’il ne brillera sûrement pas par son scénario non plus. Un bon divertissement avec papy Arny qui plaira avant tout aux fans.
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