La crise frappe de plein fouet une industrie du cinéma italien moribonde, à l’image des studios historiques de Cinecittà. L’Italie doit parier sur le numérique.
Peu présente sur la toile, l’industrie du cinéma italien a encore un gros chantier devant lui. Frappé par les coupes budgétaires imposées par le gouvernement, le cinéma italien souffre en silence. Le patrimoine historique italien est fortement menacé, à l’instar de ces dizaines d’ouvriers et artisans de Cinecittà qui se sont mis en grève pour protester contre le démantèlement des historiques studios romains au profit d’une projet immobilier. Une pétition circule à l’initiative d’Ettore Scola qui a alerté ses confrères sur les dangers de cette politique culturelle pour le moins incompréhensible.
Résultat, tout le monde essaye à sa manière de sauver ce qui peut encore l’être. Federica Tremolada, directrice des partenariats italiens de YouTube, filiale de Google, vient de signer un nouvel accord avec le géant américain. Celui-ci consiste à rendre accessible près de 30 000 extraits de films cultes italiens sur la la chaîne web CinecittàLuce de YouTube. Pour l’intéressée, il s’agit avant tout d’une « étape importante pour conserver le riche patrimoine culturel italien ».