Précédé de grand renfort d’annonces, le retour sur le petit écran de Matthew Perry n’est pas à la hauteur de ce qui était attendu. Mal à l’aise dans ce rôle plus sérieux, il semble peiner à trouver ses marques. Cet épisode de The Good Wife -bancal parce-que trop chargé- nous offre tout de même quelques bons moments : la lutte pour remplacer Will à sa place de partenaire -et sa résolution- réussie et la fin finement étudiée à la fois savoureuse et frustrante, malheureusement insuffisants pour remonter le niveau de ce chapitre juste moyen.
Alicia remplace Diane au sein d’un panel de notables qui s’attache à étudier un cas de tir de balles impliquant la police. Les anomalies qu’elle trouve dans l’affaire la mènent à des conséquences auxquelles elle ne s’attendait pas. La lutte entre Eli Gold, Julius Cain et David Lee pour prendre la place de Will continue de faire rage. Kalinda découvre que son amie du FBI est derrière l’enquête du fisc dont elle fait l’objet. Enfin, l’ancienne maison d’Alicia est achetée par un membre de la famille Florrick qui n’est pas celui auquel tout le monde pense.
Disparu des écrans depuis l’annulation de sa série Mr. Sunshine, Matthew Perry signe ici son grand retour. C’était donc peu dire que certaines attentes étaient placées dans ce rôle. Malheureusement, l’inoubliable Chandler de « Friends » peine à convaincre. À tel point que l’on en vient à se demander, si l’acteur est réellement taillé pour des rôles autres que ses prestations comico-sarcastiques qui ont fait son succès. Annoncé pour un arc de plusieurs épisodes, il conviendra toutefois d’attendre ses prochaines performances avant de définitivement se prononcer.
Dans la lignée de l’interprétation moyenne de Matthew Perry, « Blue Ribbon Panel » est un épisode à peine honorable –les nombreuses histoires finissent par se noyer les unes les autres– sauvé par deux bonnes idées qui ont su être exploitées à leur juste mesure. La lutte infantile entre Eli, Julius et David, pour prendre la place de Will au sein du cabinet, les stratégies qui en découlent et sa résolution -délicieuse- en est le premier exemple. Le second, formidable également, réside dans le choix des scénaristes de nous laisser imaginer la discussion entre Alicia et sa belle-mère Jackie plutôt que de nous la dévoiler. Cette fin savamment étudiée pour laisser le public sur sa faim atteint son objectif avec une précision presque trop facile, montrant là tout le savoir-faire des scénaristes.
Une petite erreur de parcours que ce « Blue Ribbon Panel » dans une saison jusque-là brillante.