The Housemaid
Corée du sud : 2010
Titre original : Hanyo
Réalisateur : Im Sang-soo
Scénario : Im Sang-soo
Acteurs : Jeon Do-Yeon, Lee Jung-jae, Youn Yuh-jung
Production : Pretty Pictures
Durée : 1h47
Genre : Drame, Thriller
Date de sortie : 15 septembre 2010
Réalisation : [rating:4.0]
Scénario : [rating:3.5]
Acteurs : [rating:4.0]
Musique : [rating:4.0]
Globale : [rating:4.0]
[five-star-rating]
The Housemaid est un drame réalisé par Im Sang-soo en 2010. Le film fut sélectionné en 2010 en compétition officielle pour la Palme d’Or au 63ème Festival de Cannes. Il s’agit d’un remake contemporain d’un film culte en Corée du Sud, La Servante de Ki-young Kim réalisé en 1960.
Synopsis : Euny est engagée comme aide-gouvernante dans une riche maison bourgeoise. Le mari, Hoon, la prend pour maîtresse. La vie de toute la maison va alors basculer.
Im San-soo, le génie sud-coréen
En l’espace de quelques années et d’une poignée de films (Une Femme coréenne, The President’s Last Bang…) le réalisateur Im Sang-soo s’est forgé une forte réputation et est devenu l’un des symboles du cinéma sud-coréen qui cartonne en Europe. Cette fois le metteur en scène a décidé d’étudier la classe dirigeante de son pays qui, selon lui, vit en permanence dans une cage dorée isolée du reste de la société. C’est chose réussie, tant les personnages que l’on suit dans The Housemaid semblent à l’écart de la société qui les entoure et des lois qui la régissent…
On suit donc une gouvernante qui arrive dans une maison bourgeoise. Dès le départ, elle semble toute petite et perdue dans cette univers immense et d’un tout autre niveau social. Un choc culturel dans lequel les désirs charnels entre la gouvernante et le maître de maison apparaissent et grandissent au fil des minutes. Il y a d’ailleurs un contraste entre les désirs des 2 personnages et la maison froide et austère. Une tension sexuelle forte est présente et va mettre la pagaille au milieu de tous ces personnages de bonne famille.
Une histoire de femmes…
Rapidement, on se rend compte que le film est une histoire de femmes avant tout. Une seconde gouvernante plus âgée travaille dans cette maison depuis longtemps et les 2 femmes se retrouvent rivales. La maîtresse de maison se révèle terrifiante avec un désir de vengeance immense, et enfin, la mère de cette dernière est une grande manipulatrice qui va, grâce à son expérience, mener tout ce petit monde de main de maître. Des personnages féminins complexes qui apportent un réel plus au film.
Progressivement, Im Sang-soo fait naître une petite dose de folie qui grandit lentement mais qui ne demande qu’à exploser, comme cette scène dans laquelle la maîtresse de maison veut éclater la tête de la gouvernante avec un club de golf. Là où tout ce petit monde semblait être régi par des règles bourgeoises, Im Sang-soo montre que la coupure avec le reste du monde peut faire perdre le sens de la loi et qu’un meurtre dans cet univers n’apporte pas forcément de lourdes conséquences. Cette belle demeure se transforme donc en prison de laquelle on ne s’échappe pas toujours vivant…
Une surprise finale
Le final est des plus inattendus : tous les personnages se lâchent et montrent leur mauvais coté. La gouvernante, jouée par la splendide Jeon Do-yeon, est le dindon de la farce. Elle perd tout, alors qu’elle avait à certains moments toutes les clés en main. L’actrice nous sort le grand jeu et ajoute du dynamisme là où la réalisation est trop lente.
Résumé :
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J’adore le cinéma asiatique qui n’en finit pas de nous surprendre. Un bon petit film qui n’a pas fait de vague mais réussi son objectif. Bravo, belle critique !!