Friends with kids
Etats-Unis : 2012
Réalisateur : Jennifer Westfeldt
Acteurs : Adam Scott, Jennifer Westfeldt, Jon Hamm
Distribution : Metropolitan FilmExport
Durée : 1h46
Genre : Comédie
Date de sortie : 01/08/12
Globale : [rating:2][five-star-rating]
Multiples casquettes pour Jennifer Westfeldt qui écrit, réalise et produit ici son premier film mais qui n’abandonne pas son métier d’actrice pour autant et interprète le rôle titre de cette comédie romantique dans l’ère du temps, surfant sur la vague des films traitant de trentenaires désireux de devenir parents. Film indépendant, Friends with Kids sonne les retrouvailles de Jon Hamm, Chris O’Dowd, Kristen Wiig et Maya Rudolph qui avaient déjà fait équipe dans Mes meilleures amies. Un casting identique assure-t-il une réussite ?
Synopsis : Julie et Jason, meilleurs amis depuis l’université, célibataires et vivant dans le même immeuble de Manhattan, chérissent leur indépendance. Malgré l’exemple chaotique donné par leurs amis devenus parents, ils décident de faire ensemble un enfant, de partager les responsabilités parentales, sans que chacun renonce à sa liberté sentimentale. La «transaction» acceptée, un bébé vient au monde, et tout semble fonctionner. Du moins jusqu’au jour où Jason fait la connaissance d’une danseuse. Se sentant larguée, Julie redouble d’ardeur dans sa recherche de l’âme sœur, qu’elle croit finalement avoir trouvée en la personne d’un séduisant divorcé. Bientôt, les bouleversements sentimentaux mettent en péril l’entente qui lie les deux amis…
Un scénario sans surprise.
Malgré un côté sympathique indéniable et quelques passages attendrissants, Friends with Kids peut s’enorgueillir de posséder un scénario sans profondeur, à la trame peu creusée et offrant des scènes cousues de fil blanc. Là où Jennifer Westfeldt aurait pu présenter une étude intéressante de notre société, elle se contente de retrouver les codes de la comédie romantique basique.
Passée la curiosité que l’on peut ressentir lors de l’amorce, le film ne décolle jamais et prends le chemin de la banale histoire romantique digne d’un feuilleton du dimanche après-midi. L’ennui complet ne fait pas poindre le bout de son nez pour autant grâce à un rythme bien dosé et à quelques rebondissements (pourtant prévisibles) qui évitent au film de perdre tout intérêt en redonnant un peu de peps à cette histoire qui aurait vite pu tourner en rond.
Rien à signaler non plus du côté de l’humour, qui ne permet pas de faire travailler les zygomatiques, tout au plus à laisser un petit sourire se dessiner de temps à autre.
Des acteurs sous exploités.
Trois couples. Trois histoires. Et pourtant Friends with kids se focalise principalement sur le duo Jason-Julie (Adam Scott et Jennifer Westfeldt) alors qu’il aurait pu être beaucoup plus intéressant de développer les aventures des deux autres couples. Au lieu de cela, on les relègue au second plan, les laissant passer pour de simples stéréotypes de couples en péril perdant pieds face à leurs enfants. Le casting était pourtant incroyable. Maya Rudolph qui avait régalé le public dans Away we go (bien meilleure comédie sur l’art d’être parents au demeurant), ou encore Kristen Wiig, sa partenaire à l’écran dans la comédie Mes meilleures amies. Cette dernière, qui a fait ses armes dans Saturday Night Live (émission culte outre-Atlantique) et dont le talent comique n’est plus à prouver, méritait mieux qu’un rôle de potiche, n’ouvrant la bouche qu’à deux occasions qui passent inaperçues. Quant à Megan Fox, parfaite dans le rôle de la sulfureuse danseuse, elle ne démontre toujours pas la moindre once de talent pour la comédie.
Côté masculin, Chris O’ Dowd aurait pu être une vraie force comique de ce film avec sa nonchalance et ses répliques désopilantes. Malheureusement, il n’a que trop peu de chances d’apparaître à l’écran, trop occupée que Jennifer Wesfeldt était de suivre les pérégrinations de Jason et Julie. Il est dommage de voir ainsi une réalisatrice ne pas tirer profit de tous les talents qu’elle a sous la main.
Résumé
Friends with kids ne se démarque ni par son originalité ni par le jeu de ses acteurs (dont le potentiel est en outre loin d’être exploité) et reste un divertissement qui atteint à grand-peine la mention passable.
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