Take this Waltz

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afficheTake this Waltz

Canada, Espagne, Japon : 2011
Titre original : –
Réalisateur : Sarah Polley
Scénario : Sarah Polley
Acteurs : Michelle Williams, Seth Rogen, Luke Kirby
Distribution : UGC Distribution
Durée : 1h56
Genre : Drame, Comédie
Date de sortie : 02 janvier 2013

Globale : [rating:3][five-star-rating]

Deuxième long-métrage de Sarah Polley en tant que réalisatrice après Loin d’elle, Take this waltz avait déjà un gros potientiel car il figurait dès 2009 sur la ‘black list’ qui recense les films au scénario les plus prometteurs qui n’ont pas encore été portés à l’écran. Présenté en avant-première lors de la 38ème édition du festival de Deauville, ce film a pourtant largement divisé le public.

Synopsis : Quand Margot, 28 ans, rencontre Daniel, l’alchimie est immédiate. Épouse heureuse de Lou, elle réprime cette attirance aussi soudaine qu’inattendue. Lorsqu’elle découvre que Daniel habite depuis peu dans sa rue, Margot voit ses certitudes vaciller.

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Une valse lente

Après My week with Marilyn, revoilà Michelle Williams, plus naturelle que jamais dans cette jolie histoire sur l’amour. S’il n’est pas surprenant de voir la belle blonde dans ce genre de films (Blue Valentine avait déjà un thème assez similaire), Seth Rogen n’était peut-être pas l’acteur que l’on s’attendait à voir à ses côtés. Et pourtant, la magie opère très vite et il se dégage de ce couple une vraie complicité notamment grâce à la finesse du jeu des acteurs. Seth Rogen, un habitué des comédies (The green hornet, En cloque mode d’emploi,…) n’en fait jamais trop, son côté gros nounours résigné le rendant presque pathétique tandis que Michelle Williams, pétillante, a des étincelles dans les yeux telle une adolescente.
Sarah Polley saisit à merveille tous ces petits moments du quotidien, ces jeux enfantins, ces regards qui en disent long sublimés par une photographie très travaillée, aux couleurs ensoleillées et tendres.
Lent comme une valse, ce début qui définit pourtant bien la relation entre Margot et Lou, lassera certains il faut l’admettre, mais il laissera aux autres le temps d’apprécier la complicité qui lie ces personnages et qui va se trouver mise à mal. Quand Daniel apparaît, Margot ne peut s’empêcher de se lancer dans ce jeu de séduction qui redonne à sa vie un peu de piment, laissant le spectateur se demander si elle va franchir le pas.

 

La valse des sentiments

Le titre n’est certainement pas anodin et l’image de la valse, virevoltante et changeante, est présente tout au long du film. Margot valse, pensant à changer de partenaire tout comme ses sentiments valsent, se muant en quelque chose de nouveau.
Cette image montre aussi tout le côté inconstant de ce personnage qui a pourtant tout pour être heureuse avec son mari. Et c’est lors d’une scène d’une virtuosité incroyable, où la caméra valse avec les personnages au son de la voix rauque de Léonard Cohen, que tout apparaît : en quelques instants, Sarah Polley voyage à travers les différentes étapes d’une relation amoureuse, n’évitant pas les images un peu crues (et nues).
Malheureusement, l’histoire s’étire encore en longueur, essayant de pondre une morale inutile car déjà bien assez claire et tentant de développer un peu les rôles secondaires laissés de côté (notamment Sarah Silverman, dans un rôle assez sobre- sans mauvais jeu de mots) qui au final n’apportent pas grand chose.
Autant le dire, on ne ressort pas de la salle avec un sourire jusqu’aux oreilles, mais plutôt avec un pincement au coeur mélancholique, Sarah Polley réussissant presque à rendre triste la célèbre chanson « video killed the radio star » qui résonne, tonitruante, pendant le générique.

kirby

 

Résumé

Plein de poésie, ce film touche par le jeu simple et naturel de ses acteurs et son analyse subtile des relations amoureuses. La lenteur de cette valse aura néanmoins peut-être raison de certains.

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