Sous la ville

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afficheSous la ville

Canada, Pologne, Allemagne : 2011
Titre original : In Darkness
Réalisateur : Agnieszka Holland
Scénario : David F. Shamoon
Acteurs : Robert Wieckiewicz, Benno Fürmann, Agnieszka Grochowska
Distribution : Eurozoom
Durée : 2h25
Genre : Drame, Guerre
Date de sortie : 10 octobre 2012

Globale : [rating:3][five-star-rating]

Inspiré d’une histoire vraie Sous la Ville, tout comme La Liste de Schindler ou Le Pianiste,  traite de la Shoah au travers d’un unique évènement  où la dimension humaine est prégnante. Ce n’est pas la première fois qu’Agnieszka Holland aborde ce sujet, elle l’avait déjà fait auparavant avec Amère récolte et Europa, Europa, et pourtant elle parvient encore à nous surprendre. 

Synopsis : Nous sommes en 1944 à Lvov en Pologne où les nazis viennent d’ordonner la liquidation du ghetto. Une vingtaine de Juifs parvient à rejoindre les égouts de la ville, espérant y trouver refuge. C’est sans compter sur Leopold Socha. Égoutier municipal ce dernier accepte de leur venir en aide à condition qu’ils rémunèrent ses services. Petit à petit, Leopold s’attache à « ses Juifs » et décide de les sauver à n’importe quel prix.

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Dans les ténèbres

Les onze Juifs dont traite ce film ont passé treize longs mois dans les égouts, harcelés par la peur d’être arrêtés par les nazis et leurs auxiliaires ukrainiens. Agnieszka Holland a voulu rendre compte de l’enfer dans lequel ils ont vécu. Elle a donc consacré un soin tout particulier à la représentation des ténèbres. Un tiers des scènes a été tourné dans les égouts, à l’aide notamment de lampes de poche. Le film devait être réalise. Le titre original In Darkness semble alors plus adapté que sa version française, Sous la ville. Les visages se reflètent sur l’eau nauséabonde, les murs suintent et les rats grouillent, nous sommes sous terre avec eux.

Dans ce film, Agnieszka Holland a également  renoncé à l’utilisation de l’anglais. Six langues sont ainsi présentes dans le film. On est loin des productions hollywoodiennes où l’anglais prime qu’importe le sujet du film. Ce souci permanent de coller à la réalité est présent dans les moindres détails du film, et on ne peut qu’admirer un tel souci d’authenticité, rendant hommage à ces hommes et ces femmes qui pendant des mois ont vécu dans des conditions inhumaines. 

Avec Sous la ville, Agnieszka Holland a rempli l’objectif qu’elle s’était fixé, elle parvient à intéresser et à impliquer le spectateur tout en restituant fidèlement les faits. Krystyna Chiger, la dernière survivante de l’histoire dont le film s’inspire a ainsi révélé au New York Times que le film « était si réaliste que j’ai eu l’impression d’être à nouveau dans les égouts et d’en sentir l’odeur. »

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Un manque de finesse

Ce qui pose problème avec Sous la ville, ce n’est pas sa durée. On ne voit pas les 2h25 passer, nous sommes trop captivés pour cela. Le problème, c’est que le film reste trop prévisible, et les rebondissements semblent parfois invraisemblables. Le personnage de Leopold Socha malgré son apparente ambiguïté demeure facile à analyser, et à ses côtés les autres personnages manquent de caractère. Ils se définissent par un unique trait de personnalité. L’attention se cristallise ainsi sur le personnage du juste qui par son courage leur sauva tous la vie. Cet aspect dérange, et certains détails semblent occultés afin de produire la plus belle des fins.

 

Résumé

Sous la ville est un film intéressant, il aborde un sujet difficile avec une originalité certaine au niveau de la réalisation. Agnieszka Holland colle au réel, et par son courage mérite sa nomination aux Oscars 2012. Une fois le film terminé, nous sommes à notre tour éblouis par la lumière, et malgré tous les défauts que l’on peut trouver à ce film, on doit reconnaître que la réalisatrice nous a mené là où elle le souhaitait.

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