Le possible long métrage, adapté du script de Vera Blasi, s’inscrirait dans cette vague hollywoodienne de films bibliques.
Comme à son habitude, le cinéma américain ressent à certains moments la nécessité de regarder loin dans le passé pour comprendre les origines des hommes qui occupent notre quotidien. Si pendant un temps, ce fut le cas des péplums, des westerns ou des polars, chaque film était une manière de poser un regard sur un événement, un personnage, en écho au monde d’aujourd’hui. Ponce Pilate ne devrait pas y couper. Le célèbre cinquième Préfet de Judée sous le règne de l’empereur Tibère, devrait faire l’objet d’un film à la fois épique et hautement biblique. En effet, Ponce Pilate est connu comme celui qui présida le procès contre Jésus Christ et l’envoya sur la croix. Un personnage controversé qui résonne en écho dans notre société.
Si on en croit Deadline, la Warner aurait acquis les droits du script écrit par Vera Blasi (récemment auteure du Emperor avec Tommy Lee Jones). Cette dernière a travaillé pendant près de dix ans sur le script, fouillant dans l’histoire de Ponce Pilate. Le résultat pourrait donner un film ample, dans la veine de Gladiator, retraçant son histoire de l’enfance jusqu’à son statut de général puissant et guerrier. Le script serait composé de 80 % de faits historiques, le reste étant laissé à la spéculation et interprétation d’un personnage historique dont les historiens ont perdu la trace autour de 36 de notre ère. On attend de voir quels traitements auront le droit d’avoir les plans politiques et religieux, inhérents à l’aspect controversé de Ponce Pilate. Ce dernier avait déjà fait l’objet d’un film porté par Jean Marais et réalisé par Gian Carlo Callegari et Irving Rapper en 1961.
Ce projet s’inscrit dans une vague hollywoodienne qui enchaîne les adaptations bibliques et épiques. De Darren Aronofsky (Noé) à Steven Spielberg (Gods and Kings) en passant par Paul Verhoeven (le dit sulfureux Jesus of Nazareth), Ridley Scott (le projet Moïse), Will Smith (l’histoire fratricide de Caïn et Abel), Alex Proyas (Paradise Lost) et Mel Gibson (un film sur Juda Maccabée).
