A l’occasion d’une récompense pour l’ensemble de sa carrière au Karlovy Vary Film Festival, Helen Mirren a critiqué le manque de femmes réalisatrices. A-t-elle eu raison ?
Après le Festival de Cannes, c’est au tour de l’historique festival tchèque de Karlovy Vary d’être frappé de plein fouet par cette polémique autour du manque de femmes réalisatrices. Après avoir reçu sa récompense pour l’ensemble de sa carrière, Helen Mirren s’est adressée aux organisateurs en leur demandant que pour sa prochaine venue, elle espérait voir au moins 50 % de femmes sélectionnées. « Les choses ont avancées, mais pas assez » a-t-elle dit, évoquant le travail de réalisatrices telles que Kathryn Bigelow ou Julie Taymor pour aider à la promotion de femmes dans ce monde très masculin.
Son discours répond en écho à celui de Meryl Streep, qui lors d’une cérémonie à Los Angeles où elle remettait un prix à Viola Davis (La Couleur des Sentiments) critiquait les choix douteux d’Hollywood qui menait à des catastrophes comme John Carter. Car selon elle, les hommes coûtent et sont payés bien mieux que leurs homologues féminins. Et si John Carter avait été réalisé par une femme visionnaire, a-t-elle avancé ?
En mai, le Festival de Cannes est critiqué sur l’absence de femmes dans la compétition officielle. Le groupe La Barbe publie une tribune relayée dans Le Monde et The Guardian et taxe le festival d’être sexiste. Le débat n’a donc pas fini de faire délier des langues.
