Fighter

Fighter

USA : 2010
Titre original : The Fighter
Réalisateur : David O. Russell
Scénario : Scott Silver
Acteurs : Mark Wahlberg, Christian Bale, Amy Adams
Production : Metropolitan FilmExport
Durée : 1h53
Genre : Drame, Biopic
Date de sortie : 9 mars 2011

Fighter est inspiré de l’histoire vraie de Micky Ward, un boxeur revenu sur le devant de la scène en 1994 après une série de défaites. Réalisé par David O. Russel (Les Rois du désert) en 2010, le film a reçu les Oscars du meilleur second rôle masculin pour Christian Bale et celui du meilleur second rôle féminin pour Melissa Leo.

Synopsis : Micky Ward est un jeune boxeur dont la carrière stagne. Il va rencontrer Charlene, une femme au caractère bien trempé, qui va l’aider à s’affranchir de l’influence négative de sa mère, qui gère maladroitement sa carrière, et de ses sœurs envahissantes. Son demi-frère Dicky Eklund, lui, a connu la gloire sur le ring, il y a bien longtemps. C’était avant qu’il ne sombre dans la drogue, avant son séjour en prison. Entre le sportif en quête d’un second souffle et l’ex-toxico, il y a longtemps que le courant ne passe plus. Trop de non-dits, d’échecs et de souffrances. Pourtant, parfois, les hommes changent, et Micky et Dicky vont peut-être avoir ensemble, la chance de réussir ce qu’ils ont raté chacun de leur côté…

Plus qu’un film sur un champion

Encore un film sur un champion de boxe … Effectivement, on  peut se poser la question sur l’intérêt de Fighter et en lisant le synopsis on peut hésiter à se rendre dans sa salle de cinéma préférée pour le voir. Mais Fighter c’est d’abord un projet d’homme : Mark Wahlberg qui endosse la casquette de producteur et acteur a tout fait pour que le film voit le jour. Il est même allé jusqu’à renoncer à son salaire et à une partie des recettes du film. Christian Bale a également fait un gros effort, puisqu’il n’a touché que 250 000 $ pour ce film.

Fighter est une histoire d’hommes et de famille avant d’être celle d’un boxeur. Deux frères : l’un est une ancienne gloire de la boxe grâce à un combat épique , mais n’est plus que l’ombre de lui-même et a terminé par sombrer dans la drogue. L’autre, un boxeur coaché par son frère et manager par une mère despotique. Il enchaîne les défaites et n’a plus aucune confiance en lui. Un scénario béton parfait pour un grand film.

David O. Russell centre d’abord le film sur Dicky, l’ancienne gloire qui a battu un jour Sugar Ray, et sa chute dans la drogue. Un personnage incroyable qui semble totalement perdu mais qui reste malgré tout le héros de toute une ville. Puis Micky prend de plus en plus d’importance dans le scénario et sa rencontre avec Charlene va le transformer. Son combat ne se fera pas sur le ring mais bien dans sa vie. Il va devoir apprendre à s’émanciper, à rencontrer une femme, à croire en lui et enfin à pardonner son frère.

Une famille américaine détruite par la drogue

David O. Russell met en scène une histoire intimiste. Le cocon familial y est filmé en plan serré, les sentiments des personnages sont souvent confus (comme dans la vraie vie) et on ne sait jamais s’il y a de la haine ou de l’amour dans les rapports familiaux de cette tribu white trash. A ceci s’ajoute de superbes gros plans et une photographie magnifique signée Hoyte Van Hoytema (Morse).

Évidemment il s’agit d’un film américain comme ils les aiment avec l’étiquette « histoire vraie ». On va nous montrer des chutes et des défaites avant de voir des victoires et un grand champion. Mais en filmant un drame familial plutôt qu’un vulgaire champion du monde, David O. Russell nous émeut sur le final et la victoire de l’homme, non pas parce qu’il devient un grand champion mais bien parce que cette victoire est une victoire sur la vie et sur tous les problèmes de sa famille.

2 Oscars pour un casting impressionnant

Fighter ne serait rien sans son casting en or. Mark Wahlberg réussit probablement le rôle de sa vie après 4 ans de préparation, pour gagner la carrure qui le rend totalement crédible. Une implication absolue de l’homme tant au niveau de son interprétation que de sa préparation. A ses cotés, Christian Bale, également transformé physiquement, joue le rôle d’un drogué amaigri totalement perdu dans sa dépendance. Il se détruit à petit feu et ne voit rien autour de lui. Enfin Melissa Leo, la mère de famille, offre une prestation époustouflante et son Oscar est amplement justifié.

Résumé :

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Voir l’article sur les Oscars 2011