Scénario : 2/5
Réalisation :1,5/5
Acteur : 2/5
Musique : 1/5
Wall Street : l’argent ne dort jamais est un film d’Oliver Stone sorti en septembre 2010. Il s’agit de la suite du film du même nom datant de 1987 qui a connu un grand succès. Notons que c’est le premier film d’Oliver Stone à avoir été projeté au festival de Cannes. Le film relate le krach boursier de 2008 en suivant le parcours d’un jeune trader. Produit par la Twentieth Century Fox pour un budget d’environ 60 millions de dollars, il s’agit de l’un des plus gros budgets de l’année de la compagnie.
Synopsis : Wall Street, New York : en plein krach boursier de 2008, un jeune trader, Jacob Moore, est prêt à tout pour venger son mentor, que d’obscures tractations financières ont poussé au suicide. Il demande de l’aide à Gordon Gekko, le meilleur – et le pire – des gourous de la finance, qui vient de sortir de 20 ans de prison pour délit d’initié. Jacob va apprendre à ses dépens que Gekko reste un maître de la manipulation, et que l’argent ne dort jamais.
La réalisation du film est très décevante : dès l’entame le spectateur assiste à une vue aérienne du quartier de Wall Street qui n’est en fait qu’une maquette très mal dissimulée… S’en suit une multitude de scènes qui semblent dater d’une autre époque du cinéma tant elles sont dépassées et désuètes. Je ne m’attarderai que sur le passage dans lequel Jake Moore entre dans le building de Keller Zabel : le long plan caméra dans lequel l’objectif tourne sur lui-même et monte simultanément est affreux. L’image est floue et donne mal à la tête. Vraiment, on ne comprend pas l’utilité de cette scène. Un dernier plan pitoyable : le fameux jour du krach boursier, le réalisateur utilise un plan avec des dominos qui tombe pour imager la chute des cours… Encore une technique tout droit sortie du Moyen-Age.
Le scénario quant à lui nous fait entrer en plein krach boursier de 2008, avec un jargon technique difficilement compréhensible pour des novices en la matière. En parallèle nous avons droit à un mélodrame familial tout droit sorti d’un épisode de Dallas. Tout ceci manque cruellement d’originalité. La critique du capitalisme est encore assez bien expliquée mais tout ce qui tourne autour est lamentable.
En ce qui concerne le casting, rien de très croustillant à se mettre sous la dent. Mickael Douglas est éteint comme un acteur en fin de carrière qui enchaîne les navets. Shia Labeouf s’en sort un peu mieux avec une prestation moyenne mais pas catastrophique. Josh Brolin, en « méchant trader », réussit une belle prestation même si celle-ci n’a rien de bien compliqué, il faut bien l’avouer. Enfin, la palme revient à Carey Mulligan tout simplement catastrophique. En sortant de la salle on à l’impression qu’elle n’a fait que pleurer. J’ai arrêté de compter au bout d’un moment mais il doit bien y avoir 5 scènes dans lesquelles on la voit les larmes aux yeux.
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Résumé : Wall Street est un film raté. Des acteurs décevants, une réalisation indigne pour un film d’un tel budget, des dialogues minables et un scénario inintéressant. On en a de la peine pour Oliver Stone qui semble dépassé et ferait mieux d’arrêter plutôt que de s’acharner dans ce cinéma moderne, trop moderne…
C’est vrai que le film était vraiment décevant. Pas vraiment d’émotions fortes, un film comme un autre qui se regarde comme on passe le temps.
On est loin du chef-d’œuvre!